jeudi 21 janvier 2016

Les violences faites aux femmes



L'Invité des Matins par Guillaume Erner
Les violences faites aux femmes : une arme politique ? 20.01.2016
Avec :
Michelle Perrot, historienne
Wassyla Tamzali, avocate. Ancienne Directrice du droit des femmes à l'Unesco. Directrice du collectif Maghreb égalité.
Marianne Meunier, journaliste au service monde de La Croix


A Cologne: «C’est bien plus grave que ce qu’Angela Merkel veut croire…»
Annick Cojean, le 20 janvier 2015 - Le Temps

Brutalité des agressions sexuelles du 31 décembre, résignation face à la police, volonté de témoigner sans être accusées de racisme: à Cologne, trois femmes racontent les événements de la Saint-Sylvestre, et leurs suites

Se taire, dit-elle, serait «capituler». Se taire, couvrir ses agresseurs, reviendrait à leur abandonner le terrain, à les reconnaître en nouveaux maîtres du jeu. Se taire, en se laissant intimider par la dimension politique que prend l’affaire du réveillon de la Saint-Sylvestre en Allemagne, n’est donc pas une option. «Je prends mes responsabilités, je parle pour toutes les femmes.» Pour celles qui ont vécu cette nuit de cauchemar à la gare de Cologne, le 31 décembre 2015, et se terrent désormais, avec leur traumatisme et leur secret (les plaintes ne cessent d’augmenter – 766 déposées à ce jour, dont plus de la moitié pour délit sexuel – mais les témoignages demeurent rares et souvent anonymes). Et aussi pour toutes les autres, «qui tiennent à leur liberté et au principe d’égalité entre les hommes et les femmes pour lesquelles tant d’Allemandes se sont battues», dit-elle. Car ce sont des valeurs et un mode de vie qui lui semblent menacés. «C’est bien plus grave que ce qu’Angela Merkel veut croire…»

Lire aussi: Agressions sexuelles de Cologne: comment la situation a dérapé

Elle s’appelle Lisa C. Elle a 24 ans, habite Düsseldorf et termine ses études de dentiste. Surtout qu’on ne lui fasse pas le coup de la taxer de racisme. «Ah non! Pas ça! Ce chantage m’est odieux! Toute l’Allemagne tremble depuis 1945 d’être exposée à cette accusation et cela nous paralyse ou nous fait faire des choses irrationnelles. Ce n’est pas la question, vous entendez? Si des Allemands avaient fait ce que je vais vous raconter, je le dénoncerais avec la même vigueur.» Son père, roumain, a immigré en Allemagne il y a trente ans, et elle a des amis, assure-t-elle, de toutes cultures et de toutes religions. «Oui bien sûr, beaucoup de musulmans. Je vis depuis ma naissance dans un environnement multiculturel. Mais encore une fois, ce n’est pas la question.»

Des dizaines d’hommes au regard allumé et intrusif. Des hommes qui, d’emblée, nous ont encerclées en nous scannant, sans la moindre retenue. Comme s’ils nous déshabillaient, nous évaluaient, nous soupesaient.
Cette soirée de réveillon, elle avait donc décidé de la passer à Cologne avec trois copines. La ville, chef-lieu du land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, a la réputation d’être l’une des plus cool d’Allemagne. Les fêtes y sont joyeuses, les habitants noceurs, et pas seulement en période de carnaval. La fête du Nouvel An, son chahut, ses pétards et son feu d’artifice tiré sur les berges du Rhin attirent la jeunesse de toute la région. Trois des filles devaient partir en train de Bonn et retrouver la quatrième dans la gare. C’est donc en débarquant vers 23 heures dans le grand hall central que Lisa découvre l’environnement. «Une masse compacte d’hommes bruns, entre 20 et 30 ans, visiblement originaires d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Des dizaines d’hommes au regard allumé et intrusif. Des hommes qui, d’emblée, nous ont encerclées en nous scannant, sans la moindre retenue. Comme s’ils nous déshabillaient, nous évaluaient, nous soupesaient.»

