mercredi 19 octobre 2016

Paranoia américaine



"Nous vous détruirons" : Les terrifiantes menaces du chef d’état-major des USA [Général Mark Milley] à la Russie et à la Chine (4 octobre 2016)

“Voilà votre armée [l'armée US] : 187 000 soldats, actuellement déployés dans 140 pays. […]
La volonté stratégique de notre nation, les États-Unis, est remise en cause et nos alliances sont testées comme elles ne l'ont pas été depuis des décennies. Mais je veux être clair ; je veux être sans ambiguïté. Je veux être clair avec ceux qui tentent de s’opposer aux États-Unis. Je veux être clair avec ceux qui veulent nous faire du mal. Je veux être clair avec ceux, qui, à travers le monde, veulent détruire notre mode de vie, nos alliés, nos amis. Avec l’armée des États-Unis – en dépit de tous nos défis, en dépit de notre tempo opérationnel, en dépit de tout ce que nous avons fait -, nous allons vous stopper et nous allons vous battre plus durement que vous ne l’avez jamais été auparavant. Ne vous méprenez pas à ce sujet.

Ne vous y trompez pas ! Et l’armée des États-Unis… [Applaudissements] Et l’armée des États-Unis est la force de combat décisive de l’Amérique. Et quand la direction politique des États-Unis décide de déployer son armée, quand nous arrivons sur votre pelouse, vous comprenez que le jeu est réel et vous soupesez pour de bon les enjeux. Et l’autre chose que vous comprenez, c’est que vous allez perdre ; vous perdrez face à l’armée américaine, ne faites aucune erreur à ce sujet !

Nous possédons et nous conserverons à l’avenir, la capacité de nous déployer rapidement et nous détruirons n’importe quel ennemi, n’importe où, n’importe quand.
Source (et suite) de la transcription, commentaires : Les Crises

* * *

Joe Biden : «un message» envoyé à Poutine
Le 13 octobre 2016 - TdG

Le vice-président américain accuse Moscou d'ingérence dans la présidentielle.

Le vice-président américain Joe Biden a rejeté les suggestions selon lesquelles la Maison Blanche n'a pas réagi aux tentatives d'interférences de la Russie dans l'élection américaine, affirmant que Vladimir Poutine allait recevoir «un message».

Dans l'extrait d'un entretien à NBC rendu public vendredi, Joe Biden fait une pause puis un sourire ironique lorsqu'il est interrogé sur la raison pour laquelle l'administration américaine n'a encore pris aucune mesure formelle une semaine après que des responsables américains ont accusé Moscou d'essayer d'interférer dans la campagne présidentielle américaine.

«Nous envoyons un message» au président russe Vladimir Poutine, a dit Joe Biden. «Nous avons la capacité de le faire et le message sera envoyé, il le saura et ce sera selon notre calendrier et dans des circonstances qui auront l'impact le plus important.»

Ingérence

Questionné pour savoir si le public sera au courant, Joe Biden a répondu laconiquement: «J'espère que non».

La semaine dernière, l'administration américaine a accusé Moscou d'ingérence dans la présidentielle aux Etats-Unis en orchestrant les récents piratages de comptes d'emails de personnalités et d'institutions américaines.

«Ces vols et ces piratages ont pour but d'interférer dans le processus électoral américain», a indiqué la direction du renseignement américain (ODNI) dans un communiqué au ton particulièrement ferme le 7 octobre. «Nous pensons, compte tenu de l'étendue et du caractère sensible de ces initiatives, que seuls des hauts responsables russes ont pu autoriser ces activités.»

Les experts désignent Moscou

La Maison Blanche a annoncé mardi que Washington apporterait une réponse «proportionnée» à cette ingérence.

Fin juillet, après une vaste fuite d'emails du parti démocrate, des responsables de cette formation politique et des experts en piratage avaient montré du doigt la Russie.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a jugé mercredi «flatteuses» mais «ridicules» les accusations de Washington.

