lundi 18 avril 2011

Vyāsa ou Veda Vyāsa ou Bādarāyaṇa ou Krishna Dvaipayana



Vyāsa (devanāgarī : व्यास) connu également sous le nom de Bādarāyaṇa est une figure centrale et vénérée dans la plupart des traditions hindouistes. Il est aussi nommé Veda Vyāsa (वेद व्यास, veda vyāsa), (celui qui a réuni les Veda) ou Krishna Dvaipayana (en référence à son apparence et son lieu de naissance). Il est crédité comme le scribe des Veda et des textes tels que les Purāṇa. Un nombre de traditions Vaishnava voient en lui un avatar de Vishnou. Vyasa est aussi considéré comme un des huit Chiranjeevin (ayant longtemps vécu ou immortels) qui sont toujours existant d'après les croyances Hindou.

Vyasa est apparu pour la première fois comme l'auteur et protagoniste du Mahābhārata. Alors que beaucoup pensent que l'épopée s'ancre dans les événements historiques survenus des siècles avant notre ère, d'autres acceptent cette œuvre comme un compendium d'événements légendaires, de philosophie et de choses semi-historiques à propose de l'Inde antique. Ainsi il est impossible d'isoler si ou quand le Vsaya historique a vécu ou d'en extraire une histoire factuelle d'après les éléments contenu dans cette épopée.
D'après le Mahabharata, il est le fils de Satyavati, fille d'un passeur et du sage errant Parashara. Il est né sur une île de la rivière Yamuna. Il est dit que c'est près de Kalpi dans la région Jalaun de l'Uttar Pradesh. Il était sombre de peau et fut nommé Krishna (noir) et Dwaipayana, signifiant né sur une île. L'enfant devint adulte aussitôt après sa naissance, adoptant une vie d'ascète, il devint rapidement comme l'un des plus grands rishis.
Source du texte : wikipedia

La Bhagavad-Gītā ou Bhagavadgītā (devanāgarī : श्रीमद्भगवद्गीता, srîmadbhagavadgîtâ, terme sanskrit se traduisant littéralement par « chant du Bienheureux ») est la partie centrale du poème épique Mahābhārata. Ce texte est un des écrits fondamentaux de l'Hindouisme souvent considéré comme un « abrégé de toute la doctrine védique ». La Bhagavad-Gîtâ est composée de 18 chapitres.
Les indianistes occidentaux s'accordent à penser que le texte a été écrit entre le Ve et le IIe siècle av. J.-C.
L'histoire se déroule au début de la grande guerre entre les Pāṇḍavās, fils du roi Pāṇḍu, et les Kauravās. Non loin d'Hastināpūra, Arjuna et Bhagavat (Krishna ayant pris cette forme afin de mener Arjuna sur son char au combat) sont sur le champ de bataille de Kurukshetra, entre les deux armées prêtes à combattre. Arjuna doit souffler dans une conque pour annoncer le début des combats mais, voyant des amis et des parents dans le camp opposé, il est désolé à la pensée que la bataille fera beaucoup de morts parmi ceux qu'il aime. Il se tourne alors vers Bhagavat pour exprimer son dilemme (faire son devoir en conduisant son armée et, ce faisant, tuer des membres de sa famille) et demander conseil
Source du texte : wikipedia


Bibliographie (en français) :
- La Bhagavad-Gîtâ, traduction de Camille Rao et Jean Herbert, commentaires de Shrî Aurobindo, Paris, Albin Michel, 1970.
- La Bhagavad Gîtâ, traduction, introduction et commentaires par Anne-Marie Esnoul et Olivier Lacombe, Librarie Arthème Fayard, 1972.
- La Sainte Upanishad de la Bhagavad Gita, trad. de Jean M. Rivière. Ed. Arche Milano, 1979.
- Jean Herbert, Réflexions sur la Bhagavad-Gîtâ, Albin Michel, 1994.
- La Bhagavad-Gîtâ, édition bilingue, traduction d'Emile Sénart, Paris, Les Belles Lettres, 2004.
- Bhagavad-Gîtâ, traduction d'Alain Porte, éditions Arléa, 2004.
- La Bhagavadgîtâ, traduction de Marc Ballanfat, GF Flammarion, 2007.
- Madeleine Biardeau, Thierry Marchaisse (dir.), Le Mahâbhârata, un récit fondateur du brahmanisme et son interprétation, Paris, Éditions du Seuil, 2002.
- Gisèle Siguier-Sauné, La voie de l'acte juste - La Bhagavad-Gîtâ, Paris, Pockett, 2008.
- La Baghavad Gita, suivie du commentaire de Sankara (extraits), Traduction d'Emile Senart et de Michel Hulin. Ed. Points Sagesse, 2010.
En ligne :
Baghavad Gita, trad. anonyme : wikisource

