Par Ron Paul, le 17 octobre 2017 - Ron Paul Institut / Arrêt sur info (trad.)
Le Président Trump a fait preuve d’une incohérence notoire en politique étrangère. Il a fait campagne et gagné la présidence à grand renfort de promesses : restaurer les relations avec la Russie, se retirer de guerres impossibles à gagner, comme en Afghanistan, et mettre fin à la politique américaine d’édification de nations outre-mer, qui ont démontré leur inefficacité. Une fois en fonction, il a mené des politiques diamétralement opposées à celles promises pendant sa campagne. Malheureusement, l’Iran compte au nombre des rares régions où le président s’est montré d’une parfaite cohérence. En se trompant sur toute la ligne.
Dans son discours présidentiel la semaine dernière, il a exprimé son opinion : l’Iran n’est pas « fidèle à l’esprit » de l’accord nucléaire de 2015 ; il va donc se tourner vers le Congrès pour faire appliquer de nouvelles sanctions contre l’Iran en vue, espère-t-il, de carrément retirer les États-Unis de cet accord.
Presque chacune des assertions de ce discours se sont avérées incorrectes – on en était gênés pour lui. L’Iran n’est pas allié à Al-Qaïda, comme l’a prétendu le président. L’argent que le président Obama a envoyé aux Iraniens, c’était le leur : en grande partie un acompte versé aux États-Unis pour des avions de chasse jamais livrés, à l’époque où, en 1979, l’Iran est passé du statut d’ami à ennemi. Le président prétend tout aussi faussement que l’Iran a l’intention de faire des États-Unis la cible du terrorisme. Il prétend que l’Iran a « alimenté la violence sectaire en Irak » ; or, ce sont les milices iraniennes qui, en 2014, ont empêché l’EI de prendre Bagdad. Je ne relèverai pas toutes les autres fausses déclarations relevées dans le discours du président : elles sont trop nombreuses.
L’ambassadeur Nikki Haley rencontre Benjamin Netanyahou le 7 juin à l’ambassade US de Tel Aviv
Comment a-t-il pu se tromper aussi grossièrement sur l’Iran, et sur des points aussi fondamentaux ?
Voici un indice : on dit dans les médias que son conseiller numéro un sur l’Iran serait son Ambassadeur à l’ONU, Nikki Haley. L’ambassadeur Haley est une « diplomate » convaincue que la guerre est la meilleure option, la première à envisager, et non la dernière et la pire. Elle n’a aucune expérience préalable en politique étrangère, mais son plus proche mentor c’est John Bolton – le néoconservateur dont les mensonges nous ont valu de nous lancer dans la guerre en Irak.plutôt que la pire, à envisager seulement quand toutes les autres ont échoué. Elle n’a aucune expérience préalable en politique étrangère, mais son plus proche mentor c’est John Bolton – le néoconservateur dont les mensonges nous ont valu de nous lancer dans la guerre en Irak. Comment ces gens peuvent-ils se regarder dans la glace quand ils contemplent toutes les victimes et destructions engendrées par leurs politiques ?