Gangten Tulku Rimpoche, né en 1955 au Bhoutan, est un des grands lamas et maîtres Dzogchen de la tradition bouddhiste Nyingma. Son monastère principal, dont la restauration vient d’être achevée après plusieurs années d’importants travaux, est Gangtey Gompa, mais il administre également environ 35 monastères et temples au Bhoutan.
Il est la neuvième réincarnation de Péma Tinley, incarnation du principe du Corps du grand Tertön (découvreur de trésors spirituels) Péma Lingpa (1450-1521), lui-même manifestation principale de Longchenpa (1308-1363).
Rimpoche a étudié au Bhoutan, dans le sud de l’Inde ,et au Népal, avec les plus grands maîtres, dont les plus importants furent Dudjom Rimpoche, Dilgo Khyentsé Rimpoche, Kyabdje Kentchen, Tenzin Döndrup Rimpoche, Penor Rimpoche, Chatral Rimpoche. Rimpoche a passé 11 ans de sa vie en retraite.
Les enseignements de Rimpoche portent essentiellement sur la vue et la pratique du Dzogchen. Il enseigne chaque année dans différents pays d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie, ou des centres Yeshe Khorlo ont été fondés sous sa direction spirituelle.
Son principal centre européen, Pema Yang Dzong, se trouve en France, à Blye, dans le Jura.
Rimpoche y a envoyé un lama résident, Lama Tséwang Dorje, et y dirige lui-même chaque année des retraites d’enseignements et de pratique.
Source du texte : Buddhaline
Centre : Pema Yang
Bibliographie (en français) :
Kunzang Péma Namgyèl, L'escalier de Cristal (3 volumes). Ed. Marpa
Tome 1, La méditation dzogchen.
Tome 2, Les trois maximes du dzogchen.
Tome 3, Les souhaits de Kuntouzangpo.
Détruire la méditation.
S'il demeure longtemps dans cet état, le débutant connait des expériences de méditation : joie, clarté, non-pensée. Elles masquent le vrai visage de la réalité. Une fois dépouillée de cette peau, le nu visage de la lucidité se révèle, la sagesse brille en profondeur.
Le débutant commence par demeurer dans cet état pendant, disons, cinq minutes. Puis il s'efforce de prolonger sa méditation et développe progressivement une capacité de méditant. Lors d'une méditation prolongée, il n'arrive sans doute rien de particulier à un Bouddha. Mais les débutants deviennent riches d'une abondance d'expérience méditatives, expériences de joie, de clarté et de non-pensée. Il faut déchirer cette peau, ôter cet "emballage" qui cache la lucidité authentique, déshabiller cette dernière jusqu'à la voir complètement nue.
Détruisez, toujours et encore,
immobilité, joie, clarté, bonheur,
Il n'y a donc plus d'expérience de méditation. Les expériences sont peu fiables, comme dit le dicton, semblable à la brume qui se dissipe et disparait. Loin de s'attacher auy expériences, il faut, toujours et toujours, détruire la méditation. Il faut également détruire une méditation dépourvue d'expérience, car sinon, elle risque de devenir lassante. (...)
Certains font de l'absence de pensée et du repos de l'esprit le credo de leur voie spirituelle, pensant qu'il suffit de reconnaître l'émergence des pensées ou l'état de repos de l'esprit. C'est une erreur. (...)
Certes il faut reconnaître les pensées quand elles émergent, mais il faut aller au-delà de la triple saisie d'un méditant, d'un objet de pensée et de la pensée.
Extraits de : L'escalier de Cristal (tome 2 - les italiques sont le texte commenté de Shri Gyèlpo).
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