Je conjurais ma peur, dit-elle. Mais je me disais: c’est inouï, pas un flic à l’horizon, mais pas non plus le moindre Allemand. De façon inexplicable, nous étions totalement isolées.
Les quatre filles se figent. Les hommes, comme un essaim, les serrent de plus en plus près et vibrionnent autour d’elles, sans les lâcher des yeux. «Heureusement qu’il y a beaucoup de policiers dans le coin…», murmure Lisa à l’oreille de sa voisine qui la regarde, terrifiée, en secouant la tête, ne voyant aucun uniforme dans leur champ visuel. «Mais si, ils sont sûrement en civil», continue la jeune fille, adepte d’humour noir. «Je conjurais ma peur, dit-elle. Mais je me disais: c’est inouï, pas un flic à l’horizon, mais pas non plus le moindre Allemand. De façon inexplicable, nous étions totalement isolées.» Il faut sortir de là au plus vite. Elles tentent de se faufiler vers la sortie de la gare, frôlées de toutes parts. Et là… «Waouh ! La place était noire de monde. Que des hommes. Les mêmes. Excités, arrogants, éméchés, menaçants. On en a eu le souffle coupé. Ils étaient sur nous. On ne pouvait plus bouger.»

Cette salissure. Cet irrespect! Une sensation atroce.
Lisa, qui est blonde, mince, ravissante, avait pensé mettre une robe et opté à la dernière minute pour une combinaison pantalon sur laquelle elle porte une grosse veste. «Ce fut ma chance…» Car des dizaines de mains se saisissent de son corps, lui pressent les fesses, les seins, le cou, le visage, tentent de s’introduire sous la veste, se glissent entre ses jambes. Elle est tétanisée. Essaie de se calmer. «Cette salissure. Cet irrespect! Une sensation atroce.» Les quatre jeunes filles se collent les unes aux autres en protégeant comme elles le peuvent leurs portables et sacs en bandoulière, se tiennent fermement par la main ou plutôt s’accrochent, conscientes que si, par malheur, l’une d’elles était séparée du groupe, «le pire pouvait arriver».

Il faut à tout prix avancer, se soustraire à ces mains, à ces souffles sur leur visage, ces regards excités. Elles tentent de fendre la foule, se tenant toujours par les mains, mais en file indienne, la première avançant tête baissée. Il n’y a qu’une cinquantaine de mètres à parcourir avant de rejoindre le club dans lequel elles ont des réservations, ce devrait être possible. Cela leur prendra plus d’une demi-heure. «Je tremblais qu’une d’entre nous fasse une crise de panique ou éclate en sanglots. On courbait la tête pour ne pas croiser leurs regards. On essayait de ne pas penser à leurs attouchements obscènes, de rester concentrées sur la main de l’amie devant nous.» Elles entendent les cris, les rires, les insultes. «La place était à eux et on sentait qu’ils avaient l’intention d’utiliser toute la liberté que fournit l’Allemagne pour faire ce qu’ils voulaient avec les femmes.»

En atteignant le club rempli de jeunes Allemands, qui festoient en semblant ignorer ce qui se trame hors des murs, elles ont une impression d’irréalité. «Comme s’il y avait deux planètes» et qu’elles étaient les rescapées d’un enfer dans lequel elles n’étaient «que des proies».

Ce n’est pas aux femmes qu’il faut faire des recommandations! C’est à ces hommes qui veulent vivre en Allemagne sans la moindre envie d’en épouser les valeurs...
Lisa n’est pas allée porter plainte à la police. Que lui dire? On ne lui a rien volé, si ce n’est une confiance dans sa liberté à sortir sans protection masculine un soir de fête. Et elle serait bien incapable d’identifier ses agresseurs. Mais quand elle a vu les premiers communiqués sibyllins de la police («nuit globalement calme, ambiance détendue»), puis les correctifs embarrassés, suivis de l’annonce de centaines d’agressions et au moins deux viols, elle a ressenti une immense colère. Et les recommandations, moins d’une semaine après, de la maire de Cologne, Henriette Reker, suggérant aux femmes «de conserver un bras de distance avec un homme inconnu» n’ont fait que l’accroître. «Quelle réponse grotesque! D’abord, c’était impossible. Ensuite, ce n’est pas aux femmes qu’il faut faire des recommandations! C’est à ces hommes qui veulent vivre en Allemagne sans la moindre envie d’en épouser les valeurs!»

