MAJ de la page : Coronavirus
Dr. Vladimir Zelenko, Dr. Roland Derwand & Pr. Martin Scholz, trois soignants de la Covid (France Soir, 20 décembre 2020)
Nous recevons le docteur Roland Derwand, le professeur Martin Scholz et le docteur Vladimir Zelenko, auteurs d'une étude sur les patients ambulatoires infectés Covid-19, publiée dans le numéro de décembre de la revue International Journal of Antimicrobial Agents. Cette étude rétrospective stratifiée en fonction du niveau de risque des patients étudie l’impact d’un traitement précoce avec du zinc + une faible dose d'hydroxychloroquine et d'azithromycine. Une coopération internationale entre des docteurs basés en Allemagne avec une expérience de l’industrie et de la biotech et un docteur généraliste aux Etats-Unis. Pendant 40 minutes, ils ont répondu à nos questions sur leur coopération, les patients, leur étude, ainsi que le travail post-étude de dissémination de l’information dans de multiples pays pour ce traitement en phase précoce d’infection. Ils reviennent aussi sur l’influence de la coopération internationale et le protocole mis au point par le Pr Didier Raoult. Ils nous donnent aussi leur point de vue sur le vaccin.
Les points forts de leur étude :
- première étude ambulatoire COVID-19 basée sur la stratification des risques et le traitement antiviral précoce au début de la maladie.
- l'hydroxychloroquine à faible dose associée au zinc et à l'azithromycine était une approche thérapeutique efficace contre la COVID-19.
- taux d'hospitalisation considérablement réduit dans le groupe de traitement
- réduction des taux de mortalité dans le groupe de traitement.
Source (et suite) du texte : France Soir
Une étude scientifique positive de plus pour l'HCQ.
Michel Maffesoli, La pire des violences est celle des élites qui défendent leur domination (Eric Verhaeghe, 18 décembre 2020)
Vivons-nous un moment Shadok ?
20 décembre 2020 - CSO
Quand les Shadoks luttaient contre un virus | Archive INA
Pourquoi faire simple quant on peut faire compliqué ? Devise Shadoks
Pourquoi Les Shadoks disent-ils "Ga, Zo, Bu et Meu ?" | Archive INA
Devise des Covidiens ou Shadoks-19
La Covid n'est pas une pandémie mais une syndémie, au sens où les formes graves de la maladie ainsi que la mortalité ne proviennent pas exclusivement du virus mais de son association avec des comorbidités (voir article ci-dessous de Philomag). Les maladies chroniques affectent le système immunitaire qui ne pourra plus faire face au virus.
Le bons sens voudrait alors que l'on s'occupe d'abord de renforcer le système immunitaire de la population, en prenant soin spécialement des personnes à risque, notamment en prévenant les carences en vitamines et oligo-éléments. Car une maladie virale ce n'est pas un virus in vitro mais la rencontre entre une charge virale et un système immunitaire défaillant, sinon nous serions tous atteint de la même manière.
Prévenir une maladie et la combattre doit donc comporter ces deux volets : (A) renforcement du système immunitaire et (B) affaiblissement du virus (circulation, charge virale). A quoi on peut rajouter une stratégie pour la vie en société (C) et pour un financement de la crise (D).
Bon Sens :
(A) Renforcer le système immunitaire (SI) : Informer, conseiller, rassurer.
Informer sur l'importance du SI, donner des conseils pour le renforcer (combler et prévenir les carences en vitamine C, D, Zinc, nourriture équilibrée, faire de l'exercice, etc.), rassurer en contextualisant les risques (suivant la bonne santé, et en comparaison avec les autres causes de mortalité).
(B) Combattre le virus normalement (médecins en première ligne) : Tester, isoler, soigner.
Tester les symptomatiques et les personnes à risques avec des tests fiables (moins de 35Ct) et rapide. Isoler les seuls malades et les soigner précocement (HCQ, AZM, Zinc, Ivermectine, etc). (A quoi on peut ajouter une surveillance des eaux usées).
