samedi 8 novembre 2014

L'effet placebo



Emmanuelle Sapin , Pascal Goblot, L'EFFET PLACEBO (France, 2014)
Longtemps décrié, l'effet placebo apparaît désormais comme une option thérapeutique sérieuse. En effet, la science a récemment mis en évidence qu’il modifiait des paramètres physiologiques, pouvant guérir, selon les pathologies et les expériences, jusqu’à 90 % des cas ! Cette enquête rigoureuse porte un regard neuf sur notre pouvoir d’autoguérison.
L’effet placebo a longtemps joui d’une réputation sulfureuse. Attribuer une guérison à un placebo, une substance sans effet pharmacologique, c’était considérer que la maladie était imaginaire. Mais les progrès fulgurants de la médecine sont formels : l’effet placebo a bel et bien une action thérapeutique dont on commence à découvrir les mécanismes. En effet, la science a récemment mis en évidence qu’il modifiait des paramètres physiologiques,  pouvant guérir, selon les pathologies et les expériences, jusqu’à 90 % des cas !
Le corps et l'esprit
L’effet placebo œuvre ainsi à la frontière du psychologique et du physiologique - ouvrant une voie vers la découverte des pouvoirs fascinants de l’esprit sur le corps. Ce film propose, à partir d’une enquête rigoureuse, un nouveau regard sur notre formidable pouvoir d’autoguérison, dont certains chercheurs étudient les mécanismes pour les mettre au service de la médecine de demain.
Source : Arte / Dossier Arte



Science publique par Michel Alberganti
Que peut le corps ? : L’effet placebo 14.09.2012
avec :
Jean-Jacques Aulas, psychiatre et pharmacologue, spécialiste des médecines parallèles.
Jean-Claude Ameisen, médecin et chercheur, professeur d’immunologie à l’université Paris VII, président du Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE)




Placebo, nocebo: comment le mental agit sur notre corps ? avec le Docteur Patrick Lemoine, psychiatre et directeur d'enseignement clinique à l'université Claude Bernard de Lyon. (Stand Alone Media, 2012)
"Notre cerveau est extraordinaire comme laboratoire pharmaceutique. Pourquoi ? Parce que nous pouvons fabriquer tous les médicaments dont nous avons besoin"

Le fait de croire qu'on a bien dormi améliore nos capacités cognitives
Alexandra Le Seigneur (LifeScience & Santé 27.01.2014)

Le manque de sommeil a des effets sur notre santé et notre comportement, mais le simple fait d’y penser aussi. Même si la fatigue n’est pas ressentie, le fait de savoir qu’on n’a pas assez dormi suffit à nous rendre moins performant pendant la journée. C’est ce qu’on peut lire dans une étude publiée dans le Journal of Experimental Psychology, «le sommeil placebo affecte les fonctions cognitives», par deux chercheuses du Colorado College, Christina Draganich et Kristi Erdal.
Cette étude s’est fondée sur deux expériences réalisées sur 164 étudiants, explique-t-on sur la publication du Colorado College.
Christina Draganich a fait croire aux participants qu’une nouvelle technique avait été établie pour mesurer la qualité du sommeil. Les participants étaient connectés à des machines mesurant les ondes du cerveau. Certains ont appris grâce à ces faux résultats que leur sommeil profond était au-dessus de la moyenne par rapport aux autres participants et qu’ils étaient donc plus vigilants mentalement.
Selon The Atlantic, les participants ont été briefés sur le sommeil paradoxal ou R.E.M pour Rapid Eye Movement (mouvement oculaire rapide). Ils ont appris que 20% à 25% du temps de sommeil d’un adulte était paradoxal et qu’en dessous de ce taux, la vigilance pendant la journée était moins importante. Les chercheuses ont également précisé aux participants que la qualité du sommeil avait des conséquences très importantes sur les fonctions cognitives.
Quand les chercheuses ont indiqué à certains participants qu’ils avaient eu une bonne nuit de sommeil, alors qu'il n'en était rien, ces derniers avaient de meilleurs résultats à des examens sur la mémoire et sur l’attention que ceux qui avaient été prévenus de leur mauvaise qualité de sommeil, poursuit The Independent.
Les chercheuses qualifient ce mécanisme de «sommeil placebo». Citées par The Independent, elles expliquent:
«Ces résultats soutiennent l'hypothèse que l’état ​​d'esprit peut influencer les états cognitifs à la fois dans une direction positive et négative, ce qui suggère un moyen de contrôler sa santé et son comportement.»
Pour conclure, The Atlantic revient sur un mal d’aujourd’hui:
 «Parler constamment de sa fatigue, comme cela arrive si souvent dans notre culture, pourrait être préjudiciable à sa performance.»
Source : Slate



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