Olivier Clerc

Né en 1961 à Genève, Olivier Clerc s’est passionné très tôt pour la spiritualité, la conscience et l'esprit humain. Il rédige à 21 ans le premier livre en français sur le rêve lucide (Vivre ses rêves, Hélios, 1983). [Si l'on excepte Hervé de Saint Denys, Les rêves et les moyens de les diriger, 1867] (...)
   Ses deux recueils de métaphores, "La grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite" et "Même lorsqu’elle recule, la rivière avance", proposent de nombreuses graines de sens à semer dans sa vie, adoptées aussi bien par des partis politiques que des associations, des parents d’élèves ou des enseignants. (...)
   En 2010, Olivier Clerc a publié le témoignage de sa rencontre inoubliable avec Don Miguel Ruiz, auteur de best-sellers qu'il a traduits en français comme Les Quatre Accords Toltèques : il y présente le cadeau inestimable que ce nagual toltèque lui a fait à cette occasion : Le Don du Pardon. (...)
   Le dernier livre d'Olivier Clerc, qui paraît début septembre 2012, Mettre de l'Ordre en Soi : séparez le réel du virtuel avec le Tamis à 4 étages, propose un outil à la fois simple et efficace pour distinguer en soi des choses aussi différentes qu'un vécu, une croyance, une hypothèse ou une expérience mystique. (...)

Source (et suite) du texte sur son site : olivier clerc

Bibliographie : 

- Vivre ses rêve, Ed. Hélios, 1983
- L'Océan intérieur, ed. Soleil, 1985
- Médecine, religion et peur, Ed. Jouvence, 1999
- Le Tigre et l'Araignée, Ed. Jouvence, 2004.
- La Grenouille qui ne savait pas qu'elle était cuite, Ed. Lattès, 2005
- Même lorsqu'elle recule, la rivière avance, Ed. Lattès, 2010
- Le Don du Pardon, Ed. Tredaniel, 2010.
- Mettre de l'ordre en soi : séparez le réel du virtuel, avec le tamis à 4 étages, Ed. Trédaniel, 2012

- Le Jeu des accords toltèque, Ed. Trédaniel, 2012.
Traduction :
Miguel Ruiz, les quatre accords toltèques, Ed. Jouvence, 2005.
En ligne :
- Vivre ses rêves : PDF (gratuit)
Vidéos sur : repere.tv
Sites internet : olivier clerc 

Imaginez une marmite remplie d’eau froide, dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite. L’eau se chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue de nager. La température commence à grimper. L’eau est chaude. C’est un peu plus que n’apprécie la grenouille ; ça la fatigue un peu, mais elle ne s’affole pas pour autant. L’eau est maintenant vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle est aussi affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température de l’eau va ainsi monter jusqu’au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir, sans jamais s’être extraite de la marmite.

Plongée dans une marmite à 50°, la grenouille donnerait immédiatement un coup de pattes salutaire et se retrouverait dehors.

Cette expérience (que je ne recommande pas) est riche d’enseignements. Elle montre que lorsqu’un changement négatif s’effectue de manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps pas de réaction, pas d’opposition, pas de révolte.

C’est exactement ce qui se produit dans la société où nous vivons. D’année en année, on observe une constante dégradation des valeurs, laquelle s’effectue cependant assez lentement pour que personne - ou presque - ne s’en offusque. (...)
Extrait de : La grenouille qui ne savait pas qu'elle était cuite
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Je vais maintenant décrire ma méthode personnelle qui est celle qui m'a donné les meilleurs résultats. A l'époque où j'ai commencé à m'intéresser au rêve lucide [rêve lors duquel le dormeur est conscient qu'il rêve], j'ai essayé diverses techniques dont j'avais entendu parler. Elles donnèrent quelques résultats, mais trop peu nombreux par rapport à l'effort qu'elles exigeaient. J'ai alors pensé qu'il devait exister un moyen plus radical pour obtenir la lucidité. En réfléchissant à ce problème, j'ai subitement réalisé que si je voulais devenir conscient dans mes rêves, il me fallait d'abord être conscient dons la journée. Cela peut sembler absurde : nous sommes conscients dans la journée. Certainement pas ! Nous sommes continuellement impliqués dans une chose ou une autre, faisant ceci ou cela, puis une autre chose, etc... Nous sommes en fait tout autant occupés que dans nos rêves, tout aussi pressés. Il ne nous arrive pour ainsi dire jamais de nous arrêter et de penser : «Je suis ici, maintenant, Je suis pleinement conscient que j'existe. J'entends tel ou tel bruit maintenant. Je vois telle ou telle chose maintenant, Je sens ceci ou cela maintenant. Je sais qui je suis, où je suis, ce que je suis en train de faire, je sais où j'habite, j'ai accès à toute ma mémoire.»

Nous avons tendance à vivre dans le passé et dans le futur, utilisant nos perceptions actuelles pour nous rappeler ce que nous avons fait ou aurions dû faire, ou encore ce que nous voudrions faire. Soit nous agissons sans en être vraiment conscient, soit nous sommes tellement absorbé dans nos pensées que nous en oublions notre entourage.

Ayant pris conscience de ceci, je me suis écrit un grand «C» (c'est-à-dire conscient) sur ma main gauche, afin de me souvenir aussi souvent que possible d'être conscient dans la journée. Je voyais ce "C" chaque fois que je regardais ma montre, ainsi qu'en bien d'autres occasions. Et après seulement une semaine de cette pratique, j'ai recommencé à avoir des rêves lucides, avec une fréquence d'un à un et demi par semaine. Par la suite j'ai un peu perfectionné ma méthode, c'est-à-dire qu'à chaque période de conscience je me répétais que le monde n'était qu'une création de mon imagination et d'autre part je m'efforçais d'être conscient chaque fois que naissait en moi une émotion négative. Ce dernier addendum a du reste pour ainsi dire réduit à néant l'irruption de ce type d'émotions. (...)

Extrait de : Vivre ses rêve (ouvrage épuisé). 

En téléchargement gratuit : PDF