(C) Vivre avec le virus : Proportionnalité des mesures, gestes barrières adéquats, attention portée aux autres risques, continuation des soins.
(D) Financement : renforcement des systèmes de santé, moyens pour la prévention et les traitements.
Shadoks-19 :
(A) Affaiblir le système immunitaire (SI) : Ne pas informer, ne pas conseiller, alarmer.
Tenir une comptabilité macabre au quotidien. Exagérer les risques sans les relativiser. Tout ceci est un facteur de stress important dont les effets délétères sur le système immunitaire ont été démontrés.
(B) Combattre le virus en interdisant aux médecins de soigner : Tester, isoler, tracer.
Tester tout le monde avec des tests peu fiable (au delà de 35 Ct) dont on attend le résultat plusieurs jours. Isoler aussi des personnes non contagieuses. Vouloir surveiller tout le monde. Ne pas traiter les malades mais attendre que leur situation s'aggrave pour les hospitaliser.
(C) Vouloir éradiquer le virus : Mesures disproportionnées, gestes barrières généralisés, inattention aux autres risques, report des soins.
Confinement/couvre-feu pour tous, y compris les bien-portants, port du masque généralisé, même en plein air, même pour les enfants, dégradation de la santé psychique des populations, mise en danger de l'économie, report des traitements.
(D) Financement : vaccin, vaccin, vaccin.
Présenté dès les débuts de la syndémie comme LA solution (la seule) le vaccin devait permettre de reprendre une vie normale. Et bien non, même après vaccination il faut tout garder : masque, distanciation sociale, tests, ...
A quoi bon alors un passeport Covid ?
Prochaine annonce : confinement, couvre-feux et fermetures devront continuer avec le vaccin ?
“Syndémie” : déjà malades avant de tomber malades ?
Par Octave Larmagnac-Matheron, le 30 novembre 2020 - Philomag
« Le Covid-19 n’est pas une pandémie », affirmait Richard Horton, le rédacteur en chef du plus célèbre journal médical britannique, The Lancet, il y a peu. Certes, sa propagation est devenue un problème mondial (pan- en grec désigne le « tout »). Mais constater sa diffusion rapide à l’échelle du globe est insuffisant : si le virus s’est développé avec une telle virulence, c’est qu’il profite de l’entrelacement de nombreux autres facteurs pathologiques affectant la santé humaine de manière structurelle.
« C’est une syndémie » – du grec syn-, « avec ». Ce que vient confirmer une étude détaillée publiée elle aussi dans le Lancet le 17 octobre : « L’interaction du Covid-19 avec la hausse mondiale continue ces trente dernières années des maladies chroniques et de leurs facteurs de risques, dont l’obésité, l’hyperglycémie et la pollution atmosphérique, a créé les conditions d’une tempête, alimentant le nombre de morts du Covid-19. » Et les scientifiques à l’origine de l’étude d’ajouter que « de nombreux facteurs de risques et maladies non transmissibles étudiés dans ce rapport sont associés avec un risque accru de formes graves de Covid-19, voire de décès ».
Nos sociétés étaient, sans peut-être s’en rendre compte, malade avant même de tomber vraiment malade. Avant d’être victimes d’un corps étranger, elles se sont elles-mêmes empoisonnées par leurs propres modes de vie. Le Covid-19 est un révélateur, la partie émergée de l’iceberg : son irruption nous montre combien le rapport entre santé et maladie sont plus ambigus qu’il n’y paraît.