Lire également: La maire de Cologne moquée pour ses conseils aux femmes après une vague d'agressions

Quand son père – aujourd’hui dentiste – est arrivé de Roumanie, raconte-t-elle, il s’est employé à apprendre la langue le plus vite possible, mais aussi l’histoire, la géographie, les règles de ce pays. «Il avait si peur d’être rejeté!» Ce n’est pas le cas, pense-t-elle, de tous les nouveaux migrants. « J’étais fan de Merkel. J’ai adhéré à sa politique de «bienvenue». Mais je crois qu’elle a perdu le contrôle. On est débordé. Un million de réfugiés parmi lesquels une grande majorité de jeunes hommes qui ont un rapport aux femmes radicalement différent du nôtre, ce n’est pas un détail! Alors affrontons le problème! Débattons de cela! Je ne veux pas que nous, les femmes, perdions quoi que ce soit!»

Lire aussi: Derrière les agressions de femmes à Cologne, un choc des cultures?

Jessica P., 18 ans, peau ambrée, cheveux couleur de paille, veut aussi nous parler. Elle habite à Siegen, à 90 kilomètres de Cologne, travaille en formation alternée, et reste profondément meurtrie après cette soirée dont elle se faisait une fête. Ne lui parlez pas du carnaval de Cologne qui a lieu en février… «Fini! Je dissuade tous mes amis d’y aller. La ville est devenue trop dangereuse. Je ne veux plus y mettre les pieds. En tout cas, jamais seule. Et jamais en robe ou avec un décolleté. Les filles sont devenues du gibier!»

C’est dans le train de banlieue qui la menait dans la grande gare de Cologne avec son petit ami et un couple de copains, qu’elle a commencé à sentir le malaise, ce soir du 31 décembre. Le wagon était plein d’hommes qui l’ont dévisagée dès qu’elle est entrée main dans la main avec son ami, se sont jeté des regards complices en désignant ses fesses, puis se sont débrouillés pour se glisser derrière elle afin de les toucher. Elle s’est raidie, n’a rien osé dire, sentant que les regards brûlants pouvaient devenir violents et saisissant des intonations familières puisque son précédent petit ami «était arabe», précise-t-elle. En sortant sur le quai, son copain, de plus en plus nerveux, remarque des gestes obscènes de la part des hommes et manque de s’emporter. Elle lui serre fort la main et implore entre ses dents: «Surtout ne dis rien.» Il sait la situation inflammable et se retient à grand-peine.

On était ballottés, tripotés. Je voyais dans leurs yeux que je n’étais qu’un objet avec lequel on fait ce qu’on veut.
Ils sont d’abord bloqués à cause des pétards. Puis débouchent dans le hall. D’instinct, il la place devant lui et l’entoure de ses bras pour mieux la protéger. Mais des nuées d’hommes les encerclent, les collent, certains se mettent à quelques centimètres du visage du garçon, et le défient du regard, tandis que des dizaines d’autres les serrent, les touchent, leur interdisent le passage. «On était ballottés, tripotés. Je voyais dans leurs yeux que je n’étais qu’un objet avec lequel on fait ce qu’on veut. Ça leur faisait plaisir de sentir ma panique. La gare leur appartenait. J’ai cru qu’on allait mourir.» Elle cherche dans la foule un visage avenant, un allié potentiel. Mais les deux couples sont désespérément seuls. Hurler, appeler à l’aide, ne pourrait qu’aggraver les choses. Elle aussi se réjouit d’avoir renoncé à porter une jupe. Qui sont-ils donc, ces hommes? Des sans-papiers? Des réfugiés? Comment savoir… Elle ne peut pas s’empêcher de penser que l’accueil généreux des Allemands aux migrants est payé d’ingratitude. « Et que les femmes vont trinquer…»

