- si nous, les êtres humains, aimons tellement prendre soin les uns des autres, pourquoi certaines personnes génèrent-elles tant de violence et de souffrance dans leurs interactions, même avec ceux qu’elles aiment ?
- et, inversement, comment cela se fait-il que des personnes parviennent à rester bienveillantes, même dans des circonstances horribles et violentes ?
C’est à partir des réponses qu’il trouva à ces deux questions que Marshall développa la Communication Non Violente, une autre façon de penser, de s’exprimer et d’exercer son pouvoir, qui se différencie nettement de celle dont la plupart des gens dans le monde ont été éduqués à communiquer et à interagir.
Source (et suite) du texte : CNV
Autre bio : wikipedia
Bibliographie (en français) :
- Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs), Introduction à la Communication Non Violente, Ed. Jouvence, Ed. La Découverte, 2004
Autres livres voir : CNV
En ligne :
Articles :
- La langue girafe n'est pas une langue (1996)
- A partir de maintenant (1970)
Questions-Réponses :
- Les bases spirituelles de la CNV (PDF)
- Interview par L. Monbuleau (PDF)
- Interview avant une conférence à l'UNESCO (2002 - PDF)
Présentation : La CNV, Qu'est-ce que c'est (par Isabelle Padovani) : CNV
Sites officiels : CNV (Site francophone) / CNV (CH)
Site de Isabelle Padovani : Communication Non Violente
Pouvez-vous définir les bases essentielles de la CNV ?
À la base, la Communication Non Violente répond à la question : qu’est-ce qui est vivant en nous ? Ce n’est rien de très nouveau. Dans toutes les cultures du monde entier où j’ai l’occasion de travailler, une chose que toutes on en commun, c’est que les gens qui leur appartiennent disent : “Qu’est-ce qui est vivant ?” Dans toutes les cultures et dans toutes les langues, on se pose toujours cette question. Je crois que c’est une question qui est naturelle, et c’est la raison pour laquelle elle est répandue partout sur la terre. Mais depuis environ 9000 ans, nous avons été éduqués à nous couper de la vie, à servir les autorités. Cela nous a amené à utiliser un tout autre langage et à avoir une autre conscience. Mais une partie de la Communication Non Violente est de faire savoir ce qui est vivant en nous. Sans émettre la moindre critique ni le moindre reproche.
L’autre partie de la CNV, consiste à dire à votre vis-à-vis ce que vous aimeriez qu’il se passe pour rendre votre vie plus belle. Et présenter cette demande comme un cadeau à quelqu’un, comme une occasion offerte de répondre s’il a du plaisir à répondre. Donc les bases de la CNV consistent à faire part de ce qui est vivant en nous et de finir en disant : “Voilà ce qui me rendrait la vie plus belle.” Et avoir la capacité de recevoir la même information de la part de notre interlocuteur, même si celui-ci ne sait pas comment dire ces choses
Source (et suite) de l'interview : CNV
Pouvez vous expliquer ce que voulez dire par «ce qu’il y de vivant en nous» ?
En premier lieu, je parle des besoins, c’est ce qu’il y a de plus vivant en nous. Tous les phénomènes vivants ont des besoins. Quels sont ces besoins ? Ce sont des choses qui se passent à l’intérieur de nous. La fonction d’un besoin est de créer la vie, de contribuer à rendre la vie plus merveilleuse. Un des besoins dont la plupart des gens sont conscients, c’est celui de nourriture et ils savent que, lorsqu’on prend soin de ce besoin la vie est plus belle. Elle est plus belle dans le sens où la nourriture va nous donner la force d’agir et de faire un certain nombre de choses que, sans elle, on n’aurait pas la force d’accomplir. Remarquez qu’un besoin prend de l’énergie venant de l’extérieur et la transforme en quelque chose d’autre (dans le cas de la nourriture, en énergie qui va permettre au corps de fonctionner). Le cœur de ce qu’il y a en nous, ce sont donc nos besoins. Il est important d’arriver à exprimer clairement aux autres ce qui contribue ou non à la satisfaction de nos besoins.
