Les Chemins de la philosophie par Adèle Van Reeth
L'animal est-il un homme comme les autres ? 19 janvier 2018
Avec Corine Pelluchon, professeure à l’Université Paris-Est-Marne-la-Vallée, spécialiste de philosophie politique et d'éthique appliquée (bioéthique, écologie, éthique animale)
Alain Prochiantz, neurobiologiste, directeur du Centre Indisciplinaire de Recherche en Biologie au Collège de France et
Joy Sorman, écrivaine
La Méthode scientifique par Nicolas Martin
A la recherche des émotions animales 19/01/2018
Avec Marie-Claude Bomsel, Docteur vétérinaire, professeur émérite au Museum National d'Histoire Naturelle
Georges Chapouthier, docteur en neurobiologie et en philosophie, est directeur de recherche émérite au CNRS
Astrid Guillaume, sémioticienne, maître de conférences à l'Université Paris Sorbonne et co- présidente de la Société française de Zoosémiotique
Les Chemins de la philosophie par Adèle Van Reeth(19 décembre 2017)
Avec Etienne Bimbenet, professeur de philosophie contemporaine à l’Université Bordeaux-Montaigne
Auteur de : Le Complexe des trois singes. Essai sur l'animalité humaine, Ed. Seuil, 2017
Pour les Amérindiens et la plupart des peuples restés longtemps sans écriture, le temps des mythes fut celui où les hommes et les animaux n’étaient pas réellement distincts les uns des autres et pouvaient communiquer entre eux. Faire débuter les temps historiques à la tour de Babel, quand les hommes perdirent l’usage d’une langue commune et cessèrent de se comprendre, leur eût paru traduire une vision singulièrement étriquée des choses. Cette fin d’une harmonie primitive se produisit selon eux sur une scène beaucoup plus vaste ; elle affligea non pas les seuls humains, mais tous les êtres vivants. Aujourd’hui encore, on dirait que nous restons confusément conscients de cette solidarité première entre toutes les formes de vie. Rien ne nous semble plus urgent que d’imprimer, dès la naissance ou presque, le sentiment de cette continuité dans l’esprit de nos jeunes enfants. Nous les entourons de simulacres d’animaux en caoutchouc ou en peluche, et les premiers livres d’images que nous leur mettons sous les yeux leur montrent, bien avant qu’ils ne les rencontrent, l’ours, l’éléphant, le cheval, l’âne, le chien, le chat, le coq, la poule, la souris, le lapin, etc. ; comme s’il fallait, dès l’âge le plus tendre, leur donner la nostalgie d’une unité qu’ils sauront vite révolue. Il n’est (donc) pas surprenant que tuer des êtres vivants pour s’en nourrir pose aux humains, qu’ils en soient conscients ou non, un problème philosophique que toutes les sociétés ont tenté de résoudre.
Claude Lévi-Strauss, La leçon de sagesse des vaches folles, 1996
Texte intégral : OpenEdition
Végétalisme, une nouvelle idéologie ? (France, 2017)
Depuis la fondation en Angleterre, en 1944, de la Vegan Society, ses adeptes refusent toute "exploitation animale". Ils ne mangent ni viande ni poisson, ont banni œufs et produits laitiers de leur alimentation, et boycottent également des matières comme le cuir, la laine et la soie. Ils voient le végétalisme comme une éthique sociale et politique permettant de repenser notre lien à la nature et au vivant. Ophélie Véron, auteure et activiste, défend cet engagement démocratique. Massimo Montanari, historien de l'alimentation, met en perspective ces nouveaux interdits et ce qu'ils signifient pour lui.
Source : Arte
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