Je me disais que la presse n’en parlerait même pas puisqu’il s’agissait d’immigrés et qu’ils sont systématiquement protégés.
C’est ce qui angoisse Elodie G., lycéenne, 19 ans, notre troisième témoin, qui habite Dinslaken, à une heure de train de Cologne, et a vécu elle aussi l’un des pires moments de sa vie. «Je ne pouvais plus respirer. Dès que je trouvais un interstice pour avancer, deux hommes au moins me barraient le chemin. J’avais peur d’être entraînée dans un coin et violée. Et je me disais que la presse n’en parlerait même pas puisqu’il s’agissait d’immigrés et qu’ils sont systématiquement protégés.» Il lui a fallu plusieurs jours pour se décider à porter plainte contre celui qui a glissé sa main dans son entrejambe et qu’elle ne reconnaîtra jamais, elle le sait. «En me signalant à la police, je reprends le dessus sur mon agresseur, pense-t-elle. Et puis je grossis le nombre de plaintes. C’est la seule façon pour que les crimes contre les femmes soient pris au sérieux.»

Chaque jour qui passe voit croître le nombre de femmes qui osent prendre le chemin d’un commissariat. Plusieurs ont, dans un premier temps, affirmé avoir été dissuadées de se plaindre d’agressions sexuelles si celles-ci ne s’étaient pas accompagnées d’un vol d’objets, sac ou téléphone portable. Mais les langues se délient, encouragées par certaines associations, des avocates, des policières ou la revue féministe Emma qui, très tôt, devant l’avalanche de courriels reçus par sa rédaction, a ouvert un débat sur la «culture» des migrants et leur rapport aux femmes, et pointé du doigt ce que sa fondatrice Alice Schwarzer appelle «l’intégration ratée».

«Les agressions sexuelles ne sont pas chose nouvelle en Allemagne, insiste Monika Hauser, la présidente de Medica Mondiale qui travaille sur ce sujet depuis une vingtaine d’années. Chaque année, 8 000 cas sont officiellement répertoriés, ce qui signifie 100 000 dans la réalité. Il serait temps que le déni prenne fin!» Le rappel lui semble indispensable, au moment où les mouvements racistes instrumentalisent à tout-va ce drame du 31 décembre. Pas question de minimiser son incroyable étrangeté. Ni son ignominie.

* * *

Les Libertés des femmes en danger ! 
Par Liliane Held-Khawam + 5 textes, le 5 janvier 2015 - LHK

Je suis habituellement allergique aux faits divers et ne les lis pas.
Pourtant, les agressions massives et systématiques dont un grand nombre de femmes ont fait l’objet la nuit de la Saint Sylvestre en Allemagne laissent pantois!
Le contexte qui a débouché sur ces drames et la manière dont les politiques ne les traitent pas suscitent colère et indignation.
Mes propos et ma sympathie sont d’abord destinés à ces pauvres femmes bien sûr mais aussi à l’avenir bien inquiétant des Libertés des femmes dans une société occidentale en perte des repères les plus élémentaires..

Je tiens à préciser au risque de choquer qu’à titre personnelle ma colère n’est absolument pas dirigée contre les migrants mais contre les tenants de ce qu’il reste  d’autorité. 

Ces personnes qui ont agressé ces femmes ne font rien d’autre que répéter ce qu’ils auraient fait dans leur pays à des femmes étrangères, supposées adeptes de « moeurs libérés » et circulant de nuit sans être accompagnées.
Nous pourrions rappeler ici que l’arrivée massive de migrants avait frappé par la quasi absence de familles réelles. La présence plus que discrète de femmes, enfants et surtout grands-parents laissait déjà présager le pire.

On a volontairement et sciemment lâché des hommes dans la force de l’âge qui n’avaient pas l’habitude chez eux de côtoyer librement des femmes tout en limitant les forces de sécurité.

Il suffirait de voir le cas de Calais où les forces de l’ordre, rendues impuissantes, deviennent elles-mêmes une cible facile avec de nombreux blessés. Si cela est rendu possible alors que ce sont des hommes armés investis d’autorité et de légitimité publiques, que peuvent en comparaison faire des jeunes femmes.
Les dirigeants des pays européens portent donc la responsabilité exclusive de ces drames voués à se répéter puisque « les mêmes causes produisent les mêmes effets ».
Ils portent la responsabilité exclusive de ce flux humain incontrôlé voire souhaité pour des raisons mercantiles et sont donc les seuls et uniques responsables de ces drames d’Allemagne, déjà largement installés en Suède.

