vendredi 3 décembre 2010

Ahmad al-Alawi









Ahmad Ibn Mustafa Al Alawi (Al Alaoui) (1869 – 14 juillet 1934) (أحمد بن مصطفى العلاوي) est un maître soufi (cheikh tarîqa) originaire de Mostaganem dans l'ouest de l'Algérie. Il est le fondateur de l'un des plus importants mouvements soufis du xxe siècle siècle, la Darqawiyya Alawiyya, une branche de l'ordre Chadhiliyya.
Source du texte : wikipedia

Site de la Tariqua
Autre site : les amis du Cheikh 



Bibliographie :
- Sagesse céleste - Traité de soufisme, Éd. La Caravane, 2007.
- La voie du Tacawwuf, Ed. Albouraq.
- L'Arbre aux secrets, Albouraq.
- Extraits du Diwan, Éd. Les Amis de l'Islam.
- Sa Sagesse, Éd. Les Amis de l'Islam.
- Recherches philisophiques, Éd. Les Amis de l'Islam ;
- Lettre ouverte à celui qui critique le soufisme, Éd. La Caravane, 2001. 
Martin Lings Un saint soufi du xxe siècle. Le cheikh Ahmad al-'Alawî, Éditions du Seuil, Points Sagesses, 1998. 
Johan Cartigny, Le Cheikh al-Alawi: témoignages et documents, Éd. Les Amis de l'Islam, 1984.
Berque, Augustin, Un mystique moderniste : le Cheikh Ben Aliwa, Revue africaine.


Le Shaykh Ahmad al-'Alâwî répondait à son médecin français qui affirmait que toutes les croyances sont équivalentes : " Toutes se valent si l'on ne considère que l'apaisement, mais il y a des degrés ; certains s'apaisent avec peu de choses, d'autres sont satisfaits avec la religion, quelques-uns réclament davantage. Il leur faut, non seulement l'apaisement, mais la Grande Paix, celle qui donne la plénitude de l'esprit ; pour ceux-là, les religions ne sont qu'un point de départ. Au-dessus de la religion il y a la doctrine, les moyens d'arriver jusqu'à Dieu, mais pourquoi vous les dire puisque vous n'êtes pas disposé à les suivre ? Si vous veniez à moi comme disciple, je pourrais vous répondre. Mais à quoi bon satisfaire une vaine curiosité ? Savez-vous ce qui vous manque ? Il vous manque pour être des nôtres et percevoir la Vérité, le désir d'élever votre esprit au-dessus de vous-même. Et cela est irrémédiable. "
Extrait de : Martin Lings, Un saint soufi du 20ème siècle. 

"L'extinction aussi est un de tes attributs. Tu es déjà éteint, mon frère, avant de subir l'extinction et tu n'es rien, avant même d'être annihilé. tu es une illusion dans une illusion et un néant dans un néant. Quand as-tu eu l'Existence pour que tu puisses être éteint ? Tu es "comme un mirage dans le désert que l'homme altéré prend pour de l'eau jusqu'à ce qu'il arrive et découvre qu'il n'est rien; mais à sa place il trouve Dieu". De même, si tu venais à t'examiner toi-même, tu trouverais que ce "toi" n'est rien et tu y trouverais Dieu; c'est-à-dire, que tu trouverais Dieu, au lieu de te trouver toi-même et il ne resterait rien de toi qu'un nom sans forme. L'Être en lui-même appartient à Dieu, en te dépouillant de tout ce qui n'est pas à toi, tu découvrirais que tu es comme le bulbe d'un oignon. Si tu le pèles, tu enlèves la première peau, puis la seconde, la troisième et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il ne reste rien de l'oignon. Ainsi est le serviteur à l'égard de l'Etre de la Vérité. 
Extrait de : Martin Lings, Un saint soufi du 20ème siècle.


La Coupe : 
Douceur de la boisson des Gens ! La saveur dont je parle
Ne saurait désigner ni le vin ni le miel,
Mais un breuvage antique surpassant tout ce que j'en puis dire,
Car toujours les mots manquent à celui qui décrit la beauté.
La coupe est comme le nectar, elle peut aussi être bue ;
Qu'elle soit elle-même suffisante, je l'affirme.
Coupe merveilleuse, par elle seule étanchant toute soif,
Et faisant d'elle-même, à la ronde, le tour des amoureux,
Parmi ses qualités, se trouve sur son bord une inscription magique :
Qui regarde ce sceau, toute force le quitte.
O merveille, je n'ai point divulgué son secret !
Un autre que moi, l'ayant bue, n'eût plus ni jeûné ni prié.
L'imam apercevant l'éclat de sa beauté
Et le Nom devenu tien, toute distraction s'évanouira .
S'inclinerait vers elle plutôt que vers La Mecque.
Venant, en leur leçon, à sentir son parfum
Les docteurs, sur le champs, cesseraient d'enseigner.
Le pèlerin courant de Safà et Marwah.
S'arrêterait s'il voyait sa splendeur et ne reviendrait pas
Faire le tour de l'antique demeure ni baiser la pierre noire.
Bien plus, le bord de cette coupe ordonne à chacun qu'il la baise
Là où il voit, en son propre reflet,
Le but de sa recherche. Comment donc se contiendrait-il
Celui qui s'était cru vil et d'honneur se trouve comblé ?
Du triomphe et de l'allégresse il faut briser les limites.
Ce vin très vieux, le plus rare qui soit,
N'incite pas au mal et tu n'as pas à craindre d'être troublé par lui.
En lui chaleur, ni froid,
Il ne fait point faillir les esprits par ses brumes.
Ce vin subtil, insaisissable, échappe à ce que j'en puis dire,
A l'éternité de l'éternité.,
Car toujours les mots manquent à celui qui décrit la beauté.
Extrait de Martin Lings, Un saint soufi du 20è siècle. 

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