jeudi 2 décembre 2010

Abd El-Kader




Abd el-Kader ben Muhieddine (arabe : عبد القادر بن محي الدين), plus connu sous le nom de l'Émir Abdelkader, né le 6 septembre 1808 près de Mascara, Algérie, décédé le 26 mai 1883 à Damas, Syrie, est un homme politique, chef militaire et ifrenide qui résista quinze ans (1832-1847) au corps expéditionnaire des Troupes d'Afrique lors de sa conquête de l'Algérie et fut également écrivain, poète, philosophe et théologien soufi. Il est considéré, en Algérie, comme étant à l'origine de la nation algérienne et le symbole de la résistance algérienne contre le colonialisme et l'oppression française; en Europe, il était considéré comme l'« Ami des Français ».
Il était Grand-croix de la Légion d'honneur et titulaire de l'Ordre de Pie IX.
Source du texte : wikipedia


Bibliographie (en français) : 
- Poèmes métaphysiques. Ed. de l'Oeuvre, 1983.
- Livre des haltes, Éd. Dervy, 2008
Larges extraits : Google book
- Écrits spirituels, textes traduits et commentés par Michel Chodkiewicz, Paris, Le Seuil, 1982.
- Lettre aux français, Paris, Éd. Phébus, 1977.
- Le livre d'Abd El Kader. 1858. Ed. Kessinger Publishing, 2010.
Ahmed Bouyerdene, Abd el-Kader, l'harmonie des contraires, Seuil, 2008. 
Bruno Étienne, Abd el-Kader, Paris, Hachette, 1994.
Bruno Étienne, Abd el-Kader : isthme des isthmes, Paris, Hachette Littératures, 2004.
Alexandre Bellemare, Abd el-Kader : sa vie politique et militaire, Paris, Hachette, 1863.
Collectif, L'émir Abd el-Kader : L'épopée de la sagesse, Éditions Zaki Bouzid, 2007.


II. De l'Unicité de l'être.
15. De l'identité suprême. 
Dieu (al-Haqq : la Réalité suprême) - qu'Il soit exalté ! - m'a dit : "Sais-tu qui tu es ?" Je répondis : "Oui, je suis le néant manifesté par Ta manifestation; je suis la ténèbre qu'illumine Ta lumière."
Il me dit alors : "Puisque tu sais, persévère fermement et garde-toi de revendiquer ce qui ne t'appartient pas : car le dépôt doit être remis à son propriétaire, et l'emprunt restitué. Le nom d'"être contingent" t'appartient depuis toujours et pour toujours."
Il me dit encore : "Sais-tu qui tu es ?" Je répondis : "Oui. Je suis réellement Dieu (al-Haqq). Mais, métaphoriquement et sous le rapport de la Voie, je suis créature. Je suis l'être contingent quant à ma forme, mais je ne peux pas ne pas être l'Etre nécessaire. C'est le nom divin al-Haqq qui m'appartient de droit d'origine; le nom de créature n'est qu'un nom d'emprunt et une formule distinctive."
Il me dit : "Voile ce symbole; et laisse le mur s'écrouler sur le trésor, afin que ne puisse l'extraire que celui qui a mis son âme à dure épreuve et regardé sa mort en face."
Puis Dieu - qu'Il soit exalté ! - me dit : "Qu'est-ce que tu es ?" Je répondis : "Je suis deux choses, selon deux rapports différents. En tant que Toi, je suis l’Éternel depuis toujours et à jamais, je suis l'Etre nécessaire qui s'épiphanise. Ma nécessité procède de l'exigence de Ton essence et mon éternité de Ta science et de Tes attributs. 
"En tant que moi, je suis le pur néant qui n'a jamais respiré le parfum de l'existence, l'être adventice qui demeure inexistant dans son adventicité. Je ne possède l'être qu'aussi longtemps que je suis présent avec Toi et pour Toi. Rendu à moi-même et absent de Toi, je suis celui qui n'est pas tout en étant."
Il me dit ensuite : "Et Moi, qui suis-je ?" Je répondis : ""Tu es l'Etre nécessaire par Soi, seul parfait en Son essence et en Ses attributs. Mieux : Tu transcendes par la perfection de Ton essence la perfection de Tes attributs. Tu es le Parfait en tout état, le Transcendant à l'égard de tout ce qui peut venir à l'esprit."
Il me répondit : "Tu ne Me connais pas !"
Je Lui dis, sans craindre de manquer de respect : "Tu es Celui à la ressemblance de Qui sont toutes les créatures contingentes. Tu es le Seigneur et le serviteur, la proximité et l'éloignement, Tu es l'Un et le multiple, le Sublime et l'infime, le Riche et l'indigent, l'adorateur et l'Adoré, le contemplant et le Contemplé. En Toi se conjoignent les contraires et les opposés. Car Tu es l'Apparent et le Caché, le voyageur et le sédentaire, Celui qui sème et Celui qui cultive. Tu es Celui qui se joue, qui ruse et qui trompe. Tu es la Réalité suprême et je suis la Réalité suprême. Tu es créature et je suis créature. Tu n'es ni ceci ne cela et je ne suis ni ceci ni cela."
Il me dit : "Cela suffit. Tu Me connais ! Cache-Moi de ceux qui ne Me connaissent pas. Car la Seigneurie a un secret et, s'il était révélé, la Seigneurie serait anéantie. Et la servitude a elle aussi, un secret; et, s'il était révélé, la servitude serait anéantie. Loue-Nous pour ce que Nous t'avons enseigné à Notre sujet : car tu ne peux Nous connaitre par un autre que Nous. Rien ne conduit à Nous, que Nous-mêmes !"
Extrait de : Écrits spirituels.


Je suis Dieu Je suis créature Je suis esclave et Je suis Seigneur
je suis Trône et natte étendue
Je suis Enfer et Paradis
Je suis eau Je suis air et feu Je suis terre nue
Je suis "combien" Je suis "comment"
Je suis ce qui se perd ou se trouve
Je suis union Je suis faveur Je suis proche et Je suis lointain
Je suis Essence Je suis Qualité
Je suis ce qui était Je suis ce qui sera
Poème XVIII, Extrait de : Poèmes métaphysiques.

2 commentaires:

  1. Un message de paix intemporel qui donne de l'espoir a tous... surtout en ces moments d'actualité sulfureuse.

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  2. La dimension spirituelle de cet homme, pardon de cr seigneur défie l'imagination

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