lundi 7 juillet 2014

Traveller



Anoushka Shankar, Sandra Carrasco, Raga Flamenco (Spain, 2012)



Anoushka Shankar, Traveller Live (Festival Les Nuits de Fourvières, 2012)



Anoushka Shankar, Traveller (Her debut on Deutsche Grammophon, 2011)
Source (et extraits) : Deutsche Grammophon
Site de l'album : Deutsche Grammophon
Commande sur Amazon : Traveller



Anoushka Shankar, Norah Jones - Traces Of You (2013)



Ravi Shankar, Anoushka Shankar - Live: Raag Khamaj (1997)


Anoushka Shankar (née le 9 juin 1981 à Londres) est une joueuse de sitar et une compositrice indienne.
Elle est la fille et élève du célèbre Ravi Shankar, dont elle a écrit une biographie, Bapi, l'amour de ma vie (publiée en français en 2004). Elle l'accompagnait lors de toutes ses tournées, et a publié elle-même plusieurs albums. Sa demi-sœur est Norah Jones, autre fille de Ravi Shankar.
En octobre 2010, elle épouse le réalisateur Joe Wright et a un fils en 2011, nommé Zubin.
Source (et suite) du texte : wikipedia
Site officiel : Anoushka Shankar


Discographie :
Anoushka (1998)
Anourag (2000)
Live at Carnegie Hall (2001)
Rise (2005)
Breathing under Water (2008), avec Karsh Kale
Traveller (2011)
Traces of you (2013)


«C’est simplement mon amour de la musique qui m’a incitée à faire cet album de flamenco et à réunir ces deux traditions, dit Anoushka Shankar. J’ai toujours été passionnée et fascinée par le flamenco. J’ai toujours été attirée vers quelque chose qui, dans le flamenco, me semble très proche de ce que j’aime dans la musique indienne classique: une espèce de musicalité sans inhibitions dans l’expression, que ce soit une voix seule, un sitar ou une guitare. Bien sûr, il y avait les racines communes et les similitudes techniques à explorer, et quand on commence à jouer avec elles, on peut vraiment faire de délicieux voyages. Toutefois, le désir venait simplement de ce que j’admirais la musique et voulais apprendre à la connaître par la pratique.»  (...)

À la question concernant ce qui l’a attiré plus particulièrement vers la musique indienne classique et le style de jeu d’Anoushka Shankar, Javier Limón répond: «Quand Anoushka joue une musique indienne pure, pour nous elle joue du pur flamenco. Pour tous les Gitans, pour Paco [de Lucía] et pour moi – pour nous tous –, quand elle joue la musique indienne, l’impression est la même. Nous disons parfois à Anoushka: “Eh, tu joues très bien le flamenco, c’est du flamenco.” Et elle répond: “Non, non, non, c’est indien, purement indien.” La frontière n’est pas claire, car, il y a de nombreux siècles, peut-être huit, les Gitans sont venus du Rajasthan en apportant beaucoup au style flamenco, à la musique flamenco. Ils ont créé ce qu’on appelle aujourd’hui le flamenco avec les chrétiens et les juifs en Espagne, et avec les Arabes. C’est pour cela qu’il y a beaucoup de choses en commun qui font que nos formes musicales appartiennent à la même famille. Le flamenco est très jeune, environ deux cents ans. Pour moi, le flamenco est comme le petit frère de la musique indienne.»

Pourtant, on sait encore peu de chose sur l’histoire véritable de cette parenté. On suppose généralement que le flamenco prend ses racines dans l’exode des «intouchables» du Panjab vers 800–900. Ces migrants sont devenus les Tsiganes ou Roms, après avoir traversé l’Asie et le Moyen-Orient pour s’établir en Europe. Aujourd’hui, les Tsiganes venus du Rajasthan utilisent d’anciennes castagnettes pour orner leurs chants sur l’existence nomade et la vie spirituelle. C’est à travers ces chants qu’on peut clairement identifier l’origine du flamenco. Un élément déterminant de la musique flamenco est incontestablement le chant, ou cante. En fait, le flamenco consistait au départ uniquement en cante, avec des claquements de mains – palmas sordas – ou des tapements de doigts formant les percussions d’accompagnement. La guitare, variante de l’oud arabe, y fut progressivement intégrée au XIXe siècle.  (...)

«Avec cet album, je voulais explorer les formes de la musique indienne classique et du flamenco, bien sûr, mais aussi chercher des thèmes et des émotions, remarque Anoushka Shankar. Bien entendu, toutes les pièces ont des inspirations et des origines différentes. Certaines d’entre elles, comme Inside Me, sont des mélodies écrites par Javier qu’il m’a apportées après notre première rencontre. J’avais fait une liste de certains des ragas les plus simples pour lesquels je pouvais donner une notation solfégique, et il en a choisi certains et a fait l’effort d’écrire dans une échelle unique. Certains airs, comme Casi uno, sont nés spontanément, et dans d’autres, comme Si no puedo verla, j’ai délibérément cherché des textes du grand poète soufi Amir Khusrau pour les relier à l’Inde. Mais mes moments préférés sont ceux où nous découvrions des choses ensemble. Boy Meets Girl, composé avec Pepe Habichuela, est un exemple de ce qui peut se passer avec un projet comme celui-ci. Pendant que Javier m’apprenait la succession d’accords de la granaína [un cante flamenco classique], j’ai commencé à jouer en raga Manj Khamāj. Nous avons compris que, dans cette échelle particulière, je pouvais prévoir de finir sur les notes appropriées nécessaires pour la granaína, tout en jouant le pur raga indien. De sorte que la chanson existe dans deux formes anciennes simultanément.»

«C’était beau, s’enthousiasme Javier Limón évoquant la genèse de cet album. Anoushka a changé ma vie: j’ai désormais une conception différente de la musique. Quand elle a joué la granaína, c’était comme du chant flamenco, et non de la guitare flamenco. C’est ce qui est étonnant: elle joue du sitar comme on chante le flamenco. Ses mélodies sont comme celles des chanteurs gitans. Je crois que les guitaristes vont beaucoup apprendre d’elle. Sa manière d’exprimer les mélodies me met les larmes aux yeux.»
Source (et texte complet) : Deutsche Grammophon


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...