Toute conscience est conscience de quelque chose. Parler de "conscience sans objet" est-ce alors parler pour ne rien dire ?
lundi 10 mars 2014
Nina Simone
Une vie, une oeuvre par Matthieu Garrigou-Lagrange
Nina SIMONE (1933-2003) (08.03.2014)
"Je mourrai à soixante-dix ans, parce qu'après ce n'est que de la douleur », avait prédit Nina Simone. Même si sa vie ne fut pas un conte de fées, cette petite fille de Caroline du Nord, qui se rêvait en première pianiste classique noire, est bien devenue une vieille dame, honorée et applaudie, avant de s'éteindre à l'âge prévu dans le sud de la France, en 2003, plongée dans la solitude, rongée par un cancer et des troubles mentaux résumés par un diagnostic de bipolarité.
Née en 1933, après la Grande Dépression et dans la Ségrégation du Sud des Etats-Unis, là où le soir les voisins portent des cagoules blanches du Ku Klux Klan, et où le dimanche, sa mère, prêche à l’église, Eunice Kathleen Waymon, est devenue Nina SIMONE, une autre dont l’identité rendait hommage à son idole, Simone SIGNORET.
Voici donc l’histoire d’une petite fille qui avait le don de l’oreille absolue, une petite fille qui fera de ses blessures des ressorts et de ses défauts des armes. C'est l'histoire d'une jeune fille qui invente sa propre discipline et sa mesure, qui est souvent démesure. Ses compagnons de jeux s’appellent Sonates de Beethoven, Suites de Bach, ou Variations Goldberg, et elle grandit entre deux mondes, entre deux pôles. Entre l’univers gospel familial, et le monde Classique, elle rêve d’être libre et de changer une Amérique raciste. Elle se nourrit de poésie et d’émotions, milite pour la défense des Droits Civiques, côtoie Dylan, Martin Luther King ou Malcom X, et va enregistrer plus de 40 disques, entre 1958 et son premier album Little Blue Girl, et le milieu des années soixante-dix, début de ses années d'errance. Elle fuit alors entre la Barbade, le Libéria, la Hollande, la Suisse et la France. Loin de l’insouciance de la petite Eunice Waymon, Nina Simone deviendra l'une des "plus grandes artistes de son siècle", selon le magazine TIME, et renaît même avec le succès de «My Baby Juste Cares For Me», tube de la publicité pour les parfums Channel. Le monde la réclame à nouveau, avant qu’elle ne retombe à nouveau dans l’oubli et la solitude.
Entre New York et Paris où elle vécut, cette émission remonte le fil de la vie de Nina Simone en musique et avec ses proches, dont Sam Waymon, son frère, confident, manager, compagnon de route et de scène.
Avec :
Sam WAYMON, le frère de Nina Simone et auteur du morceau Brother in Love
David BRUN-LAMBERT, auteur « Nina Simone », biographie chez Flammarion
Gilles LEROY, auteur de « Nina Simone, un roman » aux éditions Mercure de France
Jacques BONI âme et french soul du cabaret les Trois Maillets à Paris
ANGELIQUE KIDJO, chanteuse et amie de Nina Simone, qui lui a rendu hommage avec Lisa Simone, la fille de Nina Simone, Diane Reeves et Lizz Right.
John MURPH journaliste et DJ jazzyistik
Gene PERLA, contrebassiste de Nina SIMONE
Autre biographie : wikipedia
Little Blue Girl (1958), premier album de Nina Simone
Commande sur Amazon : Little Girl Blue [Ltd.Edition]
Live At Montreux 1976,1987 & 1990
Voir aussi la page : Feeling Good
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire