par Eros Sana (18.07.2014)
Depuis le début de l’opération militaire israélienne contre Gaza, le 7 juillet, 230 Palestiniens ont été tués. Une victime sur cinq est un enfant. Des enfants qui paient un lourd tribut à chaque offensive : ils sont des centaines à avoir été blessés, des milliers à avoir perdu un proche ou leur maison, des dizaines de milliers à ne plus avoir accès à l’eau. Sans oublier les lourdes conséquences psychologiques. Une catastrophe humanitaire qui aura « des conséquences alarmantes pour les futures chances de paix, de stabilité et d’entente », alerte l’Onu. De notre envoyé spécial.
« Israël est le seul à se préoccuper du sort des gazaouis », affirme l’ambassadeur d’Israël en France, Yossi Gal, dans une tribune publiée par Le Monde du 15 juillet. Une assurance qui résonne étrangement sur place. Le lendemain, la marine israélienne a délibérément tiré sur une plage de Gaza, tuant quatre enfants gazaouis appartenant à la même famille. Cette tragédie est intervenue à quelques mètres de l’hôtel où résident une majorité des journalistes « occidentaux » présents dans l’enclave. Ils ont ainsi pu montrer au monde entier des images de ce qui caractérise l’offensive du gouvernement Netanyahou : les bombardements ont causé des ravages parmi les civils palestiniens, au premier rang desquels se trouvent les enfants.
Depuis le début de l’opération « Haie de sécurité » (Operation Protective Edge), le 7 juillet, sur les 230 Palestiniens qui ont été tués à Gaza, 46 étaient des enfants. Soit un mort sur cinq. Déjà, lors de l’opération « Plomb durci » menée par Tsahal entre décembre 2008 et janvier 2009, plus de 400 enfants gazaouis avaient perdu la vie sur les 1315 personnes tuées dans la bande de Gaza. En novembre 2012, l’opération « Pilier de défense » entraînait la mort de 26 enfants sur 161 victimes côté palestinien. Dans ce conflit asymétrique, les enfants palestiniens paient le prix fort.
25 000 enfants ont perdu un proche ou leur maison
Sans oublier les blessés. Depuis le début des bombardements, plus de 400 enfants ont été blessés. A ces blessures corporelles s’ajoutent les plaies psychologiques dont on parle peu : plus de 25 000 enfants ont soit perdu un membre de leur famille, soit n’ont plus de maison ou de logement, détruit par l’offensive israélienne, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu, qui tente de leur apporter une assistance psychologique spécialisée.
Les enfants de Gaza ont assisté à toutes sortes d’événements profondément traumatiques. 1660 habitations ont été détruites ou gravement endommagées. Six centres de soins, deux hôpitaux et un dépôt d’ambulances ont été la cible des bombardements de l’aviation israélienne. 22 600 personnes sont des déplacés forcés… Le 12 juillet, Tayseer Al-Bath, chef de la police de Gaza, a été tué avec 17 autres membres de sa famille, lors du bombardement de leur maison par l’armée israélienne. C’est en larmes que son fils, qui a survécu, a participé à l’enterrement de toute sa famille.
Source (et suite) du texte : Bastamag
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Gaza a connu un dimanche sanglant des deux côtés (20.08.2014)
Plus de 100 Palestiniens sont tombés rien que pour la journée de dimanche, dont une soixantaine lors du bombardement d'un quartier. Tsahal a reconnu de son côté avoir perdu 13 soldats.
Source (et suite) du texte : TdG
Voir aussi : Reportages vidéos au coeur du chaos de Gaza, (20.07.1014) : FC
4 enfants tués à Gaza, le bombardement filmé par une équipe de TF1 (17.07.2014)
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Michèle Sibony sur LCI le 16 juillet 2014 à 22h 57
"Nous sommes face à une situation de répression coloniale et le gouvernement français est le seul au monde à vouloir interdire les manifestations de protestation"
Michèle Sibony, vice-présidente de l'Union juive française pour la paix.
Site officiel : Ujfp
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Je vous écris depuis la bouche de l’enfer, par Nurit Peled-Elhanan
Nurit Peled-Elhanan, professeur de littérature comparée à l’université hébraïque de Jérusalem, a perdu sa fille de 14 ans dans un attentat kamikaze palestinien. Elle avait interdit aux officiels israéliens, dont Benjamin Netanyahou de venir aux obsèques, et avait déclaré « ne pas avoir cédé au désespoir mais prononcé un discours avec pour thème la responsabilité d’une politique myope qui refuse de reconnaître les droits de l’autre et fomente la haine et les conflits ».
Cofondatrice de l’association israélienne et palestinienne des Familles endeuillées pour la paix, elle a reçu le prix Sakharov en 2001.
Ma lettre au Parlement Européen pour sa session concernant l’attaque israélienne sur Gaza.
Nurit Peled-Elhanan 16 juillet 2014
Chers amis et militants de la paix
Je vous écris depuis la bouche de l’enfer. Génocide à Gaza, pogroms et massacres en Cisjordanie et la panique des roquettes sur Israël. (...)
Nous, les citoyens d’Israël et les apatrides de la Palestine, ne pouvons pas réaliser la fin de l’occupation et arrêter le bain de sang par nous-mêmes. Nous avons besoin de l’aide de la communauté internationale en général et de l’UE en particulier. Nous avons besoin de vous pour poursuivre en justice le gouvernement et l’armée israélienne, nous avons besoin de vous pour boycotter l’économie et la culture israélienne, nous avons besoin de vous pour exhorter votre gouvernement à cesser de tirer profit de l’occupation et nous avons besoin d’appeler à un embargo des armes contre Israël et à lever le siège de Gaza. Israël est la plus grande et la plus dangereuse organisation terroriste existant aujourd’hui. Toutes ses munitions sont utilisées pour tuer des civils innocents, femmes et enfants. Ce n’est rien de moins qu’un génocide.
Comme lauréate du Prix Sakharov du Parlement européen pour les Droits de l’Homme, en tant que mère et en tant qu’être humain, je demande à l’UE d’utiliser tous les outils diplomatiques et économiques à sa disposition pour aider à sauver mon pays de cet abîme de mort et de désespoir dans lequel nous vivons.
S’il vous plaît , il faut mettre Israël au ban de la communauté internationale jusqu’à ce qu’il devienne un véritable Etat démocratique, et il faut boycotter et sanctionner quiconque fait des affaires avec cet état d’apartheid et nous aider à nous débarrasser de ce gouvernement raciste et sanguinaire pour restaurer la vie des Palestiniens et des Juifs eux-mêmes.
Source (et texte complet) : les actualités du droit
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