mardi 17 janvier 2012

Origène


Origène (en grec ancien Ὠριγένης / Ôrigénês) est un théologien de la période patristique, né à Alexandrie v. 185 et mort à Tyr v. 253.
Il y eut aussi au IIIe siècle un autre Origène, philosophe néoplatonicien et païen, condisciple de Plotin et de Longin, avec lequel on l'a parfois confondu
Source (et suite) du texte : wikipedia

Voir en bas de page les citations de La Vie de Plotin.

Disciple de Clément d'Alexandrie, Origène a été l'un des plus grands théologiens de l'école d'Alexandrie, quoique certaines de ses positions aient pu « sentir le fagot » au temps des grandes controverses christologiques qui favorisèrent la naissance de l'arianisme, opposant résolument les Alexandrins à l'école d'Antioche.
Il est l'auteur du schéma corps-âme-esprit, et le grand chef de file de la gnose chrétienne. Il enseigna à partir de 231 à Césarée Maritime, grand centre héllénistique de Palestine, dont l'historien Eusèbe de Césarée fut évêque quelques années après la mort d'Origène.
Source du texte : Edition du Cerf

Sans Origène, il n'y aurait pas de théologie. Tout commence avec lui parce que, grâce à lui, la réflexion philosophique pénètre dans le christianisme. La grande innovation apportée par Origène est d'avoir structuré la pensée théologique en un système logique et cohérent. À partir de la foi transmise dans l'Église, le théologien pouvait aborder les grands problèmes de l'existence humaine et y apporter des éléments de réponse en lien avec une vaste vision du monde. Son influence fut décisive, aussi bien dans la théologie grecque que latine. Elle marqua aussi la dogmatique, l'exégèse et la spiritualité. (...)
Source du texte : Edition du Cerf




Bibliographie :
- Traité des principes, Cerf, coll. "Sources chrétiennes", 5 t., 1978-1984. 
- Commentaire sur saint Jean, Cerf, coll. "Sources chrétiennes", 5 t., 1966-1992. 
- Commentaire sur l'Évangile selon saint Matthieu X et XI, Cerf, coll. "Sources chrétiennes", 1970.

- Commentaire sur le Cantique des cantiques, Cerf, coll. "Sources chrétiennes", 2 t., 1991-1992. 
- Contre Celse, Cerf, coll. "Sources chrétiennes", 5 t., 1967-1976.
- Entretien d'Origène avec Héraclite, Cerf, coll. "Sources chrétiennes", 2002.
- Homélies sur la Genèse, Cerf, coll. "Sources chrétiennes", rééd. 2003.
- Commentaire sur l'épître aux Romains, Cerf, coll. "Sources chrétiennes", 2 t., 2009-2010.
- Homélies sur Josuée, Cerf, coll. "Sources chrétiennes", 2000.
- Homélies sur les Nombres, Cerf, coll. "Sources chrétiennes", 3 t., 1996-2001.
- Homélies sur Jérémie, Cerf, coll. "Sources chrétiennes", 2 t., 1976-1977.
- Homélies sur le Lévitique, Cerf, coll. "Sources chrétiennes", 2 t., 1981.
- Homélies sur l'Exode, Cerf, coll. "Sources chrétiennes", 1985.
- Homélies sur Samuel, Cerf, coll. "Sources chrétiennes", 1986.
- Homélies sur Ezéchiel, Cerf, coll. "Sources chrétiennes", 1989.
- Homélies sur les Juges, Cerf, coll. "Sources chrétiennes", 1993.
Etudes :
Henri Crouzel, Origène et Plotin, Comparaisons doctrinales, Ed. Tequi, 1991.
Philippe Henne, Introduction à Origène, Ed. du Cerf, 2004
Joseph Stephen O'Leary, Christianisme et philosophie chez Origène, 2011.
En ligne :

Contre Celse : remacle
Traité des principes, Tome II : scribd
Divers extraits dans : les voies


