En quête de vérité sur lui-même, Wayne Liquorman rencontre, puis fréquente, Ramesh Balsekar son initiateur à l’évidence de la non-dualité. En 1989, son monde quotidien s’effondre pour laisser place à l’Ultime Compréhension. Ce n’est qu’en 1996, que Balsekar l’invitera à sortir de l’anonymat. Depuis, il enseigne sans concession, auprès de très nombreux chercheurs spirituels, le retour à l’évidence.
Source : 3e Millénaire
Bibliographie :
- L’accueil de l’évidence. Invitation à la paix sans retour, Accarias L’Originel, 2004
- Invitation à l'Impensable. Ed. Aluna, 2010
- La Voie de l'impuissance, Advaita et les douze étapes du rétablissement, Ed. Advaita press, 2013
En ligne :
Séminaire traduit (en mp3) : L'éveil
Site internet (en anglais) : advaita.org
J’entretenais une relation amoureuse avec deux femmes à la fois, et à mon retour d’Inde où je rendais visite à Ramesh… c’était en 1989… ces deux femmes sont venues me voir dans la même semaine pour me dire qu’elles m’aimaient infiniment mais me quittaient pour céder la place à l’autre. Et lorsque la deuxième vint m’annoncer sa décision […]
Lorsque cette femme vint me dire qu’elle allait devoir me quitter malgré l’amour qu’elle éprouvait pour moi, je ressentis un poids terrible, une profonde tristesse m’envahir. Et je commençais à pleurer. Et cette tristesse commença à croître. Elle continua à gonfler. Je sanglotais de plus belle, et cette profonde, très profonde tristesse continua à me submerger par vagues successives comme autant de lames s’abattant sur moi. Et finalement je me retrouvais en train de tomber. J’avais littéralement l’impression de choir dans une fosse, un horrible abysse de souffrance, et le corps secoué de sanglots. Et cela avait cessé d’avoir quoi que ce soit de commun avec quelque chose du domaine fini.
J’étais simplement en chute libre dans ce puits sans fond d’immense douleur… et cela s’assombrissait et devenait plus atrocement douloureux à chaque seconde. J’avais le sentiment de tomber dans cette fosse abyssale de souffrance qui était toute la souffrance ayant jamais existée. Et puis il y eut un lâcher-prise. Une dissolution, une fusion, si vous voulez, avec cette souffrance. Apparut alors la certitude que rien ne pouvait me faire du mal parce qu’il n’existait pas de moi à blesser… il n’y avait plus de séparation. L’expérience reflua, je cessai de pleurer et pensai : « Quelqu’un va me poser des questions là-dessus, je ferai bien de cosigner ça par écrit. » (rire) Et cependant, une partie de cette connaissance est exactement ce que je n’ai cessé de dire tout du long… « littéralement, rien ne s’est produit. » Cette Compréhension n’avait jamais cessé d’être là. Ce qui se dissipa, c’est un voile illusoire, par quelque chose de substantiel. Il n’y eut rien du tout de changé. Tout était exactement tel que cela avait jamais été et serait jamais. Tout ce qui était, était parfait. Tout, simplement, ETAIT.
(...)
Ce vers quoi pointe — pointe — cet Enseignement de non-dualité est que la vie et la mort, la santé et la maladie sont des choses qui arrivent. Elles vont et viennent en tant que partie de ce miraculeux mouvement de l’univers, elles font part du tissu de l’existence manifestée. Des corps sont créés à travers lesquels (ce que nous nommons) la santé et la maladie surviennent. Dans l’acceptation de la réalité sous-jacente que tout cela fait partie d’un fonctionnement parfait, votre résistance à ce qui est s’amenuise et la souffrance relative à ce qui se produit diminue. Vous avez toujours les mêmes choses à affronter. Vous devez toujours résoudre les problèmes de votre vie. Cependant, en l’absence de ce sentiment que ce qui arrive est un vice de l’Univers, il y a plus de force, plus d’énergie, plus de ressources intérieures pour faire face à ce qu’apporte la vie. C’est parfois déplaisant, il arrive même que ce soit terrible, mais ce que nous appelons « souffrance » résulte de la conviction que ce qui arrive ne devrait pas arriver.
L’acceptation dont je parle n’est pas approbation. Elle ne signifie pas qu’il vous est demandé d’aimer ce qui arrive ou de vous retenir de faire quelque chose pour le modifier. L’acceptation est que cela existe, tel que c’est maintenant, en tant que part d’un fonctionnement plus vaste et que le retour à la santé, par exemple, devrait-il se produire, existe également en tant que partie de ce fonctionnement plus vaste. Des changements ont donc lieu. C’est la trame même de la manifestation : la santé se meut en maladie, la maladie se meut en santé ; il y a mouvement continuel. C’est le flux et le reflux de l’Univers. Nous pouvons nourrir une préférence pour une situation plutôt qu’une autre, mais quand l’une est considérée a contrario comme la seule qui devrait exister, la souffrance est alors inévitable.
Extraits de L’accueil de l’évidence. Invitation à la paix sans retour.
Source : 3e Millénaire
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