Rimbaud en mille morceaux

Henri Guillemin, Arthur Rimbaud (RTS, 21 janvier 1973)
"Il y avait en lui, comme dira Rilke, 'une place à jamais pensive' "




Jean-Michel Djan, Rimbaud, le roman de Harar (France 3, 2015)








Grande traversée Rimbaud en mille morceaux par Jean-Michel Djian
Du lundi 27 au vendredi 31 juillet 2015
(1) : Rimbaud, le génie
(2) : Rimbaud, le voyou
(3) : Rimbaud, le commerçant
(4) : Rimbaud : l’explorateur
(5) : Rimbaud, le mystique

Ce n’est pas Rimbaud le poète qui va ici nous guider dans la réalisation de cette Grande Traversée mais le récit épique élaboré, façonné autour des différentes facettes de sa personnalité. Notre intention est donc de dépasser la figure narrative du poète (largement connue et redondante) pour accéder à un  documentaire sonore inédit où l’auditeur partage les cinq  vies d’Arthur : celle du génie, du voyou, du commerçant, de l’explorateur et du mystique.  Cinq fois deux heures où le "Je est un autre" viendra ici, grâce à des archives rares  et des entretiens inédits réalisés à Charleville-Mézières et Harar, s’incarner dans des témoignages singuliers d’historiens, de biographes, de géographes, d’artistes, de poètes et d’écrivains.
Source : FC




Rimbaud, le Cabaret vert (1870) par Fabrice Luquini (1998)



Rimbaud, Ma bohème (1870), dessin animé



Rimbaud, le bateau ivre (1871), par Gérard Philippe



Les Nouveaux chemins de la connaissance par Adèle Van Reeth
L’ivresse poétique (2/4) : Rimbaud 28.04.2015
Avec Yann Frémy, co-rédacteur de "Parade sauvage", la revue d'Etudes rimbaldiennes, enseigne dans l'Académie de Strasbourg où il est membre du Groupe de recherches CERIEL à l'Université de Strasbourg


« Car Je est un autre. Si le cuivre s'éveille clairon, il n'y a rien de sa faute ». (Extrait de la lettre à Paul Demeny (dite lettre du voyant), 15 mai 1871).


ALCHIMIE DU VERBE (1873)

À moi. L’histoire d’une de mes folies.
Depuis longtemps je me vantais de posséder tous les paysages possibles, et trouvais dérisoires les célébrités de la peinture et de la poésie moderne.
J’aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires ; la littérature démodée, latin d’église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l’enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs.
Je rêvais croisades, voyages de découvertes dont on n’a pas de relations, républiques sans histoires, guerres de religion étouffées, révolutions de mœurs, déplacements de races et de continents : je croyais à tous les enchantements.
J’inventai la couleur des voyelles ! — A noir, E blanc, I rouge, O bleu, U vert. — Je réglai la forme et le mouvement de chaque consonne, et, avec des rythmes instinctifs, je me flattai d’inventer un verbe poétique accessible, un jour ou l’autre, à tous les sens. Je réservais la traduction.
Ce fut d’abord une étude. J’écrivais des silences, des nuits, je notais l’inexprimable. Je fixais des vertiges.

Extrait de Une saison en enfer

Source : wikisource 

Jean Nicolas Arthur Rimbaud est un poète français, né le 20 octobre 1854 à Charleville et mort le 10 novembre 1891 à Marseille.
Arthur Rimbaud écrit ses premiers poèmes à quinze ans ; à l'école il a déjà une réputation. Lui, pour qui le poète doit être « voyant » et qui proclame « il faut être absolument moderne »1, semble renoncer subitement à l’écriture à l'âge de vingt ans, sans avoir encore été véritablement publié ; pour se consacrer avec humilité davantage à la lecture, ainsi qu'à la poursuite de sa pratique des langues (« vivantes » ou « mortes »).
Source (et suite) du texte : wikipedia

En ligne (wikisource) :
Une saison en enfer (1873)
Illuminations (1873-75, Ed.1886)
Illuminations (1873-75, Ed. 1949)
Autres textes  / Liste alphabétique des poèmes

Commande sur Amazon : Oeuvres complètes




Rimbaud, les poètes de 7 ans (1871) par Léo Ferré



Benjamin Britten, Les Illuminations (1873-75) for voice and string orchestra (Op.18) (Ian Bostridge, Proms 2013)