mardi 24 mars 2020

Covid-19, les symptômes spécifiques

MAJ de la page : Coronavirus





Rosalia, Dolerme (24 mars 2020)

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Pr. Didier Raoult, Coronavirus : Remerciements, Toxicité des traitements, Mortalité (IHU, 24 mars 2020)

Lorsque les personnes sont en insuffisance respiratoire, en réanimation, il est trop tard pour les traiter. Il faut impérativement les traiter avant.
Deux symptômes du Covid-19 peuvent nous alerter :
- Adosmie : on ne sent plus les odeurs
- Agueusie : on ne sent plus le gout du sel
Lire aussi : Covid-19 : anosmie et sensation d’agueusie intriguent les ORL, la DGS acte « de toujours rechercher ces symptômes », 23 mars 2020, Quotidien du Medecin
Coronavirus: le Haut conseil de santé recommande de ne pas utiliser la chloroquine sauf cas graves [sic], 23 mars 2020, Le Figaro
Covid-19 : Le professeur Didier Raoult se met en retrait du conseil scientifique, 24 mars 2020, RT France



Le Pr. Didier Raoult de l'IHU de Marseille (MandarinTV, 6 mars 2020)
Reportage de "la TV des chinois de France" et interview datant déjà de 3 semaines.


Didier Raoult, Epidémies, vrais dangers et fausses alertes. De la grippe aviaire au Covid-19, éd. Michel Lafon, 2020 - Format Kindle

Anthrax, chikungunya, Ebola, grippes aviaires, H1N1, Zika, SARS-coronavirus, MERS- coronavirus... Pour toutes ces épidémies, on a prédit des millions de morts : il n'en a rien été.
Qu'en sera-t-il du coronavirus chinois qui provoque une panique mondiale ?

Cet affolement provient en grande partie des exagérations de la presse, qui sait que la peur " fait vendre ". Mais que nos gestionnaires – les politiques – surfent à leur tour sur le pire peut être lourd de conséquences. Nous avons affaire à des événements que la science elle-même peine à expliquer, telles la transmission accélérée des épidémies à leur début, leur variation saisonnière et... leur disparition spontanée sans raison apparente. Dans ces conditions, brandir chaque jour le nombre de nouveaux cas et de morts comme un épouvantail ne sert qu'à provoquer des réactions disproportionnées par rapport aux risques réels qui, eux, ne peuvent qu'être négligés dans le même temps.
Quatrième de couverture

Didier Raoult, né le 13 mars 1952 à Dakar au Sénégal, est un infectiologue et professeur de microbiologie français. Il est spécialiste des maladies infectieuses tropicales émergentes à la faculté de médecine de l'université d'Aix-Marseille et à l'IHU Méditerranée Infection. Grand prix Inserm en 2010 pour l’ensemble de sa carrière, il décrit, avec son équipe marseillaise, des virus complexes. Il est l'un des chercheurs français les plus cités, avec de nombreuses publications scientifiques à son actif.
Source (et suite) du texte : wikipedia
Expertise in Communicable Diseases:Worldwide. Based on 18,517 articles published since 2010. In each column, black bars show the relative amount of expertise for each place or person. Longer is better. For example, D Raoult is the top-rated expert in Communicable Diseases in the world. Past data are available.
Extrait de : Expert Scape




Chloroquine : le remède miracle ? Interview de Eric Chabrière, collaborateur du Pr. Didier Raoult (LCI, 23 mars 2020)
Voir aussi : Christian Estrosi a "le sentiment d'être guéri" du coronavirus en prenant un traitement à la chloroquine, 23 mars 2020, BFMTV

  
(...) Il faut commencer par le redire, au risque de choquer aujourd’hui, la pandémie du Covid-19 aurait dû rester ce qu’elle est : une pandémie un peu plus virale et létale que la grippe saisonnière, dont les effets sont bénins sur une vaste majorité de la population mais très graves sur une petite fraction. Au lieu de cela, le démantèlement du système de santé européen et nord-américain commencé depuis plus de dix ans a transformé ce virus en catastrophe inédite de l’histoire de l’humanité qui menace l’entièreté de nos systèmes économiques.
Je ne suis pas épidémiologiste mais les communications des spécialistes du domaine [ici et .], aujourd’hui, sont concordantes : il eût été relativement facile de juguler la pandémie en pratiquant un dépistage systématique des personnes infectées dès l’apparition des premiers cas, en traçant leurs déplacements et en plaçant en quarantaine ciblée le (tout petit) nombre de personnes concernées. Tout en distribuant massivement des masques à toute la population susceptible d’être contaminée afin de ralentir encore davantage les risques de dissémination. C’est ce qu’ont fait notamment la Corée du Sud et Taïwan avec succès, puisqu’elles ont enrayé le mal sans aucun confinement collectif. Pourquoi ne l’avons-nous pas fait ? Tout simplement parce que nous n’avons plus de système de santé publique digne de ce nom mais une industrie médicale en voie de privatisation. (...)
Au lieu d’un dépistage systématique, nous, Occidentaux, avons donc adopté une stratégie moyenâgeuse, celle du confinement. (Déjà en 1347, le médecin champenois Pierre de Damouzy recommandait le confinement aux habitants de Reims pour échapper à la peste noire [1].) Là où la Corée du Sud et Taïwan ont agi rationnellement et de manière organisée (la technique des tests de dépistage n’est nullement compliquée, elle requiert seulement de l’organisation et du matériel que nous savons produire), nous mettons à présent en danger notre économie et la santé physique et mentale de la plupart d’entre nous alors qu’une toute petite fraction d’entre nous est infectée et une fraction encore plus faible est susceptible d’avoir des complications sérieuses.
* * *

Le point en Suisse et à Genève : 



Covid-19 en Suisse : Chloroquine, le traitement miracle ? (FR3, 23 mars 2020)


A qui s'adresse le dépistage du Covid-19 (HUG, 24 mars 2020)


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La vraie science va rarement au rebours du bon sens ou de la raison. 

