jeudi 23 juillet 2015

L'espoir selon Alexis Tsipras



L'espoir selon Alexis Tsipras (France, Grèce, 2015)
Ce documentaire revient sur l’irrésistible ascension d'Alexis Tsipras, le président du parti Syriza, de la campagne de juin 2012 jusqu’à sa nomination en tant que premier ministre de la Grèce, le 26 janvier 2015. Un portrait sans concessions, dans lequel Tsipras livre sa vision (et ses espoirs) sur l’avenir de son pays et sa place dans l’Europe.
Source : Arte

Voir aussi : Puissante et incontrôlée, la Troika

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Alexis Tsipras aurait sollicité Vladimir Poutine pour aider la Grèce à imprimer des drachmes
Par Emmanuel Garessus, le 23 juillet, 2015 - Le Temps

Alexis Tsipras aurait demandé un prêt de 10 milliards de dollars à Moscou en prévision d’un Grexit. Vladimir Poutine lui aurait signifié son refus à la veille du référendum grec. [Ce que le gouvernement russe à démentit voir plus bas](*)

Le mystère de l’étonnante capitulation d’Alexis Tsipras au lendemain du référendum est-il en train d’être élucidé? Selon le journal grec To Vima, un média de référence politiquement plutôt à droite, le plan B d’Alexis Tsipras consistait à introduire une nouvelle drachme et à financer l’impression de cette nouvelle monnaie avec l’aide de la Russie. Depuis janvier dernier, dès sa nomination, Alexis Tsipras avait tenté de prendre ses distances avec Bruxelles et de se rapprocher de la Russie. L’Allemagne n’aurait guère apprécié la remise en question du programme d’aide. La Bundesbank aurait par exemple averti la Grèce des risques que cela représentait pour les banques locales.

Athènes aurait pourtant demandé un prêt de 10 milliards de dollars à la Russie pour imprimer les nouvelles drachmes, confirme la plateforme d’information Greek Reporter. Pour qu’un pays puisse imprimer sa propre monnaie, il a besoin de réserves dans une monnaie forte. «En somme, le gouvernement Tsipras aurait demandé à la Russie de financer un Grexit», selon le site Zerohedge.

Les personnalités qui, selon les médias grecs, étaient au courant sont Panos Kammenos, Yiannis Dragasakis, Yanis Varoufakis, Nikos Pappas, Panagiotis Lafazanis et d’autres membres clés de la coalition.

L’idée d’introduire une nouvelle drachme «a été examinée par des technocrates et des employés du Ministère grec des finances qui auraient étudié le modèle de scission de la Tchécoslovaquie en 1993 et l’introduction de la couronne slovaque», selon Greek Reporter.

Malheureusement pour le chef d’Etat grec, la nuit même du référendum du 5 juillet, Vladimir Poutine lui aurait signifié son refus. La réponse du gouvernement russe n’aurait comporté qu’une vague avance de 5 milliards de dollars sur le transit du pipeline South Stream à travers la Grèce.

Dans ces conditions, malgré l’appui du peuple grec, Alexis Tsipras n’aurait plus eu d’autre choix que d’accepter le plan d’austérité des créanciers.

Si elle devait se vérifier, ce serait «l’information la plus sous-estimée de l’année. Elle suggère que la perpétuation du rêve d’unité de la zone euro, cher à Angela Merkel, n’aurait été possible qu’avec l’aide de Vladimir Poutine», selon Zerohedge.

La nouvelle a suscité suffisamment d’émoi en Grèce pour que 17 parlementaires issus des rangs de la droite conservatrice (Nouvelle Démocratie) adressent une lettre à Alexis Tsipras afin de savoir si ces allégations étaient correctes.

Selon nos sources, le Ministère allemand des finances aurait également soutenu l’idée d’une aide à l’introduction d’une nouvelle monnaie grecque. Au sein du gouvernement, le changement de monnaie aurait paru excessivement risqué. La stabilité du système financier aurait été sérieusement remise en cause.

Source : Le Temps

(*)
MAJ :
Les Russes n’aiment pas les faux-culs
Par Alexander Mercouris, le 23 juillet 2015 - Russia Insider

L’histoire que racontent les médias grecs, que la Russie a rejeté une demande de la Grèce portant sur 10 milliards de dollars, semble être une tentative de détourner les reproches dirigés vers Tsipras.

Mais le vrai résultat est que cela va rendre furieux Poutine et le gouvernement russe.
Le gouvernement russe a officiellement démenti des articles parus dans le journal grec To Vima selon lesquels, dans les heures qui ont suivi le référendum, Poutine a refusé un appel de Tsipras qui lui demandait 10 milliards de dollars pour soutenir une nouvelle drachme.

L’article, en fait, n’a aucun sens. Poutine n’aurait pas été en position d’accéder à une telle demande si jamais elle avait été formulée.

La Russie ne pourrait procurer 10 milliards de dollars à la Grèce dans un délai aussi court qu’en puisant dans son Fonds national de prévoyance. C’est interdit par les règles du Fonds qui empêchent celui-ci d’investir dans autre chose que des titres notés AAA. La note de la Grèce a le statut junk [à haut risque], donc un prêt à la Grèce aurait violé les règles du fonds.

Poutine a donné une fois l’ordre au fonds de prêter de l’argent à un emprunteur dont la cote de crédit ne remplissait pas les conditions pour un prêt. C’était en décembre 2013, lorsqu’il a accepté de prêter à l’Ukraine en utilisant de l’argent tiré du fonds.

Depuis lors, les Russes ont regretté cette décision. Inutile de dire que les Ukrainiens ont soutenu que puisque le prêt avait été accordé en violation des règles du fonds, cela en fait une dette privée – plutôt qu’une dette publique – ce qui les autorise à ne pas la payer.

