mercredi 15 février 2017

«On accuse donc le général Flynn de calmer le jeu avec Moscou... Quel crime !»

«On accuse donc le général Flynn de calmer le jeu avec Moscou... Quel crime !»
Interview de Diana Johnstone, le 14 févr. 2017 - RT

La démission du conseiller américain à la sécurité nationale, le général Michael Flynn, est encore une manifestation de la guerre des services au sein du gouvernement américain, estime l'écrivain politique, Diana Johnstone.

Diana Johnstone est l'auteur de plusieurs ouvrages sur la politique américaine dont notamment Hillary Clinton : La Reine du Chaos et La Croisade des fous : Yougoslavie, première guerre de la mondialisation.

RT France : Les raisons évoquées pour la démission du général Michael Flynn seraient des conversations «inappropriées» avec l’ambassadeur de Russie aux Etats-Unis. Sont-elles la vraie raison de ce départ ou le général cède-t-il à la pression médiatique ?

Diana Johnstone (D. J.) : Je trouve l’attitude du général Flynn très inquiétante en ce qui concerne l’Iran. Pourtant, je trouve le prétexte de sa démission tout aussi inquiétant. Déjà nommé au poste de conseiller à la sécurité nationale par le president Trump, Michael Flynn, au mois de décembre, aurait eu une conversation téléphonique plutôt amicale avec l’ambassadeur de Russie à Washington. Pour criminaliser ce geste, on cite une loi extrêmement partisane adoptée en 1799 par les ennemis de Thomas Jefferson pour nuire à un brave pacifiste, le Dr. George Logan, qui cherchait à promouvoir la paix avec la France en parlant avec Talleyrand à Paris. Cette loi n’a jamais été appliquée, mais le fait qu’on la déterre actuellement, dans un climat d’hostilité envers un certain nombre de pays, notamment la Russie, paraît indicatif de l’atmosphère belliciste qui règne à Washington. On accuse donc le général Flynn de calmer le jeu avec Moscou... Quel crime !

Lire aussi : Donald Trump attend que la Russie «rende» la Crimée, selon Washington

Les ennemis politiques de Donald Trump, qui restent très puissants dans les médias et les institutions, cherchent par tous les moyens à construire contre lui une accusation qui puisse servir à lancer une procédure d'«impeachment»

RT France : Pensez-vous que l’argument des «liens avec la Russie» sera utilisé à l'avenir pour faire partir d'autres membres de l’équipe de Donald Trump ?

D.J. : Il est évident que les ennemis politiques de Trump, qui restent très puissants dans les médias et les institutions, cherchent par tous les moyens à construire contre lui une accusation qui puisse servir à entamer une procédure d'«impeachment», un procès mené par le Congrès en vue de destituer le président. A peine élu, Donald Trump fait déjà l’objet d’une campagne cherchant tous les prétextes utilisables dans ce sens. Depuis la campagne d'Hillary Clinton, la bonne disposition supposée de Donald Trump envers la Russie et Poutine est utilisée pour le discréditer et l'affaiblir. Cela ne fait que s’intensifier. Je suppose que cette situation peut inspirer une prudence exagérée, qui a incité l’administration à sacrifier Michael Flynn aussi rapidement, malgré la nature anodine de sa transgression.

Le fait que le FBI, qui enregistre tout, aurait dévoilé cette conversation supposée interdite en dit long sur la guerre des services au sein du gouvernement américain.

Encore plus sinistre, ce serait le vice-président Mike Pence qui aurait dénoncé l’égarement du général Flynn qui ne lui aurait pas raconté tous les détails de cette conversation illicite. Si Donald Trump devait être destitué, c’est Mike Pence qui le remplacerait, et tout rentrerait dans l’ordre... L’ordre de la politique bipartisane hégémonique antirusse, représentée par la candidate perdante, Hillary Clinton.

Lire aussi : Etats-Unis : le conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn démissionne

"On peut imaginer que la question iranienne ait contribué à la disgrace de Michael Flynn"

RT France : Quelles seront les conséquences sur la politique du président après le départ du général Flynn, partisan d'une ligne dure contre contre l’Iran ?