Il s'agit maintenant de voir comment et quand le mot ténèbres est pris en bonne part. Il est dit dans l'Exode : "Ténèbres, obscurité, tempête environnent Dieu" et dans le psaume 17 : "Dieu a fait des ténèbres sa retraite, sa tente autour de lui (c'est) une eau ténébreuse dans les nuage du ciel". Si l'on réfléchit que la richesse de ce qu'il y a en Dieu à contempler et à connaître est insaisissable à la nature humaine et peut-être aussi à tous les êtres qui, en dehors du Christ et du Saint-Esprit, sont nés, on comprendra comment Dieu est enveloppé de ténèbres, car on n'en connaît pas de description assez riche pour être digne de lui. C'est donc dans ces ténèbres qu'il a établi sa retraite : il a fait cela parce qu'on ne peut connaître tout ce qui le concerne qui est infini.
Commentaires sur l'Evangile de Jean, II, 172.

Mais il est vraisemblable que certains seront choqués de ce que nous avons dit, à savoir que seul le Père est proclamé vrai Dieu et que, cependant, à côté du vrai Dieu, plusieurs deviennent dieux par participation à Dieu; ils craindront de ravaler la gloire de celui qui dépasse toute créature au niveau des êtres qui reçoivent le titre de dieux : c'est pourquoi, en plus de la différence que nous avons déjà signalée, en disant que le Dieu Logos est, pour tous les autres dieux, le ministre de leur divinité, remarquons encore celle-ci : le logos qui est en chacun des êtres doués de raison a avec le Logos demeurant dans le principe auprès de Dieu, qui est le Logos Dieu, les mêmes rapports que le Dieu Logos a avec Dieu. Car ce que le Père, Dieu même et vrai Dieu, est à l'égard de son image et des images de son image - on dit en effet que les hommes sont selon l'image et non images -, le Logos même l'est à l'égard du logos qui est en chaque (créature).
Commentaires sur l'Evangiles de Jean III, 19

De même que la lumière du soleil réduit à néant l'éclat de la lune et des étoiles, de même ceux qui sont éclairés par le Christ et qui accueillent en eux ses rayons n'ont nul besoin du ministère des apôtres ni des prophètes - car il faut oser dire la vérité - ni des anges, j’ajouterai même ni des puissances supérieurs, puisqu'ils sont enseignés par la lumière engendrée la première. Les saints prennent soin de ceux qui ne supportent pas les rayons du soleil du Christ et ils procurent à ceux qui peuvent à peine la recevoir et qui s'en rassasient une lumière beaucoup moins vive que la première. Le Christ, lumière du monde est donc la lumière véritable, par contraste avec la lumière sensible, car rien de sensible n'est véritable. N'étant pas véritable le sensible n'est pas, pour autant, mensonger, car le sensible peut avoir certaines analogies avec l'intelligible et il ne serait pas raisonnable de qualifier de mensonger tout ce qui n'est pas véritable.
Commentaires sur l'Evangile de Jean, I, 165-167

Dieu est absolument un et simple. Mais, à cause de la multiplicité (des créatures), notre Sauveur, que "Dieu a par avance destiné à être victime de propitiation" et prémices de toute la création, devient beaucoup de choses, peut-être même tout ce qu'attend de lui toute créature capable de recevoir la délivrance.
Commentaires sur l'Evangile de Jean, I, 119.