Ce pays, autrefois très sécurisé pour les femmes, présentait en 2011 69.4 viols pour 100’000 habitants selon une étude de l’UNODC de 2014. Ces statistiques n’étant qu’une moyenne, on n’ose imaginer la vie des femmes dans certaines villes telles que Malmö, 3ème ville du pays.

Viol Suède

Le sordide dans l’affaire de la St Sylvestre allemande atteint son paroxysme lorsque la mairesse de Cologne -comme en 2011 un collègue canadien- édicte un code de conduite aux femmes pour éviter les ennuis.

Une femme investie d’autorité publique qui se hasarde à inverser les responsabilités dans une affaire de crime de masse est  grave pour au moins 3 raisons:
1. Elle est en train  dire qu’il faut vivre avec ces assauts et les intégrer dans le quotidien des femmes allemandes.
2. Elle es en train de dire qu’elle n’autorisera pas les forces de l’ordre à protéger les femmes harcelées.
3. Elle est en train d’utiliser un attribut habituellement réservé aux narcissiques pervers: l’inversement des rôles bourreau-victime. La victime devient responsable , voire coupable de son malheur. C’est à la victime d’être « gentille » pour éviter les ennuis…

Que dire de ce qui précède? La mairesse a-t-elle fait volontairement ou pas énoncer ces remarques et conseils?  L’a-t-elle fait par incompétence ou pas?
Nous n’en savons bien sûr rien.
Elle semble en tout cas soit ignorer la Déclaration des Nations Unies concernant les Droits à la protection des Femmes et des Enfants, soit elle ne souhaite pas la mettre en pratique.
Quand les dirigeants en arrivent à ce niveau d’inconscience, d’incompétence et en tout cas d’inconséquence, l’effondrement social avec son lot de violences pourrait être plus proche que ce que l’on imagine.

Car dans ce chaos ambiant, une certitude demeure. Le respect de la femme est L’indicateur essentiel du développement social et sociétal d’un pays. Il est central dans toute société qui se veut civilisée ou développée. Son déclin annonce le déclin de la société toute entière!

Quoiqu’il en soit, les femmes peuvent s’inquiéter de la régression de leurs droits et libertés fondamentales durement acquis confirmant la tendance générale du moment …

Liliane Held-Khawam

5 Annexes 
1. Reproduction de la Déclaration du Haut Commissariat des Droits de l’Homme des Nations Unies. Ce texte énonce la centralité de la protection de l’humain et bien évidemment des femmes et des enfants.
2.Cologne ce que revèle la presse Allemande, Die Welt, etc. Bruno Bertez
3. Témoignage d’une Suissesse: «Soudain, j’ai senti des mains partout sur moi», 20minutes.ch
4. Une Belge agressée à Cologne témoigne : « Ça a duré toute la soirée et toute la nuit », la Libre.be
5. Les conseils de la mairesse de Cologne et en fin d’article de son collègue canadien en 2011 Les curieux conseils de la maire de Cologne pour éviter les viols de rue89.nouvelobs.com.

* * *

Non à ce terrorisme qui frappe les femmes ! 
Liliane Held-Khawam, le 11 janvier 2015 - LHK

Nous avons mis des siècles pour obtenir des droits et pour oser être présentes dans des conseils d’administration, des gouvernements, des mairies et y occuper des postes à responsabilité.
Encore récemment en Suisse, la 1ère classe du « business » train de 7heures du matin qui faisait Genève-Berne-Zürich était occupé principalement par des hommes.
Beaucoup de femmes se sont battues pour arriver à cette quasi normalité où une femme qui occupe un poste à responsabilités n’est pas suspectée d’une « promotion canapé ».
Nous avons mis des siècles pour qu’une jeune femme puisse habiter seule dans son logement sans être suspectée des pires choses.
Nous avons mis des siècles pour qu’une femme puisse demander le divorce.
Nous avons mis des siècles pour qu’une femme ait les mêmes droits et bien sûr obligations que les hommes.

MAIS aujourd’hui plus que jamais, RIEN N’EST DEFINITIVEMENT ACQUIS!!!

Nous vivons actuellement une nouvelle ère plutôt inquiétante où des personnes investies d’autorité publique viennent nous dire  comment une femme doit se comporter, quelles attitudes  éviter etc.


