jeudi 25 avril 2013

Gérard


Docteur en médecine, psychothérapeute, coach et formateur, Gérard a longtemps cherché la Vérité. 
À l’âge de 32 ans, une première expérience « mystique » et « non duelle » lui montre la nature de la Réalité : tout est Cela, pur Amour, Paix, Joie, Sérénité, Perfection... Cette expérience transforme sa vie et sa pratique. Son chemin devient celui de l’Amour inconditionnel.
Quelques 15 années plus tard, il rencontre de nombreux enseignants « non duels ». Auprès d’eux, il recentre sa recherche autour de la voie dite « de la Connaissance », de l’investigation du « soi ».
Il sait déjà que le « moi » est illusoire, mais il lui faudra encore plusieurs années pour voir et laisser se défaire les mécanismes, les croyances, les conditionnements qui l’ont longtemps empêché de le réaliser de façon définitive.
Source (et suite) du texte : Regarder ce qui est


Bibliographie :
- Regarder ce qui est… et sourire, Ed. Accarias l'Originel, 2013.
Sites internet : Regarder ce qui est / L'éveil


Chapitre 1 - Premiers pas
Je vous invite à écouter les sons, les bruits alentour. Remarquez-vous un intervalle de silence entre eux ? Si les bruits sont trop fréquents, allez dans un endroit plus silencieux. Et prêtez attention à l’absence de bruit entre deux sons, prêtez attention au silence, écoutez-le. Que se passe-t-il ? Remarquez-vous que le silence vous « gagne » ? Tout se passe alors comme si le silence se faisait en vous, comme si vous rejoigniez ce silence. Le mental se tait, une détente se produit, une tranquillité douce apparaît. Puis prenez le temps de remarquer que le silence n’est pas complet. Peut-être entendez-vous un son alentour, ou les battements de votre cœur… Et que ces sons apparaissent au sein même du silence : le silence ; un son en son sein ; le silence, aussi court soit-il. Autrement dit, pour pouvoir entendre tout bruit, il faut que préexiste le silence. Sans silence de fond, impossible d’entendre quoi que ce soit. Restez avec cela quelques instants.
Ensuite, percevez l’espace qui vous entoure. Remarquez qu’il préexiste à tout ce qui l’occupe. S’il n’y avait pas d’espace, rien ne pourrait y apparaître, rien ne pourrait y être contenu.
Déplacez ce livre. Vous le déplacez au sein de l’espace. L’espace en est-il affecté ? Remettez-le là où il était il y a quelques secondes. Et remarquez cette évidence : l’espace reste le même. Inchangé, intouché. L’espace, qui préexiste aux murs et au toit d’une maison, est et a toujours été là. Il préexiste à la maison et il lui survivra. Il n’est pas séparé de lui-même car il n’est pas chassé par la présence des murs. Il est là, présent au sein même du mur. Le mur occupe l’espace, mais ne le divise pas, ni ne l’altère en quoi que ce soit. Bien sûr, d’un point de vue existentiel, être chez soi est différent de se promener dans la nature. Mais l’espace en tant que tel n’est pas divisé entre « intérieur » et « extérieur ».
L’espace préexiste à tout ce qu’il contient. Sans lui, rien ne peut exister. Pas d’espace, pas d’objet.
De même, le silence préexiste à tout son et n’est pas modifié en soi par un bruit. Il reste le silence de fond sans lequel rien ne pourrait être entendu.
Et cela est SU, dès que nous y prêtons attention.
Cependant nous nous comportons le plus souvent « comme si… ». Comme si le silence de fond était interrompu par un bruit et que les bruits étaient séparés par des intervalles de silence. En réalité, le silence de fond demeure intact, il n’est pas coupé par les bruits, et tout son apparaît, s’épanouit et disparaît en lui, en son sein.
De même, nous nous comportons comme si l’espace était divisé, comme si tout était toujours séparé alors que la réalité « de fond » est qu’il n’en est rien.
S’il ne s’agissait que de l’espace occupé par une maison, ce ne serait pas très grave. Malencontreusement, cette idée de séparation s’applique à presque tout. J’insiste sur le mot « idée ». Parce qu’il ne s’agit que d’une vision déformée – ou partielle – de la réalité.
Voilà ce que ne cesse de souligner la perspective non duelle : regardons plus attentivement et constatons qu’en amont de notre réalité existentielle, il n’y a pas de séparation. Pas « deux ». Pas de dualité parce que « deux » apparaît au sein de Cela et en tant que Cela, Cela qui ne peut être nommé. Et même le mot « Un » serait mal venu car il implique l’idée de « non ‘un’ » et de « quelqu’un » pour le nommer. Tous les couples d’opposés, tels l’amour et la haine ou le jour et la nuit, apparaissent au sein d’un ensemble unique les contenant tous.
Alors, bien sûr, au niveau existentiel, la dualité ne fait aucun doute : la nuit succède au jour et, bien souvent, la haine succède à l’amour.
En fait, ni la poule ni l’œuf ne sont premiers, seulement Cela. Ni le jour ni la nuit mais Ce qui les englobe tous deux. Ni l’amour ni la haine, mais Ce au sein de quoi ils apparaissent.
J’écris Ce ou Cela avec une majuscule pour indiquer qu’il ne s’agit pas de « quelque chose » mais de Ce qui Est, avant toute chose.
En fait, peu importe le mot. Rien ne saura jamais décrire Cela, comme nous le verrons plus loin.
Extrait de : Regarder ce qui est
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Source du texte : Eveil et philosophie




Source (et autres vidéos) : Regarder ce qui est (youtube)

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