D.J. : Je n’oserai pas le prédire. On peut imaginer que la question iranienne ait contribué à la disgrâce de Michael Flynn, qui a fait preuve de fanatisme contre l’Iran. Mais il n’est pas le seul. Washington en est rempli, y compris dans l’entourage de Donald Trump.

* * *

Les néocons et l’« État profond » ont châtré la présidence de Trump, c’est cuit, les gars !
Par le Saker, le 14 février 2017 – Le Saker francophone

Il y a moins d’un mois, j’ai averti qu’une révolution de couleur était en cours aux États-Unis. Mon premier élément de preuve était la prétendue « enquête » que la CIA, le FBI, la NSA et d’autres menaient contre le candidat du président Trump au poste de conseiller à la sécurité, le général Flynn. Ce soir, le complot pour se débarrasser de Flynn a finalement réussi et le général Flynn a dû offrir sa démission. Trump l’a acceptée.

Le Général Flynn

Maintenant, mettons immédiatement une chose de côté : Flynn était loin d’être un saint ou un homme parfaitement sage qui aurait sauvé tout seul le monde. Il ne l’était pas. Cependant, Flynn était tout simplement la pierre angulaire de la politique de sécurité nationale. Pour une raison : Flynn a osé l’impensable, il a osé déclarer que la communauté boursouflée du renseignement américain devait être réformée. Flynn a aussi essayé de subordonner la CIA et l’état-major au président via le Conseil national de sécurité. Autrement dit, Flynn a tenté de lutter contre le pouvoir et l’autorité absolus de la CIA et du Pentagone et de les subordonner à la Maison Blanche. Flynn voulait aussi travailler avec la Russie. Non pas parce qu’il aimait la Russie, l’idée d’un directeur de la DIA (Defense Intelligence Agency) fan de Poutine est ridicule, mais Flynn était rationnel, il comprenait que la Russie n’était pas une menace pour les États-Unis ou l’Europe et que la Russie et l’Ouest avaient des intérêts communs. Et c’est un autre crime-pensée absolument impardonnable à Washington DC.

L’« État profond », dirigé par les néocons, a forcé Flynn à démissionner sous le prétexte idiot qu’il avait eu une conversation téléphonique avec l’ambassadeur de Russie sur une ligne ouverte, non sécurisée et clairement surveillée.

Et Trump a accepté cette démission.

Depuis que Trump est arrivé à la Maison Blanche, il a pris coup sur coup de la part des médias néocon-sionistes, du Congrès, de toutes les « stars » de Hollywood, culs doublement bénits, bien-pensants et propres sur eux, et même des politiciens européens. Et Trump a encaissé chaque coup sans jamais riposter. Nulle part on n’a vu son fameux « Vous êtes viré ! ». Mais j’avais encore de l’espoir. Je voulais espérer. Je sentais que c’était mon devoir d’espérer.

Mais maintenant, Trump nous a tous trahis.

Vous souvenez-vous comment Obama a montré son vrai visage lorsqu’il a hypocritement dénoncé son ami et pasteur le révérend Jeremiah Wright Jr. ?  Aujourd’hui, Trump a montré son vrai visage. Au lieu de refuser la démission de Flynn et de licencier ceux qui ont osé concocter ces accusations ridicules contre lui, Trump a accepté sa démission. Ce n’est pas seulement un acte d’une lâcheté abjecte, c’est aussi une trahison extraordinairement stupide et auto-destructrice, parce que maintenant Trump sera seul, complètement seul, confronté à des personnages comme Mattis et Pence – des types enragés de la Guerre froide, des idéologues infectés jusqu’à la moelle, des gens qui veulent la guerre et ne se préoccupent tout simplement pas de la réalité.

Je le répète, Flynn n’était pas mon héros. Mais il était, tous comptes faits, le héros de Trump. Et Trump l’a trahi.

Les conséquences de tout cela seront immenses. Pour une raison : Trump est maintenant clairement brisé. Il n’a fallu que quelques semaines à l’« État profond » pour castrer Trump et le faire s’incliner devant les puissances établies. Ceux qui auraient voulu le soutenir comprendront maintenant qu’il ne les soutiendra pas eux-mêmes et ils s’éloigneront tous de lui. Les néocons se sentiront des ailes d’avoir éliminé leur pire ennemi et, enhardis par cette victoire, ils pousseront leur avantage, doublant la mise encore et encore.