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Après avoir réfuté, comme nous l’avons pu, toute signification qui suggère en Dieu quelque chose de corporel, nous disons en toute vérité que Dieu est incompréhensible et qu’il est impossible de le penser. Si nous pouvons penser ou comprendre quelque chose de Dieu, il faut croire qu’il est de très loin au-dessus de ce que nous jugeons de lui. C’est comme si quelqu’un pouvait à grand peine regarder une étincelle ou la lueur d’une petite lampe, et si nous voulions apprendre à cet homme, dont le regard ne peut pas supporter plus de clarté que ce que nous venons de dire, l’éclat et la splendeur du soleil : ne faudrait-il pas lui dire que l’éclat du soleil dépasse de façon ineffable et inestimable la lumière qu’il voit ? (...)
Il ne faut pas se représenter Dieu comme s’il était un corps ou comme s’il était dans un corps, mais comme une nature intellectuelle simple, qui ne souffre absolument aucun ajout : ne croyons pas qu’il y ait en lui du plus ou du moins, car il est entièrement une monade, et, pour ainsi parler, une hénade, une intelligence qui est la source d’où procède toute nature intellectuelle ou toute intelligence. Pour se mouvoir et pour agir, l’intelligence n’a pas besoin de lieu corporel, ni de grandeur sensible, ni de figure corporelle, ni de couleur, ni absolument de rien qui soit propre au corps et à la matière. C’est pourquoi cette nature simple, tout entière intelligence, pour se mouvoir et agir, ne peut rien avoir qui la retarde ou la fasse hésiter. S’il en était autrement, ce qui lui serait ajouté limiterait et inhiberait en quelque façon la simplicité de la nature divine : ce qui est le principe de toutes choses serait composé et divers, multiple et non un ; il importe en effet qu’il soit étranger à toute adjonction corporelle pour être constitué seulement par ce que je pourrais appeler l’espèce unique de la divinité.
Traité des Principes, Livre I.1.5-7
Source du texte : les voies


* * *
Bien que la question soit controversée (de savoir s'il s'agit ou non du même personnage) voici les passages de la Vie de Plotin, par Porphyre concernant un certain Origène :


Herennius, Origène et Plotin avaient convenu ensemble de tenir secrets les dogmes d'Ammonius, que leur maître leur avait expliqués en toute clarté dans ses leçons. Plotin tint sa promesse; il était en relation avec quelques personnes qui venaient le trouver; mais il conservait, ignorés de tous, les dogmes qu'il avait reçus d'Ammonius. Hérennius rompit le premier la convention, et Origène le suivit Il n'écrivit que le traité Sur les démons, et, sous le règne de Galien, son traité Que le roi est seul poète.
Porphyre, Vie de Plotin, § 3, trad. Émile Bréhier.


Un jour, Origène vint à son cours (au cours de Plotin); il rougit et voulut se lever; prié par Origène de parler, il dit qu'on n'en avait plus envie, lorsqu'on est sûr de s'adresser à des gens qui savaient ce qu'on allait dire; il continua un peu la discussion, et se leva pour partir. 
Prophyre, Vie de Plotin, § 15, trad. Emile Bréhier

6 commentaires:

  1. Sur votre notice plus haut concernant "Origène" figure le portrait en marbre de Plotin, est-ce moi qui ne comprend pas votre choix ?

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  2. Vous avez raison. Je me suis mélangé les pinceaux. Merci ! (La correction a été faite).

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  3. En 2012, je vous avais signalé votre erreur concernant le portrait de Plotin attribué à Origène ! Excusez-moi de persister !!! ce soir alors que j'étais sur une page concernant la mondialisation,.... il était offert la possibilité d'"aimez peut être".....??? et pour me distraire de la mondialisation, j'ai cliqué sur le portrait de Plotin (le fameux buste en marbre) et qu'elle n'a pas été ma surprise, d'arriver sur un article concernant "Origène" et du même coup, de retrouver aussi mon "post" Alors bonne chance cette fois-ci, pour corriger jusqu'au bout.. J'en profite, pour vous remercier pour votre site, que je consulte régulièrement, avec beaucoup de plaisir..... j'ai probablement une identité certaine avec vos centres d'intérêt...

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  4. Ce doit être une page cache de Google. Si c'est le cas pas grand chose à faire (sinon attendre).
    Auriez-vous le lien ?

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  5. Il n'y a pas de doute !!
    Quand on se positionne sur http://consciencesansobjet.blogspot.fr/2014/08/plotin-et-lextase.html

    Apparait bien le portrait de Plotin, avec comme légende ORIGENE...
    A vous de voir, cela m'étonnerait qu'il s'agisse de Google

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  6. J'ai supprimé la photo de mon picasa - ce sera effectif dans 24h, faudra voir ensuite. Merci.

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