Dans nos formations, c’est ce qu’on appelle « faire des observations ». Par exemple, si vous êtes en train de faire la cuisine et que je vous vois verser de l’essence et non de l’eau dans la soupe, c’est peut‐être parce que vous êtes préoccupé par autre chose. Je vais attirer votre attention sur le fait que ce que je vous vois faire ne va probablement pas contribuer à la satisfaction de vos besoins. Je vais dire : « Hé ! t’es en train de verser de l’essence dans la soupe !» Je veux être sûr de ne pas mêler mon observation à un autre style de communication qui sous‐entendrait qu’il y a quelque chose qui ne va pas chez l’autre. Je ne vais pas dire par exemple : « Hé ! t’es complètement cinglé, t’as vu ce que t’es en train de faire ! » Parce que, si la personne entend ce type de communication, qui implique qu’il y a quelque chose qui ne va pas chez elle, cela nous éloigne de la cible. Cela nous éloigne de ce qu’il y a de vivant en nous et cela commence à nous placer sur la voie de la violence. L’observation est donc le premier des éléments qui permet de dire ce qu’il y a de vivant en nous, c’est la capacité de dire clairement aux autres ce qui satisfait nos besoins ou pas, en évitant tout mot ou toute forme de communication qui impliquerait une critique. Le deuxième élément qui est lié à nos besoins, ce sont nos sentiments. Quand nos besoins sont satisfaits, on ressent des sentiments de l’ordre du plaisir, et quand ils ne le sont pas, on ressent des sentiments douloureux. Expliquer clairement ce que nous ressentons et les besoins qui sont liés à ces sentiments. C’est cela qu’il y a de vivant en nous. Les sentiments et les besoins sont vivants en nous 24 heures sur 24, parce que la vie est processus.
1) Qu’observons-nous ?
2) Que ressentons-nous ?
3) De quoi avons-nous besoin ? et le dernier élément :
4) Quelle est ma demande ?
(ce peut être soit une reformulation de ce qui vient d’être dit ou ce que la personne ressent, ou une action précise et concrète).
Ce n’est pas le genre de choses qu’on nous a appris à communiquer. On nous a appris à être des personnes gentilles et dénuées de vie, de façon à permettre à des structures, à des systèmes de domination de perdurer. Une personne considérée comme une autorité a pour mission de contrôler les autres. L’éducation mise en place dans ce type de monde, pour que le système perdure, est très différente de celle dont je parle, qui nous mène à une destination qui est au‐delà du bien et du mal.
Source (et suite) de l'interview : CNV
Que veut dire Dieu, pour vous ?
J’ai besoin d’une façon de penser à Dieu qui marche pour moi, d’autres mots ou manières de regarder cette beauté, cette énergie puissante, et ainsi mon nom pour Dieu est « Energie Divine Bien-Aimée ». Pendant un temps, ce fut seulement Energie Divine, mais ensuite, alors que je lisais des choses sur les religions orientales et les poètes orientaux, j’ai adoré cette connexion personnelle, aimante, qu’ils ont avec cette Energie. J’ai trouvé que cela m’apportait quelque chose de l’appeler Energie Divine Bien-Aimée. Pour moi, cette Energie Divine Bien-Aimée, c’est la vie, la connexion à la vie.
Quelle est votre manière favorite de reconnaître l’Energie Divine Bien-Aimée ?
La manière même dont je me mets en lien avec les êtres humains. Je reconnais l’Energie Divine Bien-Aimée en me mettant en lien avec les êtres humains d’une certaine façon. Non seulement je vois l’Energie Divine, mais je la goûte, je la ressens et je suis l’Energie Divine. Je suis en lien avec l’Energie Divine Bien-Aimée quand je me relie aux êtres humains d’une certaine façon. Alors Dieu est très vivant pour moi. Parler aux arbres, aussi, parler avec les chien.
Source (et suite) de l'interview : Communification (Les bases spirituelles de la CNV)
Que veut dire Dieu, pour vous ?
J’ai besoin d’une façon de penser à Dieu qui marche pour moi, d’autres mots ou manières de regarder cette beauté, cette énergie puissante, et ainsi mon nom pour Dieu est « Energie Divine Bien-Aimée ». Pendant un temps, ce fut seulement Energie Divine, mais ensuite, alors que je lisais des choses sur les religions orientales et les poètes orientaux, j’ai adoré cette connexion personnelle, aimante, qu’ils ont avec cette Energie. J’ai trouvé que cela m’apportait quelque chose de l’appeler Energie Divine Bien-Aimée. Pour moi, cette Energie Divine Bien-Aimée, c’est la vie, la connexion à la vie.
Quelle est votre manière favorite de reconnaître l’Energie Divine Bien-Aimée ?
La manière même dont je me mets en lien avec les êtres humains. Je reconnais l’Energie Divine Bien-Aimée en me mettant en lien avec les êtres humains d’une certaine façon. Non seulement je vois l’Energie Divine, mais je la goûte, je la ressens et je suis l’Energie Divine. Je suis en lien avec l’Energie Divine Bien-Aimée quand je me relie aux êtres humains d’une certaine façon. Alors Dieu est très vivant pour moi. Parler aux arbres, aussi, parler avec les chien.
Source (et suite) de l'interview : Communification (Les bases spirituelles de la CNV)
Marshall Rosenberg
Suite des vidéos sur : CNV (be)
Autres vidéos sur : voie du coeur
Isabelle Padovani, Dire "non" à une demande de façon non violente
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