* * *

Un aberrant désir de guerre
Le 13 octobre 2016 - Entrefilets

Le pire n’est jamais garanti dit-on. Certes. Sauf que c’est exactement ce que l’on devait dire avant le déclenchement de la Première, puis de la Deuxième guerre mondiale. Et persiste pourtant cette sorte de naïveté qui fait penser à beaucoup que non, finalement non, «plus jamais ça», plus jamais 20 puis 60 millions de morts au nom de la Patrie, c’est-à-dire pour le profit des industriels et des banksters. Or depuis le coup d’Etat perpétré en Ukraine par les barbouzes de l’OTAN, l’Empire US et ses laquais européens n’ont eu de cesse de créer toutes les conditions d’une guerre majeure contre la Russie (et donc la Chine), utilisant parallèlement toute la vermine médiatique aux ordres de part et d’autre de l’Atlantique pour préparer les peuples à l’inéluctable, à l’indicible, en leur assénant quotidiennement leur dose de haine antirusse. Et les menaces ne cessent de gagner en intensité. Sans parler de l'épisode dérisoire d'un Flanby voulant traîner le Président russe devant la CPI, le Général Mark Milley, chef d’état-major de l’US Army, vient ainsi de déclarer à l'adresse de Moscou [vidéo ci-dessus] : «Je veux être clair pour ceux qui, dans le monde entier, veulent détruire notre façon de vivre, nous vous détruirons» ["We will beat you harder than you have ever been beaten before"] (1). Plus que jamais, le Bloc atlantiste sous commandement US est ainsi saturé d’un aberrant désir de guerre que renforce en lui l’évidence de son déclin.

La peur du vide

Deux facteurs principaux se conjuguent et se nourrissent l’un de l’autre pour pousser l’Empire US à vouloir affronter la Russie. D’une part, la restauration de la puissance russe et la crainte grandissante de voir s’opérer à terme une jonction entre Paris, Berlin et Moscou, alliance qui éjecterait de facto l’Empire de l’Eurasie (2) en lui coupant du même coup les vivres, notamment énergétiques.
Le deuxième facteur étant bien sûr le déclin de l’Empire lui-même, déclin dont l’accélération exponentielle ravage désormais toutes les structures sociales, économiques, militaires et politiques. Menacé de banqueroute, de guerre civile, de dislocation ou des trois à la fois, l’Empire est aux abois. De par son caractère explosif avec le seul choix entre une folle ardemment prête pour la guerre nucléaire et un trublion mondialement conspué, l’élection présidentielle à venir ne fera d’ailleurs qu’intensifier le mécanisme d’autodestruction en cours. Mais quoi qu’il en soit l’Empire n’entend manifestement pas mourir dans son lit (3).

Les canons prêts à «entamer leur rouge labeur»

Sur l’échiquier planétaire, le grand jeu prend dès lors une allure de plus en plus sinistre. L’Otan tient littéralement la Russie en tenailles et a déployé des dizaines de milliers d’hommes ainsi qu’un fantastique arsenal en Europe de l’Est. En Roumanie, les Etats-Unis viennent même d’inaugurer une installation de lance-missiles conçue pour une attaque nucléaire de première frappe. Du côté de la Mer de Chine, Washington souffle en même temps sur toutes les braises possibles entre Pékin, Taipeh, Tokyo, Séoul et Pyongyang.
Mais c’est d’une Syrie déjà ravagée par les flammes que se propagera manifestement l’incendie. L’Empire US et ses laquais y entretiennent sciemment une boucherie depuis plus de 5 ans, s’associant aux pires groupes terroristes qu’ils prétendent combattre, avec pour seule obsession de renverser Bachar al-Assad, et contrer ainsi la Russie et ses alliés iraniens ou du Hezbollah libanais.
En face, Vladimir Poutine avance méthodiquement ses propres pions, apparemment convaincu que l’Empire US est bel et bien décidé à l’affrontement final. Dans l’enclave de Kaliningrad, Moscou a donc déployé des missiles Iskander à capacité nucléaire. Dans ses deux bases syriennes, ses systèmes anti-missiles S300V4 «Antey-2500» (4) sont désormais opérationnels et sont capables de détruire aussi bien les avions prétendument furtifs des américains que leurs vieux missiles de croisière Tomahawk.