C’est fini, les gars, l’État profond a gagné.

À partir de maintenant, Trump deviendra le proverbial shabbes goy, le type errant du lobby israélien. Hassan Nasrallah avait raison lorsqu’il l’a traité d’« imbécile ».

Les Chinois et les Iraniens riront ouvertement. Les Russes ne riront pas – ils seront polis, ils souriront et essayeront de voir si quelques politiques sensées peuvent encore être sauvées de ce désastre. Certaines, peut-être. Mais tout rêve d’un partenariat entre la Russie et les États-Unis est mort ce soir.

Les dirigeants de l’Union européenne vont bien sûr faire la fête. Trump n’a jamais été le terrifiant croquemitaine qu’ils craignaient. Il s’avère qu’il est un paillasson – c’est très bon pour l’UE.

Où tout cela nous laisse-t-il – nous, les millions de « déplorables » anonymes qui font de leur mieux pour résister à l’impérialisme, à la guerre, à la violence et à l’injustice ?

Je pense que nous avions raison d’espérer parce que c’est tout ce que nous avions – des espoirs. Pas des attentes, seulement des espoirs. Mais maintenant, nous avons objectivement très peu de raisons d’espérer. D’une part le « marais » de Washington a triomphé. Nous ne pouvons trouver un réconfort relatif que dans deux faits indéniables :

1. Hillary aurait été bien pire que n’importe quelle version d’une présidence Trump.
2. Pour vaincre Trump, l’État profond américain a dû terriblement affaiblir les États-Unis et l’Empire anglosioniste. Tout comme les purges de Erdogan ont laissé l’armée turque en ruines, la « révolution de couleur » anti-Trump a infligé de terribles dommages à la réputation, à l’autorité et même à la crédibilité des États-Unis.

Le premier fait est évident. Permettez-moi de clarifier le second. Dans leur rage haineuse contre Trump et le peuple américain – c’est-à-dire « le panier de déplorables » –, les néocons ont dû montrer leur vrai visage. Par leur rejet du résultat des élections, leurs émeutes, leur diabolisation de Trump, les néocons ont mis en évidence deux choses cruciales : premièrement que la démocratie américaine est une sinistre plaisanterie et qu’eux, les néocons, sont un régime d’occupation qui gouverne contre la volonté du peuple américain. En d’autres termes, exactement comme Israël, les États-Unis n’ont plus de légitimité. Et puisque, tout comme Israël, les États-Unis sont incapables d’effrayer leurs ennemis, ils sont fondamentalement nus, sans légitimité, sans capacité de coercition. Donc oui, les néocons ont gagné. Mais leur victoire élimine la dernière chance pour les États-Unis d’éviter un effondrement.

Trump, malgré tous ses défauts, a favorisé les États-Unis face à l’Empire mondial. Trump était aussi tout à fait conscient que « plus de la même chose » n’était pas une option. Il voulait des politiques adaptées aux capacités actuelles des États-Unis. Maintenant que Flynn est parti et que les néocons ont repris tout le contrôle – c’est terminé. Maintenant nous allons revenir à l’idéologie au-dessus de la réalité.

Trump aurait probablement pu faire l’Amérique, disons, pas « grande de nouveau », mais au moins plus forte, une puissance mondiale importante qui pouvait négocier et user de son influence pour obtenir des autres le meilleur accord possible. Maintenant, c’est fini. Une fois Trump brisé, la Russie et la Chine reviendront tout droit à leur position d’avant Trump : une résistance ferme soutenue par une volonté et une capacité d’affronter et de vaincre les États-Unis à tous les niveaux.

Je suis sûr que personne aujourd’hui ne fait la fête au Kremlin. Poutine, Lavrov et les autres comprennent sûrement exactement ce qui s’est passé. C’est comme si Khodorkovsy avait réussi à briser Poutine en 2003. En fait, je dois rendre honneur aux analystes russes qui depuis plusieurs semaines ont comparé Trump à Ianoukovitch, qui avait aussi été élu par une majorité du peuple et qui a échoué à montrer la détermination nécessaire pour stopper la « révolution de couleur » lancée contre lui. Mais si Trump est le nouveau Ianoukovitch, les États-Unis deviendront-ils la prochaine Ukraine ?

