mercredi 13 mai 2015

La peste à Florence



LA PESTE À FLORENCE (Allemagne, 1919)
Grandeur et décadence de Florence, déchirée entre foi mortifère et débauche. Une pépite expressionniste aux somptueux décors et costumes, scénarisée par Fritz Lang et récemment restaurée. Ce chef-d'oeuvre inspiré d'une nouvelle d'Edgar Allan Poe, symbolise la chute de l'Empire allemand alors rongé par l'inflation.
À la Renaissance, sous l'autorité d'un conseil d'anciens que préside Cesare, un austère potentat, la ville de Florence dépérit, écrasée par le poids de l'Église. Mais au cours d'une procession, une mystérieuse courtisane vient semer le trouble dans la pieuse cité. Bientôt, Cesare et son fils s'éprennent tous deux d'elle. Torturé sur ordre de son père, le fils tue ce dernier, alors que la ville, hantée par le spectre de la Mort, sombre peu à peu dans la débauche, avant d'être emportée par la Peste.

Prophétique
Bijou expressionniste, La peste à Florence se décline en sept chapitres savamment écrits par Fritz Lang, lequel s'est inspiré du Masque de la mort rouge d'Edgar Allan Poe. Avec costumes et décors somptueux, la réalisation laisse une large place aux scènes collectives, des processions religieuses aux fêtes grandioses et bals décadents, en passant par la rue où survit le petit peuple. Basculant de l'excès de foi à la luxure, la cité symbolise la chute de l'Empire allemand, rongé par l'inflation. Un film prophétique où les thèmes de la corruption, de la débauche et du crime représentent ici le matérialisme, bientôt balayé par la Mort.
Source : Arte

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