Baghavad Gita, trad. Emile-Louis Burnouf,1861 : wikisource / PDF
Baghavad Gita (chantée en sanskrit verset par verset et traduite en français - menu de droite)


Dialogue entre Arjuna et Krishna

Extrait du Chant II. SPECULATION ET PRATIQUE.
16. Il n'y a ni présence du non-être ni absence de l'être. Les connaisseurs de la réalité discernent la frontière séparant ces deux (règnes).
17. Indestructible - sache-le - est la trame de cet univers; la détruire n'est au pouvoir de personne.
18. Ce sont (seulement les corps où s'incarne ce principe qui ont une fin; lui-même est éternel, impérissable, inconcevable. C'est pourquoi tu dois combattre, ô Bharatide !
19. Croire qu'il est susceptible de tuer ou d'être lui-même tué, c'est deux fois tombé dans l'erreur, car il ne tue ni n'est tué.
20. Jamais il ne nait ni ne meurt. Il n'appartient ni au passé ni au futur. Sans naissance, permanent, éternel, l'Ancien ne se laisse pas abattre avec le corps.
21. L'homme qui le connait comme indestructible, permanent, impérissable, qui donc pourrait-il s'imaginer tuer ou faire tuer et comment ?
22. Comme un homme qui abandonne ses habits usés pour en revêtir de nouveaux, le principe incarné abandonne ses corps usés pour en investir de nouveaux.
23. Le fer ne l'entame pas, le feu ne le consume pas, l'eau ne le détrempe pas, le vent ne le dessèche pas.
24. Inentamable, inconsumable, indétrempable, indesséchable, permanent, omniprésent, stable, inébranlable, il est éternel.
25. Il est dit non-manifesté, inconcevable, inaltérable. Le sachant tel, tu ne saurait t'apitoyer.
(...)
45. Pour un brahmane parvenu à la sagesse, l'ensemble des Vedas à aussi peu d'utilité qu'un puits en période d'inondation.
47. Tu as vocation à agir mais non à récolter le fruit de tes actes. Que ces fruits ne soient pas le motif de ton action; mais ne t'attache pas davantage au non-agir.
(...)
62. Un attachement s'éveille chez celui qui s'attarde à considérer les objets des sens. De l'attachement naît le désir et du désir l'irascibilité.
63. De l'irascibilité naît l'égarement la défaillance de la mémoire, laquelle entraîne le naufrage du jugement et, finalement, la  perte de l'homme lui-même.
64. Mais celui qui traverse le monde extérieur avec des sens maintenus sous son empire, libres d'attraction et de répulsion, celui-là, âme disciplinée, accède à la sérénité.
65. Et dans cette sérénité il trouve la fin de toutes ses souffrances car dans un esprit apaisé, bien vite, le jugement s'affermit.
66. Pas de jugement chez l'indiscipliné et pas davantage de capacité à méditer. Mais qui ne médite pas ne connaîtra pas la paix de l'âme et, sans elle, d'où lui viendrait le bonheur ?

(...)




Extrait du Chant 3, DE L'ACTE.
4. S'abstenir de l'action ne suffit pas pour accéder à l'état de non-agir. Le simple renoncement (aux actes) ne même pas à la perfection.
5. C'est que personne, fût.-ce pour un instant, ne demeure entièrement inactif. Chacun est en effet contraint d'agir sous l'empire des attributs constitutifs de la Nature.
(...)
17. Mais l'homme qui ne trouve son plaisir, sa satisfaction, son contentement que dans le Soi, celui-là n'a plus rien à accomplir.
18. Nul intérêt pour lui à entreprendre ou à éviter quoi que ce soit. Et parmi tous les êtres, il n'en est aucun qui puisse servir à ses desseins.
(...)
25. Alors que les ignorants agissent - ô Bharatide - par attachement à l'acte, le sage, lui agira sans attachement, en n'ayant en vue que l'ordre du monde.
26. Que le sage évite de jeter le trouble dans l'âme des ignorants attachés à l'action ! Qu'il encourage toues les activités (louables) en se comportant en adepte du yoga.
27. Partout, les actes sont accomplis par les attributs constitutifs de la nature. On se pense comme un agent parce qu'on est obnubilé par le sens de l'égo.

