Covid-19 : Français, Allemands et Suédois face à la crise | ARTE
La santé publique peut-elle prendre le pas sur l’État de droit ? Entre Allemagne, France et Suède, enquête sur les choix opérés face à la crise du Covid-19 et sur leurs répercussions sanitaires, économiques et sociales.
Confinement national, port obligatoire du masque, fermetures d’établissements, couvre-feu… L’irruption du coronavirus en Europe a bouleversé nos quotidiens, en incitant la quasi-totalité des gouvernements européens à imposer des mesures d’exception encore jamais vues, aux conséquences dramatiques sur les plans économique, social et humain. Les limites aux libertés adoptées par le gouvernement français au plus fort de la première vague comptent parmi les plus strictes du continent. La Suède fait quant à elle figure d’exception : l’État scandinave s’est refusé à restreindre les libertés individuelles de ses citoyens, pour se contenter de mesures incitatives. Malgré un très lourd bilan humain, les Suédois vivent encore quasi normalement depuis des mois. Quant à l’Allemagne, elle suit une trajectoire intermédiaire entre ces deux "extrêmes". Quelle stratégie s’avère la plus payante ? Les critiques restent nombreuses au sein des populations et jusqu’aux experts, face à des gestions de crise parfois difficilement lisibles. En mettant à mal l’État de droit et en exacerbant les conflits sociaux, et surtout les inégalités, le confinement français est-il un remède pire que le mal ? Le libéralisme à la suédoise, à l’inverse, a-t-il sciemment sacrifié les plus vulnérables ? Et comment expliquer la "docilité" des Allemands, qui soutiennent quasi unanimement les mesures prises ? Alors que la seconde vague frappe à nouveau l’Europe, cette enquête part à la rencontre d’experts de tous horizons – chercheurs, médecins, psychologues, sociologues, juristes ou militants – pour dresser l'état des lieux d’une crise qui fait émerger bien des interrogations et des craintes, notamment quant à l’avenir.
Courbe de mortalité toute cause confondue en France, Allemagne et Suède Source : Euromomo (12 novembre 2020)
Remarque : On constate que la Suède ne fait pas face à une seconde vague (ou plus précisément une seconde épidémie par le variant Marseille 4). La Suède qui n'a pas confinée a moins de décès Covid par millions d'habitants que la France (Suède 605 décès, France 658 décès). Le bon score de l'Allemagne (146 décès) peut s'expliquer en partie par un recours massif à l'hydroxychloroquine interdite en France et non utilisée en Suède (cf. article ci-dessous du Spiegel). Source : worldometer (21 novembre 2020)
Le magazine allemand Die Zeit s'attaque aux décisions du gouvernement français contre le Covid-19. Il les juge autoritaires et prises «sans le Parlement» avec des risques de «conséquences lourdes» et n'ayant pas empêché un bilan «catastrophique». (...) «La politique de Macron est quasi monarchique. Des décisions aux lourdes conséquences sont adoptées par un conseil de Défense qui comprend quelques ministres, des fonctionnaires et des officiers. Le Parlement n'a pas son mot à dire et ne peut entériner les décisions.» Extrait de : «Un Absurdistan autoritaire» : l'hebdomadaire allemand Die Zeit étrille le reconfinement français, 13 novembre 2020, RT France
Impitoyable, la pandémie de Covid-19 met en lumière les points faibles de nombreux pays européens, des structures hospitalières affaiblies et mal préparées aux systèmes inadaptés d'assurance maladie, qui laissent des centaines de milliers d’Européens sans protection sociale après la disparition de leur emploi.
L’Italienne Cristina Sfriso est amère : souffleuse de verre à Murano, elle n’a plus de revenus depuis le mois de mars. Si elle peut théoriquement bénéficier d’aides, dans la pratique, il n’en est rien. Malgré les mesures de stabilisation et de relance de l’économie promptement annoncées par le gouvernement, l’administration italienne est débordée face à l’afflux des demandes. Impitoyable, la crise du coronavirus met ainsi en lumière les points faibles de nombreux pays européens, des structures hospitalières affaiblies et mal préparées aux systèmes inadaptés d'assurance maladie, qui laissent des centaines de milliers d’Européens sans protection sociale après la disparition de leur emploi. La pandémie a montré aussi que certains hommes politiques, à l’instar du Premier ministre hongrois Viktor Orban, tentent de tourner la situation à leur avantage en faisant pression sur les médias. Une unité menacéeEntre Bruxelles et Strasbourg, Commission, Conseil et Parlement européens s’attellent-ils de concert à maintenir ce qui peut l’être de l’unité des Vingt-Sept, sans oublier les effets dévastateurs de la crise financière, et des réponses qui lui ont été apportées, dans des pays comme la Grèce, le Portugal ou l’Espagne. Alors qu’en juillet, le Conseil européen, dirigé par l’ancien Premier ministre belge Charles Michel, s’est prononcé en faveur d’une contribution financière à hauteur de 1 500 milliards d’euros, le Parlement et la Commission, présidés respectivement par David Sassoli et Ursula von der Leyen, tardent à donner leur accord, alors que le temps presse. Ponctuée d’interviews, une plongée en eaux troubles dans les coulisses d’une Europe fragilisée, mais encore animée par des espoirs de solidarité et de fraternité.
Documentaire de Michael Richter (Allemagne, 2020, 1h)
Des chercheurs de Bâle et d’Espagne ont identifié une nouvelle variante du SRAS-CoV-2 qui s’est largement répandue à travers l’Europe ces derniers mois, selon un pré-imprimé non évalué par des pairs publié cette semaine. Bien qu’il n’y ait aucune preuve que cette variante soit plus dangereuse, sa propagation peut donner un aperçu de l’efficacité des politiques de voyage adoptées par les pays européens pendant l’été.
Dr. Louis Foucher, réanimateur, Episode 2 - Les coulisses de la réa à Marseille (Ema Krusi, 12 novembre 2020) (Re)voir : Episode 1
Ces dernières semaines, les consultations en pédopsychiatrie auprès des hôpitaux universitaires de Berne et de Lausanne ont augmenté de 40%. Les jeunes vivent mal les privations et les contraintes liées à la pandémie de Covid-19.
Pr. Philippe Parola, Patients positifs au COVID-19 : éviter la réanimation (IHU, 12 novembre 2020)
Important. Si vous êtes malade de la Covid-19 vérifiez chaque jour votre taux d'oxygène dans le sang (avec un "saturomètre" ou "oxymètre" de poche, en vente en pharmacie pour quelques dizaines d'euros), si vous êtes en dessous de 95%, vous faites une "hypoxie heureuse". Dirigez-vous alors vers l'hôpital pour recevoir un apport d'oxygène. Une supplémentation en vitamine D peut être pris en prévention (étant donné que les formes graves touchent des personnes en déficience).
J'ai toujours pensé que Macron était bête. Pour une raison très simple il a raté trois fois Normal Sup., il est passé à grand coup de transpiration à l'ENA et ensuite on l'a fait monté à l'inspection des finances. C'est un homme qui n'a aucune intelligence des situations, il est juste imbu de sa personne et persuadé qu'il est quelqu'un de tout-à-fait spécial. J'ai toujours pensée qu'il était idiot. Le vrai problème de Macron c'est qu'il est idiot.
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