Ces mêmes personnes nous disaient hier encore que la femme devait être libre de disposer de son corps pour légitimer l’avortement et aujourd’hui cette même femme ne peut plus sortir de chez elle sans être accompagnée, dixit le chef de la police de Vienne?
Cherchez l’imposture…
On remet l’omniprésence de l’homme dans la vie de la femme et ça ne dérange personne!

moulinex pub

Quand recevrons-nous le conseil de sortir voilées, exactement comme font les jeunes filles et femmes en Syrie ou Irak qu’elles soient croyantes ou non? Juste pour avoir la paix!!!

Voici les questions du jour que j’aurais posées aux décideurs européens de l’ombre -les financiers du Casino- et leurs représentants publics:

Pourquoi importez*-vous en masse et en catimini des jeunes hommes alors que vous ne pouvez ignorer leurs besoins personnels?

Hommes stat migrants


Ces homme -qui se marient jeunes en Orient- ont l’âge d’avoir des épouses dans leur pays. Où sont-elles?
Quelles sont les raisons de votre soudain amour pour les ressortissants de pays, que manifestement vous n’aimez pas puisque vous ne semblez pas intéressés à leur offrir une paix pourtant possible?

Migrants 2014-2015

Pourquoi n’importez*-vous pas en masse des femmes pour satisfaire la libido de ces messieurs?
Pourquoi faites-vous référence à la démographie pour justifier une présence massive d’hommes jeunes? Ont-ils un rôle à jouer dans le repeuplement de l’Europe vieillissante?
Pourquoi culpabilisez-vous les femmes européennes comme si elles étaient responsables des agressions dont elles sont victimes, ajoutant à la terreur la perversité?

Voici quelques certitudes du moment destinées aux décideurs européens:

Vous avez une vision pour l’Europe et pour l’humanité que vous ne partagez pas avec le petit peuple.
Vous refusez de protéger vos concitoyennes qui vous ont élus et qui financent  vos salaires par leurs impôts.
Vous leur donnez des conseils dignes de nos arrière grand-mères.
Vous lâchez dans la nature ces hommes prêts à sauter sur tout qui bouge, faisant de leur libido la terreur de la moitié de la population..
…En même temps, vous nous parlez de démographie.

Casassus.PNG

Pendant que des centaines de femmes sont agressées, on parle sur la chaîne publique suisse des « flux des idées en vogue« . On n’y entend AUCUNE empathie pour les victimes!

Entre la libido en errance des migrants et la problématique supposée de démographie, il n’y a qu’un…pas. Et nous osons le sauter pour critiquer sans ménagement des intellectuels qui donnent l’impression de cautionner l’asservissement par la violence au nom de l’Histoire!

Eh bien, à nous les femmes de tirer nos conclusions.
Nous représentons près de 50% de la population.
Nous finançons avec nos impôts la moitié des salaires  de ceux qui protègent cette nouvelle violence faite aux femmes. Boycottons électoralement les fossoyeurs de notre avenir!
Pourquoi continuerions-nous à les payer si leur politique fait des femmes une population terrorisée? Faisons la grève des impôts jusqu’à ce que la sécurité que nous finançons soit de nouveau assurée!
Il est moins une pour la condition féminine en Europe. Un désastre se prépare et tout le monde semble dépassé par la déconstruction ambiante. Même les ONG des droits de la femme semblent s’être évaporées… Eh bien créons des associations locales pour écouter et défendre les femmes agressées!

A chaque femme de dire NON à ce terrorisme d’un genre nouveau qui s’en prend à nos filles sans défense!

Liliane Held-Khawam

Le mot « importer »est en partie ironique. Mais pas totalement. Le Marché qui est devenu le réel souverain semble aborder l’humain en tant que marchandise. La preuve en est le code-barre dont est estampillé le passeport (en tout cas en Suisse)….

A lire:
La police cache une vague d’agressions sexuelles
Vives critiques contre le chef de la police de Vienne qui demande aux femmes de ne pas sortir seules
Attali: «Les réfugiés vont faire de l’Europe la première puissance du monde»
La nièce du maire de Toronto s’excuse

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