vendredi 14 février 2020

L'indécence des inégalités



Carmen Goett, La Llorona (nov. 2019)



Angela Aguilar, Llorona (nov. 2018)



Chavela Vargas, La Llorona (2012)



Joan Baez, La Lorona (1974)

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Anna Matykiewicz, Retrospection

Anna Matykiewicz est une jeune artiste polonaise qui vit et travaille actuellement en Irlande. Ses peintures et aquarelles sont en vente sur : Saatchiart 

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Didier Fassin, L'inégalité des vies (Collège de France, 2019)
Pour son dernier livre, La Vie mode d'emploi critique, éd. du Seuil 2020
Lire aussi : De l’inégalité des vies, par Mark Hunyadi, 26 janvier 2020, Le Temps

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MAJ de la page : Oxfam

Oxfam dénonce l’indécence des inégalités mondiales
20 janv. 2020 - Oxfam

Quand l’ultra-richesse prospère au détriment des plus pauvres et des femmes
A la veille de l’ouverture du Forum économique mondial de Davos, véritable symbole d’un système économique accaparé par une minorité ultra-privilégiée, Oxfam fait paraître son rapport annuel sur les inégalités mondiales, « Celles qui comptent ». A travers son constat chiffré des écarts abyssaux de richesses, Oxfam dénonce un système économique injuste et sexiste, profitant en très grande partie à une infime minorité de riches hommes blancs, au détriment d’une très grande partie de la population, et en premier lieu des plus pauvres, des femmes et des filles.

Les chiffres de l’indécence : des inégalités mondiales hors de contrôle

Dans son nouveau rapport, Oxfam s’est attachée à calculer les inégalités mondiales pour mieux les dénoncer. Et les chiffres donnent le vertige, mettant en lumière un fossé abyssal entre une minorité d’ultra-riches et le reste de l’humanité. Les femmes et les filles sont les premières à payer le prix de ce système économique injuste et défaillant. Dans ce constat, la France est loin d’être épargnée et s’engage elle-aussi sur la voie des inégalités croissantes.

Des écarts de richesses qui donnent le vertige
Les chiffres que fait paraître Oxfam dans son rapport “Celles qui comptent” illustrent à eux-seul l’ampleur des inégalités mondiales :
- La richesse des 1% les plus riches de la planète correspond à plus de fois la richesse de 90 % de la population mondiale, soit 6,9 milliards de personnes.
- Les milliardaires du monde entier, qui sont aujourd’hui au nombre de 2 153, possèdent plus de richesses que 4,6 milliards de personnes, soit 60% de la population mondiale.
- Les deux tiers des milliardaires tirent leur richesse d’un héritage, d’une situation de monopole ou de népotisme.

Dans le même temps, près de la moitié de la population mondiale, soit près de 3,8 milliards de personnes, vit toujours avec moins de 5 dollars par jour. Le rythme de réduction de la pauvreté s’est ralenti de moitié depuis 2013.
L’accaparement des richesses mondiales par une minorité se fait au détriment des plus vulnérables, bien plus nombreuses et nombreux, qui se voient piégé-e-s dans la plus grande pauvreté.

Les femmes et les filles, grandes perdantes d’une économie injuste et sexiste
Dans son rapport, Oxfam met particulièrement en lumière les conséquences de ce système économique sur les femmes et les filles :
- Dans le monde, les hommes détiennent 50 % de richesses en plus que les femmes.
- Les femmes représentent les deux tiers des travailleurs dans le secteur du soin.
- Les femmes assurent plus des trois quarts du travail domestique non-rémunéré. Ménage, cuisine, gestion du budget, soin des proches, collecte de bois et d’eau dans les pays du « Sud », la valeur monétaire de ce travail représente au moins 10 800 milliards de dollars chaque année, en prenant en compte celui réalisé par les femmes de 15 ans et plus. C’est trois fois la valeur du secteur du numérique à l’échelle mondiale !
- Dans le monde, 42 % des femmes ne peuvent pas avoir un travail rémunéré en raison de la charge trop importante du travail domestique et de soin qu’elles doivent porter chez elles.

La France n’est pas épargnée : lorsque les inégalités prennent le pas sur le modèle social français
Le système social français, basé sur le principe de redistribution, avait jusque-là permis de lutter contre les inégalités et la pauvreté. Mais il est danger à cause de choix politiques qui réduisent la participation des plus riches à l’effort de solidarité par l’impôt et fragilisent le financement des services publics. La situation s’est aggravée depuis la réforme fiscale de 2017 qui privilégie clairement les intérêts des très riches au détriment des plus précaires. Résultat : depuis 2018, les inégalités sont reparties à la hausse, et la pauvreté aussi.
Source (et suite) du texte : Osfam


  

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