La définition du mot zazen (méditation) en sino-japonais est : faire apparaître notre unité. S'asseoir dans le silence de zazen, c'est à la fois le corps et le cœur apaisés, clairs et recueillis, la joie profonde et la présence au monde. Dans l'attention ouverte à soi-même et aux autres, nous nous harmonisons à travers corps et souffle. Nous ne sommes pas coupés du monde mais bien ancrés dans cet instant et en cela la position du corps est très importante. Alors, nous commençons à comprendre que zazen n'est pas un « outil », un moyen vers un but mais la « réalisation » de notre propre nature dès le premier instant de zazen.
Quelle est la spécificité de l'approche que vous partagez ?
Cet ancrage et cette ouverture, le corps et l'esprit tranquilles, nous pouvons le pratiquer où que nous soyons, car si zazen est seulement le temps de l'assise silencieuse dans une salle, qu'est-ce que je fais pendant les 23 autres heures de la journée ? Zazen n'est pas quelque chose de « spécial », toutes nos actions, nos tâches quotidiennes sont zazen, sans début ni fin et toujours en devenir.
Dans nos rapports aux autres, nous gardons cette attention ouverte et cette harmonie, prenant soin des autres et de soi-même comme le cœur d'une mère pour son unique enfant, pour le bien de tous les êtres.
Source du texte : Méditation ? Journée découverte (samedi 5 juillet 2014, Genève)
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