- Depuis au moins trois décennies, les pathologies « non transmissibles » se multiplient un peu partout dans le monde : développement de l’obésité et du diabète, multiplications des cancers dus aux innombrables pollutions d’origines humaines – alors que se perpétuent d’autres grandes « maladies » liées à l’alcool et au tabac. Ces différents facteurs s’entremêlent et s’aggravent mutuellement, de sorte qu’il devient presque impossible de les traiter séparément. Les inégalités d’accès au soin n’arrangent rien : si vous ne pouvez vous faire soigner pour une maladie, comment lutter contre des pathologies enchâssées ? C’est pour décrire cet « entrelacement de maladies en interactions et s’aggravant réciproquement », contre lequel la médecine n’est pas armée, que l’anthropologue américain Merrill Singer inventa, en 1990, la notion de « syndémie ».
- Ce qui frappe le plus dans la « syndémie globale » que nous vivons, c’est qu’elle met en jeu des pathologies dont nous serions peut-être hésitants à dire qu’elle sont des maladies. Nous pensons en effet spontanément la maladie comme un événement, une rupture de la santé, liés à l’immixtion d’un corps étranger – un virus, une bactérie – qui ébranle l’intégrité corporelle. Rien à voir, par exemple, avec l’obésité, qui s’apparente à un processus plus qu’à un événement : on ne « tombe » pas obèse comme on tombe malade ; on le devient, progressivement. Et cette lente métamorphose, que l’on peine parfois à remarquer (sauf quand elle franchit un seuil particulièrement extrême), est endogène, non exogène : elle dépend de nos modes de vies et n’implique aucun élément étranger.
- La syndémie globale, dont le Covid-19 révèle l’ampleur, nous pousse, ainsi, à repenser la maladie, et à redéfinir le rapport de celle-ci à la santé. Comme l’explique George Canguilhem dans La Connaissance de la vie (1952) : « La santé, c’est le luxe de pouvoir tomber malade et de s’en relever. Toute maladie est au contraire la réduction du pouvoir d’en surmonter d’autres. » Santé et maladie ne s’opposent pas mais se révèlent l’une l’autre. Et le philosophe d’ajouter que « vivre pour l’animal déjà, et à plus forte raison pour l’homme, ce n’est pas seulement végéter et se conserver, c’est affronter des risques et en triompher », c’est être en mesure d’encaisser les chocs et l’adversité du devenir.
- « La santé [est] pour l’homme, note encore Canguilhem, un sentiment d’assurance dans la vie qui ne s’assigne de lui-même aucune limite. » Être en bonne santé, c’est être en capacité de choisir la manière dont on vit sa vie, sans se préoccuper de ce à quoi nous expose ce choix. Au contraire, l’homme malade, déjà malade avant d’avoir contracté le virus qui le tuera peut-être, est contraint de vivre confiné (un mot plus que jamais adapté) dans « un milieu “rétréci” » dicté par l’exigence exclusive de la survie. Un milieu qui l’isole de l’extérieur, dont son organisme n’est pas capable d’affronter le risque.
- Nos modes de vie modernes, avec leurs lots de pathologies chroniques, auraient-ils créés corps structurellement fragilisés, déjà malades avant de tomber malades ? La stagnation de l’espérance de vie en “bonne santé” dans les pays les plus développés semble étayer cette idée. Avons-nous perdu « le luxe de pouvoir tomber malade et de s’en relever » ? Sans doute en partie – et nous ne nous en rendons pas compte. Il est cependant essentiel, pour éviter le culte puritain du corps sain, de citer encore Canguilhem : « L’homme […] ne se limite pas à son organisme. L’homme [prolonge] ses organes par des outils. » (Le Normal et le Pathologique) Tout l’enjeu, c’est que cet appareillage ne servent pas uniquement de bouées curative pour notre survie maladive, mais puisse, aussi, devenir un moyen d’encourager et de soutenir la santé de chaque individu – sa capacité à s’exposer au monde.
La pandémie de Covid-19 est, bien entendu, un drame. Cependant, si nous essayons de la penser comme syndémie, il est possible de tirer de ce drame une vérité et un horizon pour l’avenir : nos corps sont affaiblis par nos modes de vie ; plus que des politiques sanitaires de lutte contre la maladie, nous avons besoin de politique capable de développer la santé de chacun.
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