samedi 24 mars 2012

Hamzah Fansûri


Soufi indonésien, auteur de traités et de poèmes en malais, originaire de Barus, sur la côte occidentale de Sumatra. Il vivait dans la seconde moitié du 10e/16e siècle, et appartenait au même courant mystique qu'Ibn ul-'Arabi et que le poète persan Iraqi. Ses poèmes ont été commentés par Shams ud-Din Pasai (mort en 1039/1639), le professeur Syed Muhammad Naguib a-Attas traduisit en anglais nombre de ses poèmes (Singapour, 1963).
Source du texte : Anthologie du Soufisme
Commande sur Amazon : Anthologie du soufisme


Bibliographie (en français) :
Extraits dans : Eva de Vitray-Meyerovitch, Antologie du Soufisme, rééd. Albin Michel, Spiritualité vivante, 1995.


Ainsi que le dit le sheikh Muyi ud-Din ibn ul-'Arabi : "La connaissance est un voile qui Le cache, et si ce n'était l’existence des deux mondes, l'essence serait manifeste". 
Etant donné que la recherche et la connaissance et l'amour passionné et l'attachement appartiennent tous à la nature de la créature, quand elles sont toutes absentes d'elle, alors l'homme est annihilé. Etant donné que son essence et ses qualité sont des attributs qui ne se rapportent qu'au Dieu Très-Haut et exalté, quand la créature est annihilée, sa qualité de serviteurs , comme la vague, retourne à la mer. (...) 
Si l'on est encore conscient de ses propres sentiments, pensées et sensations, on se trouve encore dans l'état de dualité, de la même façon que la contemplation implique la dualité : quand il y a encore quelqu'un qui contemple, ce qui est contemplé doit exister, de même, le sentiment implique la chose sentie et la personne qui sent, et le penser implique la chose qui est pensée. Tout cela se rapporte à la créature dans l'état de dualité, comme la vague en tant que vague, et la mer en tant que mer, la vague n'est pas encore fusionnée avec la mer, quand la vague et la mer sont devenues une, il n'y a pas de "rencontre" ni de "vision". C'est là ce que signifie l'expression : "Quand la pauvreté est parfaite, c'est Dieu en vérité" et "Celui qui se trouve dans l'état de pauvreté n'a pas besoin de Dieu". Ce qui est indiqué ici n'est rien d'autre que l’annihilation et que l'on en soit conscient, alors on n'est pas encore annihilé, car on est encore conscient de sa propre annihilation. Dans ce cas, on se trouve encore sous l'empire de la dualité. 
Extrait de Sharab ul-Ashiqion (Le vin des amoureux) 

L'Essence de Dieu et Son Etre sont Un, Son Etre et l'être de l'univers sont un, l'être de l'univers et l'univers sont un, à l'instar de la lumière, qui change de nom mais non de réalité : pour la perception extérieure, elle est une et pour l'oeil de la perception intérieure, elle est une aussi. Ainsi est l'être de l'univers, en relation avec l'Etre de Dieu - il est un -, car l'univers considéré indépendamment n'existe pas. Son existence extérieure n'est qu'apparence, et non réalité. Ainsi, l'image dans le miroir, bien que possédant une forme, ne possède pas une véritable existence.

Extrait de Asrar-ul-'Arifin
Commande sur Amazon : Anthologie du soufisme 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...