Toute conscience est conscience de quelque chose. Parler de "conscience sans objet" est-ce alors parler pour ne rien dire ?
mardi 10 janvier 2017
Le testament du docteur Mabuse
Fritz Lang, Le testament du docteur Mabuse (1933)
Le docteur Mabuse, devenu fou, est interné dans un hôpital psychiatrique. Il parvient pourtant, de l'intérieur de l’asile, à diriger une organisation de malfaiteurs qui commet crimes et délits... Le dernier film réalisé par Fritz Lang en Allemagne dénonce les méthodes criminelles des nazis. Une force d'expression hallucinante, annonciatrice de chaos.
Mabuse, devenu fou, est interné dans un hôpital psychiatrique. Par l’intermédiaire du directeur de l’asile, le docteur Baum, qu’il tient sous son pouvoir hypnotique, il parvient à créer un gang activiste, une organisation de malfaiteurs qui commet crimes et délits
Terreur et chaos
Après Le docteur Mabuse, film muet de 1922, Lang utilise à nouveau le personnage du savant fou, figure allégorique du mal, pour résumer la stratégie nazie de conquête du pouvoir. L’empire du crime que Mabuse dicte à Baum annonce l’ordre nouveau promis par Hitler. Fritz Lang entoure ses personnages de masques primitifs, de crânes et de tableaux. En 1933, les expressionnistes sont entrés dans les musées mais ne vont pas tarder à en être chassés par les nazis. Le film est interdit par Goebbels en mars de la même année, et, quelques mois plus tard, le réalisateur décide de quitter l’Allemagne pour la France. Trente ans après, Lang clôturera sa trilogie avec Le diabolique docteur Mabuse. Symbole d’une volonté de puissance ambivalente, le personnage aura été son double, sa part obscure, mettant en scène ses crimes comme le cinéaste ses films.
Source : Arte
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