Flynn était vraiment la pierre angulaire de la politique étrangère attendue de Trump. Il y avait une chance réelle qu’il règne sur les agences à trois lettres, immenses, gonflées et toutes puissantes, et qu’il concentre la puissance américaine contre le véritable ennemi de l’Occident : les wahhabites. Flynn parti, tout cet édifice conceptuel s’est écroulé. Nous allons être laissés avec des gens comme Mattis et ses déclarations anti-iraniennes. Des clowns qui n’impressionnent que d’autres clowns.

La victoire des néocons est un immense événement et il sera probablement totalement déformé par les médias officiels. Ironie de l’histoire, les partisans de Trump essayeront aussi de minimiser tout cela. Mais la réalité est que, sauf miracle de dernière minute tout à fait improbable, c’est fini pour Trump et les espoirs de millions de gens aux États-Unis et dans le monde, qui avaient espéré que les néocons pourraient être chassés du pouvoir au moyen d’une élection pacifique. Il est clair que cela n’arrivera pas.

Je vois des nuages très noirs à l’horizon.

* * *

Le coup anti-Flynn de l’« État profond »…
Par Le Saker, le 14 février 2017 - Le Saker francophone

… pour préciser de la manière la plus claire possible

D’accord, je crois qu’un grand nombre de commentateurs ont mal compris la nature de ce qui se joue en ce moment. Donc cette fois, plutôt que d’écrire une analyse, je vais l’expliquer, sous forme de « points » et, je l’espère, faire mieux en exposant mon point de vue. Donc voilà :


1. IL NE S’AGIT PAS DE FLYNN. Permettez-moi de le répéter encore une fois : IL NE S’AGIT PAS DE FLYNN ! S’il vous plaît, ne venez pas me dire que Flynn avait tort sur l’Iran, l’islam ou la Chine. Je suis d’accord. Mais
==>>IL NE S’AGIT PAS DE FLYNN !<<==

2. IL S’AGIT DU POUVOIR.  Qui est le patron ? Qui est le numéro un ? Qui est le Caïd ? Le président ou l’« État profond » ? C’est de cela dont il s’agit – montrer à tout le monde celui qui commande.

3. FLYNN ÉTAIT UN SYMBOLE.  Il était le symbole majeur derrière l’idée de drainer le marais de Washington, qui se compose principalement, quoi qu’on dise, des agences à trois lettres et du Pentagone. Flynn était le type qui a osé défier la police de la pensée en étant amical avec les Russes. Flynn était l’homme qui voulait remettre la CIA et l’état-major général sous le contrôle de la Maison Blanche. Et Flynn était le gars qui avait des contacts avec le SOCOM (Special Operations Command) et le JSOC (Joint Special Operations Command). Flynn devait être abattu.

4. FLYNN ÉTAIT AUSSI UNE PIERRE ANGULAIRE.  Pour le meilleur ou pour le pire, il est absolument évident que Flynn était le cerveau derrière toute la politique étrangère de Trump. Sur certains sujets, Flynn était super (la Russie), sur certains il était OK (le terrorisme takfiri), sur d’autres il était ridicule (la Chine) et sur d’autres encore il était horrible (l’Iran).  Mais ce n’est pas ce qui importe ici. Écoutez Kucinich, qui dit clairement qu’il ne s’agit pas de Trump ou de Flynn, mais d’un coup d’État contre la présidence, fomenté par l’« État profond » étasunien. Maintenant que Flynn a été descendu, il n’y a plus de « politique étrangère de Trump ».

5. FLYNN EST AUSSI UNE PIÈCE DU DOMINO.  D’accord, ceci est crucial, soyez attentifs maintenant. Poutine a souvent été critiqué pour protéger ses amis même si ceux-ci sont coupables d’actes répréhensibles. Maintenant permettez-moi de vous poser une question simple : préféreriez-vous mettre votre tête sur le billot pour Trump ou pour Poutine ? Si Trump était une personne loyale, il aurait pu appeler Pence et Flynn dans le bureau ovale, dire à Flynn de s’excuser et à Pence de se taire. Mais il n’a rien fait de ce genre. En acceptant la « démission » de Flynn, Trump a montré qu’il ne protège pas ceux qui combattent pour lui. Il y aura certainement un effet domino maintenant que tout le monde a compris : Trump est faible, les néocons le tiennent par les cojones, et Trump vous laissera en plan lorsque les choses iront très mal.

