Main basse sur l'eau (France, 2018)
Le prometteur marché de l’eau s’annonce comme le prochain casino mondial. Les géants de la finance se battent déjà pour s’emparer de ce nouvel "or bleu". Enquête glaçante sur la prochaine bulle spéculative.
Réchauffement climatique, pollution, pression démographique, extension des surfaces agricoles : partout dans le monde, la demande en eau explose et l’offre se raréfie. En 2050, une personne sur quatre vivra dans un pays affecté par des pénuries. Après l’or et le pétrole, l’"or bleu", ressource la plus convoitée de la planète, attise les appétits des géants de la finance, qui parient sur sa valeur en hausse, source de profits mirobolants. Aujourd’hui, des banques et fonds de placements – Goldman Sachs, HSBC, UBS, Allianz, la Deutsche Bank ou la BNP – s’emploient à créer des marchés porteurs dans ce secteur et à spéculer, avec, étrangement, l’appui d’ONG écologistes. Lesquelles achètent de l’eau "pour la restituer à la nature", voyant dans ce nouvel ordre libéral un moyen de protéger l’environnement. En Australie, continent le plus chaud de la planète, cette marchandisation de l’eau a pourtant déjà acculé des fermiers à la faillite, au profit de l’agriculture industrielle, et la Californie imite ce modèle. Face à cette redoutable offensive, amorcée en Grande-Bretagne dès Thatcher, la résistance citoyenne s’organise pour défendre le droit à l’eau pour tous et sanctuariser cette ressource vitale limitée, dont dépendront 10 milliards d’habitants sur Terre à l’horizon 2050.
Le prix de la vie
De l’Australie à l’Europe en passant par les États-Unis, cette investigation décrypte pour la première fois les menaces de la glaçante révolution en cours pour les populations et la planète. Nourri de témoignages de terrain, le film montre aussi le combat, à la fois politique, économique et environnemental, que se livrent les apôtres de la financiarisation de l’eau douce et ceux, simples citoyens ou villes européennes, qui résistent à cette dérive, considérant son accès comme un droit universel, d’ailleurs reconnu par l’ONU en 2010. Alors que la bataille de la gratuité est déjà perdue, le cynisme des joueurs de ce nouveau casino mondial, au sourire carnassier, fait frémir, l’un d’eux lâchant : "Ce n’est pas parce que l’eau est la vie qu’elle ne doit pas avoir un prix."
Source : Arte
Le mariage entre la finance et l'eau à déja commencé (Arte, déc. 2019)
Après l’or et le pétrole, voici venu le temps de la ruée vers l’eau. Les populations augmentent, l’agriculture s’étend, ajoutez à cela, la pollution et le réchauffement climatique... Partout sur le globe, la demande en eau explose. En 2050, au moins une personne sur quatre vivra dans un pays affecté par des pénuries d’eau récurrentes... De quoi attiser les convoitises des géants de la finance qui ont décidé de s’attaquer à ce secteur en y investissant des milliards d’euros. Après Goldman Sachs et HSBC, Jérôme Fritel enquête dans les coulisses du marché de l’eau.
Jérôme Fritel a été grand reporter pendant 25 ans, pour la presse écrite et la télévision. Il est l’auteur de plusieurs documentaires Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde (2012), HSBC : les gangsters de la finance (2016) diffusés sur ARTE
Source : Arte
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire