samedi 1 novembre 2014

Marchands d'anthrax





Bob Cohen, Marchands d'anthrax (France, 2009)
Les attentats terroristes du 11 septembre constituent un événement capital de notre époque, mais pourquoi les attaques à l’anthrax, tout aussi terrifiantes, sont-elles aujourd’hui pratiquement oubliées? Pourquoi les médias et les autorités officielles n’ont-ils pas violemment questionné l’acte de « bioterrorisme » le plus meurtrier de l’histoire des Etats-Unis ?
Marchands d'anthrax avance qu’une investigation sérieuse de ces attaques conduirait loin – trop loin – dans un monde cauchemardesque où la recherche interdite sur les armes bactériologiques est néanmoins approuvée dans les plus hautes sphères gouvernementales – un monde hanté par les horreurs de l’expérimentation sur l’homme et par les menaces que posent les technologies nouvelles et dangereuses. Les pouvoirs en place ne veulent pas ouvrir cette boite de Pandore des secrets.
Marchands d'anthrax commence par réexaminer en détail les attentats aux Etats-Unis et poursuit en investiguant sur le mystérieux décès des plus grands spécialistes de l’anthrax à la suite des attaques de 2001 – des chercheurs qui ont travaillé sur les programmes de guerre biologique en Afrique du Sud, en Russie et en occident. Le film transporte les spectateurs dans des laboratoires placés sous haute surveillance où l’on mène des recherches top secrètes sur les pathogènes les plus meurtriers connus de l’homme. Il explore également l’élaboration d’armes bactériologiques dites « ethniques », y compris une « Bombe Noire » mise au point par des chercheurs travaillant pour le régime d’apartheid en Afrique du Sud.
Le film en vient à la conclusion que le véritable héritage des envois d’enveloppes piégées à l’anthrax en 2001 – quel qu’en soit l’auteur – est l’essor rapide d’un « complexe militaro-industriel de la guerre bactériologique » un endroit où la « biodéfense » positive est indiscernable de l’atroce recherche « offensive » interdite par le droit international.
Alors que nous nous préoccupons de notre environnement, du changement climatique et des dangers de la prolifération nucléaire, sommes-nous à présent au cœur d’une dangereuse course aux armements bactériologiques non déclarée ? Que se passe-t-il dans les laboratoires ?
Marchands d'anthrax offre un aperçu de l’univers terrifiant qui, même après le cataclysme du 11 Septembre, demeure caché derrière les murs de la sécurité nationale.
Source : Arte


* * *



Extrait de : Francis A. Boyle, Guerre biologique et terrorisme, Retour sur les attaques terroristes à l’anthrax, Ed. Demi-lune, 2007
Francis Antony Boyle, né en 1950, est professeur de droit international à la Faculté de droit de l'Université de Chicago.
Source (et suite) du texte : wikipedia
Commande sur Amazon : Guerre biologique et terrorisme


Voir aussi le transcript d'une interview récente de Francis A. Boyle par Dave Lindorff (22.10.2014) : Les laboratoires US de guerre biologique à l’origine de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest

Extraits (Ebola, virus OGM ?) :
FB : Oui. Entre nous, toute cette histoire ne tient pas debout. Le gouvernement américain possède trois laboratoires BSL-4 (Bio Safety Lab niveau 4). Un en Guinée, un au Libéria, un en Sierra Leone, au coeur de l’épidémie en Afrique de l’Ouest. Et ces laboratoires BSL-4 font toutes sortes de  recherches plus effrayantes les unes que les autres sur les armes biologiques.

DL : Pourquoi sont-ils situés dans ces pays ?
FB : Parce que la Guinée n’a pas signé la Convention sur les Armes biologiques, le Libéria non plus. La Sierra Leone l’a signée, mais c’est une colonie britannique. J’avais d’ailleurs contesté dès 1988 le programme du Pentagone de recherche sur la Defense biologique (Biological Defense program) – et vous pouvez le lire dans mon livre, et leur avais demandé pourquoi ils conduisaient cette « double recherche », offensive et défensive, sur les armes biologiques au Libéria – qui à l’époque était une dictature militaire sous le joug du Capitaine Doe soutenu par la CIA – en contournant ainsi la Convention sur les armes biologiques. (...)

DL : Vous avez parlé de « double recherche », pouvez-vous préciser ?
FB : Bien, voilà ce qui se passe : pour pouvoir justifier ces travaux effrayants, si vous lisez les contrats, et j’ai pu en lire un avant que tout ne soit classifié, vous y lisez : "Il pourrait y avoir cette terrible forme de maladie émergente, et nous devons développer un vaccin pour cela. Et donc, nous allons commencer à travailler sur ce virus, il est possible que nous ayons à le modifier génétiquement et…" (...)

DL : A-t-on la preuve que la souche du virus Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest a été génétiquement modifiée ?
FB : Laissez-moi vous dire ceci : toutes les précédentes épidémies d’Ebola en Afrique avaient été circonscrites, avec un taux de mortalité de 50%. Celle-ci n’est pas « contenue » et a un taux de mortalité de 70%. Cela me fait dire que nous avons affaire à un organisme génétiquement modifié, ou OGM. Nous savons que ce type de travaux était conduit à Fort Detrick. Il y a aussi ce Docteur Kawaoka  (*) à l’University du Wisconsin de Madison, il a admis sur sa page Web avoir modifié génétiquement le virus Ebola pour le rendre plus violent. Il a aussi ressuscité le virus de la grippe espagnole, pour le Pentagone. (...)

Source anglaise : This Can't Be Happening! / Audio : PRN
Traduction française (et texte entier) : Il Fatto Quotodiano

(*) A propos du Dr. Yoshihiro Kawaoka voir l'article : Science sans conscience : Et si on donnait des ailes au virus qui a tué 50 millions de personne en 1918 ? (Gurumed, 16.06.2014)


Danger bactériologique
    

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