Taïkan Jyoji (litt. Générosité Constante de la Vaste-Grandeur), né Georges Frey (en 1941) est un maître bouddhiste zen français dans la tradition Rinzai-shu.
Taïkan Jyoji est le représentant de l'école Rinzaï du Zen (branche Myôshin-ji) pour l'Europe depuis son intronisation officielle par Yamada Mumon Rôshi en 1976. En 1989, il reçoit le titre de Kaikyo-shi (maître fondateur) des plus hautes instances de l'école Rinzaï. À son retour du Japon, il fonde le Centre Zen la "Falaise Verte", (aussi dénommé le temple "Shobo-ji", Temple de l'Authentique Dharma) qu'il dirige. Taïkan Jyoji s'applique depuis à maintenir des liens étroits entre le centre ardéchois de la Falaise Verte et la "maison mère" japonaise de Myôshin-ji à Kyoto.
Source (et suite) du texte : wikipedia
Autre biographie : Falaise verte
Bibliographie :
- Kyudo, Ed. Le Courrier du Livre, 2014
- Un jour, une vie, Les non-pensées d'un maître zen, 2 tomes, Ed. Almora, 2011-12
- Les saveurs du zen, Ed. Almora, 2009
- Zen au fil du jours, Ed. Le Courrier du Livre, 2006
- Itinéraire d'un maître zen venu d'occident, réed. Almora, 2008
- Au coeur du zen, Ed. Le Courrier du Livre, 1996
- La Source du vide, Ed. Le Courrier du Livre, 1989
- Zen et zazen, Ed. Le Courrier du Livre, 1991
- Exhortation zen, Ed. Le Courrier du Livre, 1996
- L'Art du koan zen, Ed. Albin Michel, 2001
En ligne :
Site officiel : Au coeur du zen (blog) / Falaise verte /
Le koan une parole-parabole pour l'adepte zen (Article, 1979) : 3e Millénaire
Le koan une parole-parabole pour l'adepte zen (Article, 1979) : 3e Millénaire
21 septembre 2008 (Exhortation de fin de sesshin)
Régulièrement on me demande pourquoi je ne prodigue pas d'enseignement. Mon rôle n'est pas de donner d'enseignement. Les enseignements, on les trouve dans les livres. Savoir avec sa tête ce qu'est l'illumination, savoir avec sa tête ce qu'est l'éveil, ne nous amènera ni à l'illumination ni à l'éveil. Mon enseignement consiste à être assis là, sur le coussin de méditation. On pense que plus on en sait sur le Zen ou sur le Bouddhisme, plus on aura la paix du cœur, la réalisation. Mais, en fait, ce n'est pas parce que plus on en sait, plus on arrivera à la sagesse. La pensée ne peut pas aller là ou se trouve la non-pensée. Faire zazen, c'est aller vers la non-pensée. Les pensées ne pourront jamais savoir ce qu'est la non-pensée. Donc, c'est en pratiquant qu'on arrive à cet état de non-pensée et mon enseignement à moi c'est d'être assis sur ce coussin et d'agir comme une locomotive qui tire les wagons. (...)
11 janvier 2009
Avez-vous remarqué le vol d'un papillon autour d'un buddleia, appelé justement « arbres aux papillons », comment il voltige, se pose sur une fleur, s'envole, revient sur la même fleur, puis s'en va à nouveau. Pendant zazen, les pensées font la même chose. On est concentré, puis tout d'un coup on commence à penser à quelque chose, puis on revient sur le point de concentration, puis on repense à autre chose, puis on se repose à nouveau sur sa respiration, bref on volette tout le temps. Pourtant, atteindre l'état de samâdhi que j'évoquais pendant rohatsu demande une grande résolution de se fixer et non de voleter. Parfois même, alors qu'il est posé sur une fleur et qu'il butine, ses ailes continuent à frétiller, comme s'il butinait mais pensait en même temps à aller voir ailleurs. J'y vois là la même attitude que les êtres humains. Us font quelque chose mais penser à autre chose. Moi aussi d'ailleurs.
Extrait de : Un jour, une vie
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Source du texte : Eveil et philosophie
Relancer l’économie (2011)
De tous temps l’être humain a souhaité la prospérité et l’abondance. Sauf qu’il n’y a pas si longtemps que ça il n’existait pas encore tous ces millions d’objets parfaitement inutiles. Je n’ai pas la télévision mais j’écoute quand même un peu les nouvelles à la radio. J’entends tout le temps dire « il faut relancer l’économie ». Pour la relancer il faut acheter plus. Mais acheter plus de quoi ? (...)
Pratiquer une discipline spirituelle, en l’occurrence zazen, sert à se libérer l’esprit, à le désencombrer. Si le zazen est une pratique qui permet de « mettre en place » sa véritable nature, de se réaliser, cela passe par des décisions pas faciles à prendre mais que le zazen génère, et nourri. « Relancer l’économie » peut être aussi interprété comme faire l’économie d’objets inutiles !
L’être humain est plein de désirs qu’il ne peut satisfaire. On pense souvent à tort que pratiquer le Zen amène à la suppression des désirs. D’abord on ne pratique pas le Zen pour supprimer les désirs. Le désir est un moteur. Le désir d’Eveil est un désir. Sans lui pas d’Eveil. La méditation n’est pas une machine à supprimer les désirs mais à canaliser ces mouvements et pulsions, disons à les assagir. Il existe deux endroits au monde où les désirs n’existent pas : Les jardins potagers et les cimetières. Avez-vous déjà vu des poireaux avec des désirs ? Et les morts alors ?
Source : Au coeur du zen
Sagesses Bouddhistes, Enseignement de Maitre Lin Tsi (2007)
Sagesses bouddhistes, L'Art du koan zen (2008)
Sagesse Bouddhistes, Chaque jour est un bon jour (2011)
Sagesses bouddhistes, Les nuages blancs vont et viennent librement dans le ciel (2013)
La Falaise verte
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