Ramakrishna (18 février 1836 – 16 août 1886) est né à Kamarpukur petit village de la province du Bengale, au nord-est de l’Inde.
À l’âge de vingt ans, il devint chargé du culte dans un temple nouvellement bâti à Calcutta, la capitale provinciale, temple dédié à la Déesse Kâlî. Commença alors pour Ramakrishna une longue série d’expériences religieuses – certaines déroutantes, pour son corps ou son esprit, pour lui-même ou son entourage – expériences qui confirmèrent ce qu’il pressentait déjà alors qu’il n’était qu’un enfant : il n’y a qu’une seule réalité, et cette réalité est divine.
Vers 1861, plusieurs maîtres savants dans ces matières reconnaissent en Ramakrishna un homme qui a reçu le Ravissement Suprême. Cette reconnaissance ne change rien à la simplicité de la vie de Ramakrishna : il continue son service au temple et sa recherche de la connaissance spirituelle vraie, pratiquant pour cela les principales méthodes offertes par la religion hindoue, et aussi celles des religions musulmane et chrétienne.
En 1872, Sarada Devi rejoint Ramakrishna (ils avaient été mariés selon la tradition millénaire alors que Sarada n’était qu’une enfant). Leur amour fut indéfectible et resta chaste cependant.
Peu à peu la renommée de Ramakrishna avait dépassé les limites de son village natal ou l’enceinte du temple de Kâlî et spontanément on venait de toute l’Inde pour le voir ou s’entretenir avec lui.
Source du texte : Centre védantique
Bibliographie (en français) :
- Swami Saradananda, son disciple, Biographie de Ramakrishna, Editions du Cerf, 2005.
- Jean Herbert, L'enseignement de Râmakrishna, Albin Michel, 2005
- Rachel et Jean-Pierre Cartier, Ramakrishna : un maître pour notre temps. Paris : la Table ronde, 2004.
- Romain Rolland, La vie de Ramakrishna, Suivi de l'enseignement de R., Paris, Robert laffont, 1973.
- Mahendranath Gupta, son disciple, Les entretiens de Ramakrishna, Editions du Cerf, 1996.
- Michel Meex, Ode à Ramakrishna, Ode de 355 alexandrins, Editions Le Manuscrit, 2007.
- Marc de Smedt, Ramakrishna, un sage en Inde, 1987.
En ligne :
Entretiens de Ramakrishna : bibliothèque Ed. du Cerf
Ramakrishna n'a rien écrit lui-même, mais ses disciples ont rassemblé ses enseignements dans un ouvrage intitulé « Gospel of Ramakrishna ». On trouve en particulier ces deux passages :
« J'ai pratiqué toutes les religions, du christianisme à l'islam et j'ai suivi chacune des voies propres aux diverses sectes de l'hindouisme. Et il m'est apparu que par des voies différentes toutes cheminent à la rencontre du même Dieu. […] Personne ne réalise que celui qu'on appelle Krishna est aussi appelé Shiva ou bien l'Energie divine (Shakti), Jésus ou Allah, ou encore Rama avec ses mille noms. »
« Dieu est installé sur le toit de la maison. Il s'agit de le rejoindre. Pour cela, les uns prennent une échelle, d'autres une corde ou une perche en bambou, d'autre encore empruntent l'escalier ou escaladent les murs. Que vous choisissiez telle ou telle voie est chose indifférente, à condition de ne pas les essayer en même temps mais successivement. Si vous arrivez sur le toit, vous avez trouvé Dieu et vous comprenez alors qu'il y avait plusieurs voies possibles pour le rejoindre. En aucun cas vous ne devrez penser que les autres chemins ne mènent pas à Dieu. Ce sont simplement d'autres moyens permettant de se hisser sur le toit. Permettez à chacun de suivre sa propre voie […] Chacun s'imagine que seule sa propre montre indique l'heure exacte. En réalité, il suffit d'aimer Dieu avec ardeur et de se sentir attiré vers Lui... »
À propos de Dieu il a dit : « Ceux qui croient que Dieu est sans forme l'atteindront aussi bien que ceux qui croient qu'il est avec forme. Les deux seules choses nécessaires sont la foi et l'abandon de soi. ».
Concernant ses propres enseignements, il a dit : « N'acceptez rien parce que je vous l'ai dit. Éprouvez tout par vous-même. ».
Source du texte : wikipedia
"Brahman Lui-même verse des larmes quand Il est pris dans le piège des cinq éléments. Vous pouvez fermer les yeux et dire, pour affermir votre conviction: "Il n'y a pas d'épine, il n'y a pas d'épine.". Néanmoins, au moment ou vous sentez une piqûre, vous criez et retirez votre main. De même, bien que vous cherchiez à vous convaincre que vous êtes au-delà de la connaissance et de la mort, de la vertu et du vice, de la joie et de la douleuur, de la faim et de la soif, bien que vous sachiez que vous êtes l'Atman immuable, Existence-Connaissance-Béatitude absolue, néanmoins, lorsque votre corps souffre ou que votre esprit rencontre les tentations du monde et se laisse submerger par les plaisirs fugaces de "la femme et l'or"*, et que par suite, vous commettez un péché**, vous êtes obligé d'accepter les désillusions, les douleurs et la misère. Vous vous voyez privé du discernement. Votre conduite est mauvaise et vous êtes assailli par le doute et la perplexité.
Sachez donc que nul ne peut atteindre la réalisation personnelle et la libération de toutes les souffrances si Dieu ne lui témoigne Sa pitié et si Mâyâ ne lui ouvre les portes. N'avez vous pas entendu dire dans la Chandî que "cette Déesse distributrice des faveurs, peut lorsqu'Elle leur est propice, détacher les chaînes des humains"? Rien ne peut être atteint dans ce monde que par la Mère Divine. Elle seule écarte l'obstacle du chemin. Le sâdhak***ne peut réaliser Dieu que si Mâyâ a pitié de lui et S'écarte de son sentier. Dès qu'Elle lui accorde Sa grâce, il reçoit la Bénédiction de la Vision divine et il échappe à toutes ses peines. Sans cela le discernement et les autres pratiques spirituelles ne sont d'aucune utilité. On dit qu'un seul grain d'ajovan aide à digérer cent grains de riz. Mais si votre estomac est malade, cent grains d'ajovan ne pourront pas vous faire digérer un seul grain de riz."
*La femme et l'or désignent ici l'attachement aux biens matériels.
**Le péché dans la tradition hindou renvoit à l'oubli de Dieu
***Sâdhak désigne le chercheur spirituel
Source du texte : Blissofnone
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