En attendant l’étincelle

Tout est donc en place pour le grand suicide final et ne manque que l’étincelle.
Or en matière d’étincelle, la bataille d’Alep en cours pourrait bien faire l’affaire. Devant l’efficacité de l’offensive lancée conjointement par le Président syrien et la Russie, le Bloc atlantiste est passé en mode panique. Pour protéger ses gentils terroristes qui s’y font littéralement désosser, l’Empire menace désormais de frapper directement les troupes du Président syrien. Or les Russes ont déjà prévenu qu’en ce cas ils riposteraient immédiatement (5).
Un affrontement direct entre les deux principales puissances nucléaires de la planète est donc désormais envisagé de part et d’autre (6).
Pour mémoire, la Première Guerre mondiale a coûté la vie à 1,15% de la population mondiale.
La Deuxième guerre mondiale a coûté la vie à 2,5% de la population mondiale.
Rapporté en 2016, ce pourcentage correspond à 200 millions de morts.

Se détacher de l’Empire, vite

Le pire n’est jamais garanti, dit-on. C’est vrai. Mais il est toujours possible. Et le présent texte n’a d’autre ambition que de le rappeler.
Car nous avons atteint aujourd’hui un point qui n’est peut-être pas encore celui du non-retour, mais qui commence à y ressembler fortement.
Reste à savoir si dans un Bloc occidental où la pègre dirigeante et son clergé médiatique semblent désormais possédés par le désir de guerre, les peuples accepteront une nouvelle fois d’être conduits à l’abattoir sans broncher.
En Europe, sur 500 millions d’âmes, seule une poignée de riches hallucinés placés aux postes clés sont prêts à suivre l’Empire US dans sa folie suicidaire.
N’est-il pas devenu urgent de les congédier ?

Notes :
1 U.S. Army Chief theatens War with Russia
2  Ukraine-Russie: quand l’Empire tombe le masque
3 L’empire, le docteur Kübler-Ross et la Syrie
4 S300V4 «Antey-2500»
5 Syrie: l’ultimatum passif de la Russie aux Etats-Unis, à un cheveu de la guerre
6 Généraux américains : un conflit «extrêmement meurtrier» avec la Russie est «quasiment certain»

* * *

«Personne n'a expliqué à Joe Biden ce que signifie l'expression "opération secrète"» 
Le 15 octobre 2016 - RTFrance

L'avertissement du vice-président américain Joe Biden, qui a menacé de lancer une cyber opération secrète visant la Russie a bien amusé le lanceur d'alertes Edward Snowden.

La dernière déclaration de Joe Biden a bien été du goût de l'ancien employé du renseignement américain Edward Snowden : le vice-président américain a affirmé « envoyer un signal » au président russe Vladimir Poutine lorsqu'un journaliste de la chaîne NBC lui a posé une question au sujet d'une possible réponse américaine aux attaques des hackers « russes ».

Ainsi, M. Biden a promis de préparer une cyber opération secrète en réponse — mais de quel niveau de confidentialité parle-t-il ?
« Il me semble que personne n'a expliqué à Joe Biden ce que signifie l'expression « opération secrète », a ironisé Edward Snowden sur Twitter.

En effet, on se demande bien à quoi cela peut-il servir de prévenir qu'une attaque secrète est en préparation… M. Biden, lui, semble le savoir.
Biden promet une réponse aux cyberattaques russes Plus tôt, le vice-président américain Joe Biden a, dans un entretien à NBC, promis de se venger de la Russie pour les cyberattaques imputées à des hackers russes par une « opération secrète » à un moment où elle produirait « le plus grand effet ».
Il y a une semaine, le Département de la sécurité intérieure des États-Unis et le directeur du renseignement national ont diffusé une déclaration dans laquelle ils ont accusé la Russie de tentative d'influer sur les résultats des élections américaines par le biais de cyberattaques. Les services secrets des États-Unis ont déjà plusieurs fois accusé la Russie de telles tentatives, insinuant que la Russie soutenait la candidature de Donald Trump.

Le porte-parole du président de Russie Dmitri Peskov a qualifié ces accusations d'absolument gratuites. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a, elle aussi, déclaré que les services secrets américains n'avaient fourni aucune preuve étayant leurs accusations.


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