Si le Pr. Didier Raoult est davantage entendu sur la toile que dans les milieux politico-médiatique et politico-scientifique, ce n'est pas en raison de son look marginal, de sa difficulté à se faire entendre par les autorités ou parce que les internautes voudraient croire à un remède miracle et un homme providentiel. La question soulevée n'est pas celle du complotisme ou des croyances irrationnelles accompagnant la crainte de mourir mais plus simplement celle du bon sens.

Où est l'esprit scientifique, le bon sens et la raison :
A) Dans un (1) dépistage massif pour tous, (2) permettant une mise en quarantaine des porteurs du virus et (3) un traitement immédiat des malades ou bien
B) Dans un (1) dépistage pour les personnes présentant des symptômes sévères, (2) un confinement généralisé de la population et (3) une absence de traitement ?

Voyons chaque point en détail.
1) La question du dépistage.
Que ce soit en science ou dans la vie quotidienne une décision se prend sur la base de données objectives. La collecte de données pertinentes est donc une étape nécessaire à une bonne prise de décision. En l’occurrence le dépistage massif est une évidence afin de cartographier la présence du virus et prendre les mesures sanitaires adéquates (quarantaine et traitement des porteurs) pour stopper sa diffusion.
Le dépistage préventif (avant que les voies respiratoires ne soient atteintes) permet :
- aux porteurs sains (a-symptomatiques et peu symptomatique) de prendre conscience de leur état afin de ne pas contaminer autrui
- à tous les porteurs (quel que soit leur symptômes) d'être traités immédiatement (pour diminuer leur charge virale voir la supprimer entièrement, ce qui évite une aggravation de leur maladie et un engorgement des services de réanimation).
- aux personnes ayant des symptômes grippaux, et aux hypocondriaques, d'être rassurés sur leur état (et de ne pas faire appel aux médecins et aux hôpitaux).
2) La question du confinement.
Quel est le but si ce n'est de confiner les porteurs pour endiguer la diffusion du virus ? On peut alors le faire de deux manières. Qu'est-ce qui est le plus logique : confiner tout le monde, porteurs et non porteurs (parce qu'on ne se donne pas les moyens de savoir qui sont les uns et qui sont les autres) ou confiner les seuls porteurs (suite à un dépistage massif) ? Outre l'absurdité du confinement généralisé celui-ci va engendrer des pathologies diverses (en raison du stress) et une dégradation de la situation économique.
3) La question du traitement.
Le Pr. Didier Raoult est un des plus grands infectiologues au monde sinon le plus grand (ce n'est pas une opinion mais un constat), dès lors pourquoi ne pas lui faire confiance ?
Doit-on attendre des études scientifiques se déroulant selon un protocole strict avec un nombre suffisant de patients avant d'avaliser un traitement, par principe de précaution (s'assurer de l’innocuité du traitement) et par respect de la recherche scientifique (s'assurer de l'efficacité du traitement en éliminant l'effet placebo) ? Sans doute si les médicaments sont nouveaux et en situation normale. Or ce n'est pas le cas. Les médicaments prescrits pas le Pr. Raoult sont bien connus depuis plus de 50 ans et nous sommes en crise sanitaire. Du moment ou les risques sont quasi-inexistants et les possibilités de réduire la charge virale quasi-démontrées (selon les études de l'IHU de Marseille mais aussi de plusieurs études chinoises) c'est un non-sens, voir criminel, de ne pas passer à l'acte médical immédiatement.

La question de l'engorgement des hôpitaux et des pénuries. 
Où est la responsabilité, le bon sens et la raison :
(i) Dans le fait d'assumer une impréparation, de prendre en compte le réel et de prévoir la suite des événements, en se donnant tous les moyens : production immédiate de ce qui manque ou risque de manquer (masques, kits de détection, respirateurs, médicaments, ...) ou bien
(ii) Dans le déni, en affirmant que ce qui manque (masques, kits de détection, ...) n'est pas vraiment utile à grande échelle, qu'il n'existe aucun traitement et que la seule alternative c'est le confinement généralisé ?
Dépister massivement (sans attendre des symptômes sévères) peut se faire en dehors de l'hôpital. Le traitement du Pr. Raoult se donne à l’hôpital mais ne demande pas, pour la grande majorité des cas, une hospitalisation. Aucun mort et aucun patient en réanimation si les charges virales disparaissent suite au traitement (pour autant qu'on attende pas le dernier stade de la maladie).

Pourquoi la déraison l'emporte trop souvent ? 
Le monde scientifique relève parfois davantage du monde que de la science. On peut constater trop souvent une perte de l'esprit scientifique caractérisé non seulement par la rigueur mais aussi par la créativité et l'indépendance de la pensée (trop de "scientifiques" se contentent de suivre le mouvement général sans le questionner), mais aussi la présence d'ambitions personnelles expliquant de multiples accointances avec des sphères hétérogènes : politiques, économiques et médiatiques (ce qui est surtout le cas en France).

Lire aussi : Comment Matignon tente de sortir la ministre Agnès Buzyn d'un embarrassant conflit d'intérêts, par Étienne Girard, 19 oct. 2017, Marianne / Didier Raoult inaugure son IHU Méditerranée Infection sur un mode défensif par Benoît Gilles, 28 mars 2018, Marsactu / Agnès Buzin : toujours plus loin dans l'indécence par Regis de Castelnau, 24 mars 2020



(MAJ) Seulement 10% de la demande en équipements médicaux couverte dans l'UE, 25 mars 2020, Reuters
 

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