mercredi 10 août 2011

Garab Dorje ou dGa'rab rdo rje ou Prahevajra ou Rolang Dewa





Garab Dorje (tib. dGa'arb rdo rje) sk. Prahevajra
"Diamant de Joie", le premier maître humain du Dzogchen. Garab Dorje reçut la tramsission symbolique de Vajrassatva. Il est considéré comme l'émanation de ce dernier sous forme humaine, dans un corps d'apparition ou nirmanakaya. Selon son hagiographie, il naquit cent soixante-six ans après le parinirvana du bouddha Sakyamuni. Sa mère, Sudharma, était la deuxième fille du roi Uparaja, un roi de l'Oddiyana. (...)


Bientôt, bien qu'elle fut vierge, elle constata qu'elle était enceinte. Au terme de sa grossesse, un vajra jaillit de son coeur et se fondit en lumière pour devenir un bel enfant paré de toutes les marques de beauté. Envahie par la peur et la honte, Sudharma déposa l'enfant dans une fosse à cendres afin qu'on le ne vit pas. Après trois jours, rongées par le remords, elle revint sur les lieux. A sa grande surprise, l'enfant jouait et riait dans les cendres, environné d'arc-en-ciel. Elle le nomma Rolang Dewa, "le Bienheureux Revenant".
Grandissant bien plus vite que les autres, l'enfant reçut à sept ans des transmissions directes de Vajrapani et de Vajrassatva en personne. Il débattit avec 500 pandit invités par le roi et les défit sur tous les points de la doctrine. Émerveillés, les pandit le nommèrent Prajnabhava, "Celui dont la nature est connaissance", et le roi lui donna le nom de Garab Dorje, "Diamant de Joie". Il partit vers le nord et séjourna trente-deux ans en un lieu montagneux appelé "Là où se lève le soleil". Là, Vajrassatva lui apparut dans une aura éblouissante et lui conféra des transmissions et les 6 400 000 vers des tantras du Dzogchen. Sa réputation grandit ainsi que le nombre de ses disciples. Au charnier de Sitavana, "Le Frais Bosquet", en Inde, il enseigna le Dzogchen aux dakini. (...)

Extrait de l'entrée Garab Dorje dans le Dictionnaire Encyclopédique du Bouddhisme de Philippe Cornu, Ed. du Seuil. 



Bibliographie :
- Testament dans : Jean-Luc Achard, Les testaments de Vajradhara et des porteurs de science, Ed. Les Deux Océans, 1995.
- Testament (extrait) dans : Tulku Thondup, les maitres de la Grande Perfection, La lignée du Longchen Nynghthig du bouddhisme tibétain. Ed. Le Courrier du Livre, 1996.
Etudes :
Namkhai Norbu, Le Cycle du jour et de la nuit (inspiré par les instructions de Garab Dorje), Ed. Points Sagesse, 1998.
Biographie (voir aussi sous bibliographie) :
 
Philippe Cornu, Dictionnaire encyclopédique du Bouddhisme, Ed. du Seuil, 2001.


Lorsque Majushrimita offrit les prières de lamentation, Prahevajra apparut dans le ciel, au milieu d'une trombe de lumière, et une cassette dorée de la taille d'un ongle se posa dans la main de Manjushsimita. Cette cassette contenait le testament de Prahejvara, connut comme Les Trois Aphorismes qui Percent l'Essence. Les lignes qui suivent en sont extraites :

Hommage à la réalisation de la confiance en l'auto-conscience !
La (nature de la) conscience est libre d'existence,
Et les émergences variées apparaissant d'elles-mêmes sont intarissables.
Aussi tous les phénomènes existant se produisent-ils comme la terre pure du Dharmakaya,
Et toutes les émergences sont libérés dans la nature (de la conscience) elle-même.
(Vue :) L'introduction à la nature même (de sa propre conscience).
(Voie :) Acquérir la certitude dans le point unique (de maintenir la nature telle qu'elle est).
(Résultat :) Avoir confiance en la libération (de tous les êtres au sein de la nature primordiale).

A la lecture de ce testament, Manjushrimita atteignit une réalisation égale à celle de Prahejvara.
Extrait de : Tulku Thondup, Les Maitres de la Grande Perfection
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6-1. L’Éradication de la Rigidité
Comme je l'ai montré ailleurs, le texte très certainement le plus important pour l'exposé de cette pratique est le célèbre Testament de dGa'rab rdo rje : Frapper l'essence en trois stances. C'est un texte aussi court que difficile qui est souvent résumé à trois stances principales :
- confrontation directe
- certitude directe
- confiance directe dans la Liberté
   Ainsi, en fonction de la première stance, il s'agit de découvrir la nature profonde de l'esprit à partir de l'analyse de sa source, de son existence et de sa disparition. L'adepte doit conclure, par l'introspection aussi bien que par la confrontation directe orchestrée par le maître, à son absence de toute substantialité et faire l'expérience d'un vide aussi clair que vif. Cette expérience décisive se traduit dans l'indifférenciation du Vide et de la Clarté qui exprime foncièrement la nature primordiale de l'esprit, qu'on appelle dans le Dzogchen : "Discernement" (rig-pa).
   En vertu de la seconde stance, l'adepte doit acquérir une certitude quant aux pensées discursives et cultiver naturellement une absence de saisie à leur endroit, pour réaliser finalement que ces pensées ne sont que des parures de la Réalité et non la Réalité elle-même.
   Avec la troisième, il cultive spontanément la Liberté Naturelle des pensées en les laissant dans leur propre état, prêtes à s'évanouir dès leur apparition. Instantanément ou bien peu à peu, la Sagesse prendre le pas sur les fonctions discursives de l'esprit auxquelles il s'identifiait jusqu'alors et il parviendra alors véritablement à la  confiance directe en la Liberté hors de toute discursivité.
Extrait de : Jean-Luc Achard, L'Essence perlée du secret,
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(...)
5. Il faut en premier lieu comprendre ce qu'on n'a pas compris : que toutes ces choses que nous pouvons voir ou entendre, absolument toutes, sont autant d'images fausses en dépit de leur diversité, et nous pouvons conclure de façon décisive que ces phénomènes ne sont que le déploiement magique de l'esprit.
6. La nature de l'esprit est vide depuis le tout début, et non soumise à un moi. Elle n'a rien de concret, et son apparence, pure clarté lumineuse, est indéfectible (et ne s'interrompt jamais), comme la lune qui peut se refléter sur toutes les surfaces d'eau. Voici l'ultime pure présence de la sagesse première au sein de laquelle le vide et la clarté ne forment aucune dualité. Cette sagesse première est d'elle-même parfaite, naturellement et spontanément : voilà ce qu'il faut comprendre. (...)
Extrait de : Namkhai Norbu, Le cycle du jour et de la nuit, Ed. Points Sagesse.
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Voir aussi la présentation du : dernier livre de Peter Fenner


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