Les Russes ne sont pas prêts à être mis de nouveau dans cette position et ils ont exclu à plusieurs reprises et publiquement un tel prêt à la Grèce. Il est inconcevable que Tsipras n’ait pas été conscient de cela lorsqu’il a parlé à Poutine puisque les Russes se sont exprimés plusieurs fois à ce propos.

La seule autre source de financement possible aurait pu être un pré-paiement de Gazprom comme partie d’un accord sur un gazoduc. Les Russes ont offert un tel pré-paiement en avril, lorsque Tsipras et le gouvernement grec l’ont rejeté – un fait que To Vima admet.

L’accord sur le gazoduc finalement signé en juin ne comprenait pas de pré-paiement et il est difficilement croyable que dans les heures suivant immédiatement le référendum, Tsipras ait pu croire que l’accord dans sa totalité ait pu être renégocié dans un délai très court pour accorder un tel pré-paiement.

Si Tsipras avait fait une telle demande à Poutine dans les heures suivant le référendum – ou même dans les semaines qui l’ont précédé – alors il aurait seulement renforcé l’impression des Russes qu’ils négociaient avec un amateur incapable de prendre une décision et à qui on ne peut pas faire confiance.

Il est beaucoup plus probable – et beaucoup plus cohérent avec les faits connus – que la demande pour les 10 milliards de dollars n’a jamais été formulée.

Tout au long de leurs discussions avec Tsipras, les Russes ont affirmé à plusieurs reprises qu’il ne leur avait pas demandé d’aide financière pour la Grèce, mais qu’ils considéreraient une telle demande si jamais il la faisait.

Il est possible que les Russes aient dit cela pour aider Tsipras à sauver la face, mais il est plus probable qu’ils disent la vérité.

Varoufakis, qui serait en mesure de savoir, n’a jamais mentionné une telle requête dans les récits détaillés qu’il a donnés sur les diverses négociations, et il est difficile de voir pourquoi il ne l’aurait pas fait si une telle demande avait effectivement eu lieu.

Pourquoi, si elle est fausse, cette histoire sort-elle maintenant ?

La réponse courte est que c’est à cause de la crise politique en Grèce. Alors que la crise s’approfondit, il devient urgemment nécessaire pour Tsipras et ses partisans de proclamer qu’il n’y avait pas d’alternative et de rejeter le blâme sur quelqu’un d’autre.

Cela semble être le motif derrière cette histoire, où Poutine, avec Téhéran et Beijing – qui auraient aussi rejeté les demandes d’aide de Tsipras – sont classés comme les gens qui ont laissé tomber la Grèce au moment où elle avait besoin d’aide, laissant Tsipras sans autre choix que de se soumettre aux injonctions de l’UE.

Malheureusement, cet incident pourrait avoir de graves répercussions.

J’ai déjà écrit au sujet de l’approche manipulatrice de Tsipras, qui aura offensé et rendu furieux les Russes.

Ce dernier incident est en train d’aggraver significativement les choses.

Poutine a fait savoir à plusieurs reprises que rien ne le met plus en rage que de voir ses conversations confidentielles avec des dirigeants étrangers utilisées à mauvais escient pour colporter des versions déformées ou inventées de choses qu’il a dites en privé.

Il s’est plaint publiquement de la manière dont Anders Fogh Rasmussen l’avait fait lorsqu’il était premier Ministre du Danemark.

Lorsque Jose Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, a fait la même chose pendant la période la plus intense du conflit en Ukraine l’an dernier, Poutine a menacé de publier l’enregistrement sténographique de toute la conversation, forçant Barroso à un démenti public.

Si Poutine pense que Tsipras a fait la même chose, alors il aura irrémédiablement détruit la confiance que Poutine pouvait avoir en lui.

Poutine sera de toute façon plus prudent à partir de maintenant à propos de ce qu’il dit à tous les visiteurs qui viennent de Grèce pour le voir.

Source : Le Saker francophone (trad)


* * *



Braderie grecque: Warren Buffett met la main sur une île 
le 20 juillet 2015 - Sputnik News

Les milliardaires Warren Buffett et Alessandro Proto ont rejoint la longue liste des propriétaires d'îles grecques.
Le milliardaire américain Warren Buffet et le magnat italien Alessandro Proto ont acheté l'île grecque de Saint-Thomas, s'étendant sur 121 hectares au cœur du golfe Saronique, en mer Egée. L'acquisition de l'île a été conclue la semaine dernière pour un montant de 15 millions d'euros, rapporte le journal grec Proto Thema.

"Pour l'instant, la Grèce dispose de grandes possibilités, et plusieurs personnes sont prêtes à y investir", a noté Warren Buffett.
Les nouveaux propriétaires de Saint-Thomas ont l'intention d'investir dans le développement immobilier dans l'île.

Récemment, le célèbre acteur américain Johnny Depp a acheté l'île grecque de Stroggilo, d'une superficie de 20 hectares, pour la bagatelle de 4,2 millions d'euros. En 2013 le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev a acquis l'île grecque Skorpios. L'émir du Qatar, Hamad bin Khalifa Al Thani, a acheté la même année six îles en mer Ionienne, dans l'ouest de la Grèce.

A la recherche de fonds appelés à sortir la Grèce de la crise économique, le gouvernement du pays a décidé de mettre en vente certaines îles inhabitées. La Grèce possède plus de 1.400 îles. En vendant quelques dizaines d'îles, dont la péninsule Lihnari, les îles Gaia et Stroggilo et d'autres, le gouvernement espère gagner une somme qu'il utilisera afin d'amortir la dette grecque.

Source : Sputnik News

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