Fin de la semaine avec une ode à Pachamama, la Terre-Mère.
Luzmila Carpio est amérindienne, descendante de ces hommes qui bâtirent une des plus formidables civilisations de l'histoire de l'humanité et dont l'empire brilla tout au long de la Cordillère des Andes.
Née dans un petit village perché sur la Cordillère des Andes, à plus de 4000 mètres d'altitude, Luzmila Carpio a appris dès son plus jeune âge les techniques de chant féminin particuliers à sa région, Potosi en Bolivie.
« Chez nous, seules les femmes ont le privilège de chanter, car la voix féminine évoque la Terre Mère, Pachamama. On apprend aux jeunes filles d'élever la voix de plus en plus haut dans les notes car c'est le lien privilégié pour entrer en contact avec les divinités cosmiques du panthéon andin ».
A ses débuts, on refusait qu'elle chante en quechua, la langue de ses ancêtres. Aujourd'hui, surnommée le « rossignol de l'Altiplano », Luzmila Carpio s'illustre parmi les plus belles voix traditionnelles au monde.
Elle parcourt les scènes internationales, de tournée en tournée, pour faire connaître les valeurs culturelles et spirituelles de son peuple et pour la défense des droits des peuples autochtones.
Pionnière dans la diffusion des musiques des Andes, elle a enregistré plus de quinze albums dont quatre ont été disques d'or. Son avant-dernier album – Kuntur Mallku (1999. Accords Croises/Melodie) – a reçu en France le Choc du Monde de la Musique, le Diapason d'Or et signé Recommandé par le magazine de musique classique Répertoire.
Ses compositions s'egrènent tout au long des pages de la musique bolivienne, délicates de touches féminines, tantôt rappelant l'héritage laissé par ses ancêtres ou plus joyeuses, chantant l'amour de l'homme andin pour les plantes, les montagnes et les astres et pour la femme qu'il aime.
Luzmila Carpio est Ambassadrice de la Culture et de la Musique Indigène de Bolivie, nommée par le Congrès de son pays en session plénière le 9 mars 2001.
Son combat pour la valorisation des cultures amérindiennes l'ammènent à s'impliquer activement dans des projets de développement de la femme, d'alphabétisation en langues amérindiennes et de collaborer dans ce sens avec des institutions internationales tels l'UNICEF.
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