vendredi 12 août 2011

Jean-Luc Achard



Jean-Luc Achard (1964-), diplomé de l'INALCO et Docteur de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, est actuellement chercheur au CNRS, et directeur de la Revue d'Etude Tibétaine (accessible gratuitement sur internet).
Thèmes de recherche :
Histoire et spécificités doctrinales de la tradition rDzogs chen telle qu’elle s’est développée dans les écoles rNying ma pa et Bon po du Tibet, des origines mythiques à nos jours. L’angle particulier d’approche de cette tradition est celui de la double étude philologique et doctrinale (théorie et pratique) des textes anciens et récents de ce système. Les corpus principalement étudiés sont d’une part ceux des Dix-Sept Tantras et des sNying thig de la tradition rNying ma pa, et d’autre part les divers cycles concernés de la tradition Bon po, à commencer par le Zhang zhung snyan rgyud et ces cycles connexes.
Source du texte :  CRCAO (Centre de Recherche sur les Civilisations de l'Asie Orientale) / PUF 


Bibliographie (en français)  :
- Le Docte et Glorieux Roi de Peltrul Rinpoche, Les Deux-Océans, Paris, 2001
- L'Essence Perlée du Secret, Brepols, Turhnout, 1999
- Les Testaments de Vajradhara et des porteurs-de-science, Paris, Les Deux Océans, 1995.
Extrait : Google books
- Le Pic des Visions, Etude sur deux techniques contemplatives des traditions rNying-ma-pa et Bon-po de la Grande Perfection, Mémoire de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, 1992.

Articles en ligne dans la RET (Revue d'Etude Tibétaine) :
La Base et ses sept interprétations dans la tradition rDzogschen”, no 1, p. 44-60.
La liste des Tantras du rNying ma’i rgyud ‘bum selon l’édition établie par Kun mkhyen ‘Jigs med gling pa”, no 1, 2002, p. 62-89.
Rig  ‘dzin Tshe dbang  mchog  grub (1761-1829)  et la constitution du rNying ma rgyud ‘bum de sDe dge”, no 3, 2003, p. 43-89.
Contribution aux nombrables de la tradition Bon po : L’Appendice de bsTan ‘dzin Rin chen rgyal mtshan à la Sphère deCristal des Dieux et des Démons de Shar rdza rin po che ”, no 4, 2004, p. 78-146.
bsTan gnyis gling  pa (1480-1535)  et la Révélation du Yang  tig  yeshes mthong grol”, no 5, 2004, p. 57-96.
Le mode d’émergence du Réel - les manifestations de la Base (gzhi snang) selon les conceptions de la Grande Perfection”, no 7, 2005, p. 64-96
L’irruption de la nescience - la notion d’errance saṃsārique dans le rDzogs chen, no 13, 2008, pp. 75-108.
Le Corps d’Arc-en-Ciel (‘ja’ lus) de Shardza Rinpoche illustrant la perfection de la Voie rDzogs chen, no 15, 2008, pp. 503-532.
Revue Etude Tibetaine (à ce jour no 1-20) : DigitalHimalaya
Sommaire (no 1-19) : DigitalHimalaya
Présentation : DigitalHimalaya

Aux Editions Khyung-mkhar, Sumène :
- La Pratique des Six Points Essentiels de l'Esprit de Parfaite Pureté, 2007
- Les Instructions du Vainqueur Eternel, II, 2006.
- Le Chant d'Expérience du Protecteur des Êtres, 2006
- L'Or Raffiné de la Grande Perfection -I, 2006
- La Structure du Zhangzhung Nyengyü, 2006.
- Les Prophéties du Seigneur Tapihritsa, 2005
- La Pratique de Sherab Mawai Senge d’après les Révélations de Tertön Loden Nyingpo, 1997
- Shardza Miscellanea — Instructions tantriques et instructions Dzog-chen de Shardza Tashi Gyeltsen Rinpoche, 1997.
- Le Tantra résumé de Manjushri, Courdimanche, 1996.
- La Sagesse Originelle de Samanthabadra, Courdimanche, 1996.
- Le Cycle de l'Immortalité Adamantine - La tradition Dzogchen de Paro Tertön - Etude préliminaire, Courdimanche, 1996.
- La Transmission Orale de la Grande Perfection au Zhangzhung : Les Quatre Cycles de la Transmission Orale, 1991, 1997.

Autres articles :
- Le Tantra des Vingt-Deux Perles de l’Esprit de Parfaite Pureté: un exemple d’intertextualité entre les traditions Bon po et rNying ma pa. Cahiers d’Extrême-Asie, 2006, pp. 57-104.
- Nyamme Sherab Gyeltsen (1356-1415), fondateur du monastère bönpo de Menri. Dzogchen Bulletin, no. 1 (1995), pp. 4-8.
- La première retraite dans l’obscurité de Shardza Rinpoche. Dzogchen Bulletin, no. 22 (2003), pp. 4-5.
Pour d'autres publications en anglais voir son entrée dans :  Bon Bibliography


Le Dzogchen représente un courant important de l’école non-bouddhique du Bön, ainsi que du Bouddhisme Tibétain tel qu’on le rencontre dans l’école rNying ma pa. Elle véhicule un système de pensée et de pratiques yogiques particulières dont on a pu retracer l’ancienneté au moins jusqu’à l’époque dynastique (8e siècle) au Tibet.L’un des éléments essentiels de sa pensée consiste dans la notion de Base (gzhi) qui est la pierre angulaire des enseignements de la Grande Perfection.
   Définie en tant que la “Base de l’état naturel” (gzhi’i gnas lugs) de l’individu, celle-ci est exprimée en fonction de trois Sagesses présentées comme le triple étagement (sum brtsegs) d’une Essence primordialement pure (ngo bo ka dag), d’une Nature spontanément accomplie (rang bzhin lhun grub) et d’une Compassion omnipénétrante (thugs rje kun khyab). Cette Base exprime ainsi la Réalité atemporellement inconditionnée de l’esprit, libre des projections discursives du mental et des élaborations proliférantes de l’intellect. Les définitions de ses trois Sagesses ont fait les grandes heures de la littérature rDzogs chen, notamment dans les textes de la Section des Préceptes (Man ngag sde) qui contiennent la quintessence des enseignements de la Grande Perfection. En synthétisant certaines de ces définitions et en les mettant en parallèle avec les Trois Corps du Plein Eveil (sangs rgyas kyi sku gsum), on peut les présenter de la manière suivante : l’Essence primordialement pure de l’état naturel vierge de toute partialité est le domaine quintessentiel exprimant le Corps Absolu (chos sku) qui accueille les diffractions quintuples et irisées représentant sa Nature ; celle-ci se révèle quant à elle dans le Corps de Jouissance (longs sku) exprimé sous la forme de prodiges visionnaires dont l’action rédemptrice est accomplie par les Corps d’Apparition.
   Pour les tenants de la Grande Perfection, l’émergence de ces Corps de l’Eveil et des Sagesses qui les accompagnent invariablement définit donc l’état naturel de l’individu en même temps que son expression dans le multiple sous la forme d’épiphanies lumineuses qui caractérisent ses propres manifestations ou visions (snang ba). Ce sont ces épiphanies visionnaires qui seront décrites dans le présent article. (...)
Extrait de : Le mode d'émergence du réel (en encadré ci dessous)







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