6. LA CHUTE DE FLYNN EST UN MESSAGE.  Un message à tous ceux qui haïssent Trump et que Trump représente. Et ce message est simple : nous avons repris le contrôle et la fête continue ! Maintenant que Trump a été humilié et cassé, maintenant qu’il a perdu son unique allié puissant – au QI élevé – à la Maison Blanche, les néocons et l’État profond flairent le sang, ils doubleront la mise et ils reprendront leur attaque avec une intensité accrue. La prochaine victime sacrificielle hautement symbolique pourrait être le très haï Steve Bannon. Le résultat est simple : la chasse est ouverte contre les « criminels de la pensée » anti-État profond.

7. EN FIN DE COMPTE, IL S’AGIT DU CARACTÈRE DE TRUMP. C’était la grande inconnue, non ? Personne ne savait vraiment quelle sorte de président serait Trump. Tout le monde, y compris votre serviteur, se plaisait à spéculer sur son ego, son manque d’expérience politique, le fait qu’il ne devait rien à personne, qu’il était un businessman, un pragmatique de bon sens. Eh bien nous ne savons toujours pas quelle sorte de président Trump sera, mais j’ai peur que nous sachions maintenant quelle sorte de président il ne sera PAS : il ne drainera PAS le marais, il ne modifiera PAS la subordination des intérêts nationaux américains à l’Empire anglosioniste, il ne construira PAS un partenariat historique avec la Russie et il ne renverra PAS les néocons dans la cave d’où ils sont sortis en rampant il y a 24 ans. Que Trump manque de cervelle, de colonne vertébrale ou de couilles, à chacun de le deviner, mais il est maintenant douloureusement clair qu’il a beaucoup plus en commun avec Ianoukovitch qu’avec Poutine.

Comme je l’ai déjà dit, c’est foutu. Pas à cause des opinions de Flynn sur l’Iran ou l’islam. Mais parce que Trump a cédé, il a été brisé et maintenant tout ce qui reste est une pénible agonie de quatre ans. Cela en supposant que les néocons ne le destituent pas juste pour se vautrer dans leur arrogance et leur sentiment de supériorité.

Franchement, mon cœur va à tous ceux qui ont sincèrement espéré que Trump serait l’homme qui libérerait les États-Unis des néocons et restaurerait le pouvoir du « tas de déplorables » sur les nombreuses minorités et les intérêts particuliers. Certains vont maintenant se faire plaisir avec à une quantité de « Je vous l’avais bien dit », mais ils auront tort. Espérer le meilleur était la bonne chose à faire. Ceux qui ont voté pour Trump ont fait la seule chose en leur pouvoir pour empêcher Hillary d’occuper la Maison Blanche. C’était la bonne décision, ils ont fait la chose juste, à la fois moralement et pragmatiquement.

Mais maintenant nous devons aussi rassembler notre courage et accepter la réalité de ce qui s’est passé. Minimiser les conséquences de ce coup de l’État profond n’a aucun sens, ni moralement ni pragmatiquement. Et la réalité est la suivante :

Il a fallu moins d’un mois aux néocons et à l’État profond pour renverser les conséquences de l’élection présidentielle.

Maintenant, Trump déclare qu’il « attend que la Russie rende la Crimée ».

C’est cuit, les gars – (re) bienvenue à la guerre entre la Russie et l’Empire.

The Saker

PS : Encore une chose. Trump lui-même a toujours été, bien sûr, le candidat d’une partie de l’État profond américain. Il n’est pas sorti de rien, ex nihilo, et Flynn non plus. Il se trouve que deux factions de l’État profond s’affrontent. Les élites étasuniennes sont maintenant divisées pour un moment. Mais puisque Trump a désormais l’autorité légale et ceux qui tentent une révolution de couleur de l’ont pas, je vois une lutte de l’État profond contre la présidence.

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