(...)





Extrait du Chant VI, LA MEDITATION.
23. C'est cette disjonction (vi-yoga) d'avec la souffrance que l'on appelle (paradoxalement) yoga. C'est à elle que l'on doit s'exercer avec résolution et sans jamais se décourager. 
24-25. Abandonnant sans exception tous les désirs nés de l'imagination, domptant par la pensée la horde entière des sens, on l'apaisera peu à peu par l'application résolue de l'intelligence. Une fois l'esprit installé dans le Soi, on ne devra plus penser à rien. 
26. D'où que jaillisses la fonction mentale, remuante et instable, c'est à cette source même qu'il convient de la réfréner et de l’assujettir au Soi. 
27. La suprême félicité échoit alors au yogin à l'esprit pacifié qui, ayant calmé ses passions et s'étant défait de toute souillure, est devenu brahman. 
28. Le yogin, affranchi de souillure, qui toujours se gouverne ainsi, obtient aisément le bonheur infini que procure le contact avec le brahman. 
29. Celui dont l'âme est unifiée par le yoga, et qui jette sur toutes choses un regard égal, se contemple dans tous les êtres et contemple tous les êtres en lui-même. 
30. A celui qui me voit en toutes choses et voit toutes choses en moi, je ne fais jamais défaut, et lui non plus ne me fait jamais défaut. 
31. Celui qui, attaché à l'unité, vénère ma présence dans tous les êtres, celui-là ne cesse de vivre en moi, quelle que soit sa façon de vivre. 
32. Celui qui, s'inspirant de sa propre expérience, voit que joie et souffrance sont les mêmes chez tous les être, celui-là - ô Arjuna - est reconnu comme le parfait yogin.
(...)




Extrait du Chant XIII, DISTINGUER NATURE ET ESPRIT.
11. La quête incessante du savoir relatif au Soi et la compréhension de la finalité inhérente à la connaissance de la Réalité - voilà ce qu'on appelle la connaissance. Ce qui en diffère est l'inconnaissance. 
12. Je vais maintenant te révéler l'objet de la connaissance, cet objet dont la connaissance procure l'immortalité. C'est le suprême brahman, sans commencement, et dont on dit qu'il n'est ni l'être ni le non-être. 
13. Partout il étend pieds et mains, partout têtes et visages. A l'écoute de tout, il est présent dans le monde en enveloppant toutes choses. 
14. Manifesté à travers les propriétés de tous les sens, il est (pourtant) dépourvu de tout sens. Détaché de tout il soutient toutes choses. Etranger aux attributs, il fait l'expérience des attributs. 
15. Il est à l'extérieur et à l'intérieur des êtres, immobile et mobile à la fois. Inconnaissable de par sa subtilité, il est à la fois lointain et proche. 
16. Indivisible, il parait se répartir entre les êtres. Il faut savoir qu'il maintient les êtres dans l'existence en même temps qu'il les engendre et les dévore. 
17. On dit de lui qu'il est la lumière de la lumière, brillant par-delà les ténèbres. Il est la connaissance, l'objet de la connaissance et son but. Il réside au coeur de chacun. 
18. Ainsi t'ai-je dit en bref en quoi consiste le champs ainsi que la connaissance et le connaissable. En comprenant cela, mon adorateur se qualifie pour accéder à mon être. 
(...)
24. Certains, à force de méditer, découvrent le Soi dans le Soi et au moyen du Soi. D'autre le découvrent par une démarche intellectuelle, d'autres encore par la discipline de l'action. 
(...)
Extraits de : La Baghavad Gita, suivie du commentaire de Sankara (extraits), Traduction d'Emile Senart et de Michel Hulin. Ed. Points Sagesse, 2010.
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