lundi 26 mars 2012

Abou Madyane ou Sidi Boumediène


Intérieur de la Mosquée de Tlemcen


Sidi Abou Madyane Choaïb El Ichbili, Sidi Boumediène pour les algériens, est un professeur, un auteur et un poète du soufisme, il est considéré comme un pôle du soufisme en Algérie et au Maghreb d'une manière générale.

Fondateur de la principale source initiatique du soufisme du Maghreb et de l'Andalousie, il est né à Cantillana dans la région de Séville en 1126 et est décédé à Tlemcen en 1197.
Il est le saint patron de la ville de Tlemcen en Algérie et le guide spirituel d'Abdeslam Ben Mchich Alami.
Source (et suite) du texte : wikipedia


Bibliographie :
- Diwan, trad. Emile Dermenghem et Bachir Messikh, Damas, 1938.


L'abandon de l'existence. 
Dis : Allah ! et abandonne l'existence et ce qui t'entoure, si tu veux l'accomplissement de la perfection.
Tout, sauf Dieu, si tu l'as bien compris, est néant dans le détail et dans l'ensemble.
Sache-le bien : sans Lui, toute la création, toi compris, se dissipe, s'efface.
Celui qui n'a pas dans Son Essence la racine de son existence, son existence, sans Lui est radicalement impossible.
Les initiés sont annihilés. Peuvent-ils contempler autre chose que le Très-Haut, le Magnifique ? Tout ce qu'ils voient, qui n'est pas Lui, est en vérité périssant dans le présent, le passé et le futur.
Raisonne et examine si tu peux voir autre chose qu'une action d'entre les actions.
Considère le haut et le bas de l'existence d'un regard étayé par la déduction.
Tu trouveras que tout fait allusion à Sa Majesté de façon directe ou allégorique.
Du haut jusqu'en bas, sans que personne puisse en faire autant, c'est Lui, leur Créateur, qui tient en mains toutes les choses.
Extrait du Diwan
Source du texte : aisa


Tu T’es emparé de ma raison 
Tu T’es emparé de ma raison, de ma vue, de mon ouïe, de mon esprit, de mes entrailles, de tout moi-même.
Je me suis égaré dans Ton extraordinaire Beauté. Je ne sais plus où est ma place dans l’océan de la passion.
Tu m’as conseillé de cacher mon secret, mais le débordement de mes larmes a tout dévoilé.
Lorsque ma patience est partie, lorsque ma résignation a pris fin, lorsque j’ai cessé de pouvoir goûter dans mon lit la douceur du sommeil,
Je me suis présenté devant Le Juge de l’amour et je Lui ai dit : Mes amis m’ont traité avec rigueur et ils ont accusé mon amour d’imposture.
Pourtant, j’ai des témoins pour mon amour et les maîtres corroborent mes allégations, lorsque je viens déclarer mon insomnie, mon amour, mon chagrin, ma tristesse, mon désir, mon amaigrissement, ma pâleur et mes larmes.
Etrange chose ! Je les cherche passionnément de tout côté, et ils sont avec moi.
Mon œil les pleure, alors qu’ils sont dans sa prunelle. Mon cœur se plaint de la séparation, alors qu’ils sont entre mes bras.
S’ils me réclament les droits de leur amour, je suis le pauvre qui n’a rien à lui ni sur lui.
S’ils m’exilent dans les prisons du délaissement, je rentrerai chez eux par l’intercession de l’intercesseur.
Extrait du Diwan
Source du texte : aslama
 



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