mercredi 3 octobre 2012

Arnaud Desjardins


Arnaud Desjardins, né le 18 juin 1925 à Paris et mort le 10 août 2011 à Grenoble, est un auteur, réalisateur à l'ORTF de 1952 à 1974 et l'un des premiers occidentaux à faire connaître, en France, au travers de documents télévisés et d'écrits, des traditions spirituelles orientales telles que l'hindouisme, le bouddhisme tibétain, le zen et le soufisme (mystique de l'islam) d'Afghanistan. Devenu disciple de Swami Prajnanpad et de son enseignement de l'adhyatma yoga, il se fait le relais de cette tradition spirituelle en France depuis le début des années 1970.
Source (et suite) du texte : wikipedia


Films documentaires (ORTF) :
- Ashrams, 1959
- Le Message des Tibétains: Le Bouddhisme (1e partie), Le Tantrisme (2e partie),1966
- Himalaya, Terre de Sérénité : Le Lac des Yogis (première partie), Les Enfants de la Sagesse (deuxième partie), 1968
- Zen: Ici et Maintenant (première partie), Partout et Toujours (deuxième partie), 1971
- Soufis D'Afghanistan: Maître et Disciple (première partie), Au Cœur des Confréries (deuxième partie), 1974
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Bibliographie : voir wikipedia
Site internet de son ashram : les amis d'Hauteville
Voir aussi sur le blog : Gilles Farcet (avec une interview à propos de Arnaud Desjardins)


(...)
Vous insistez particulièrement sur cette acceptation inconditionnelle du réel…
C’est cela, la pratique spirituelle, l’ascèse. Cela veut dire s’exercer. Accepter ce qui se passe à l’intérieur de notre être, devenir beaucoup plus présent, attentif, le plus souvent possible et notamment dès que nous nous sentons affectés soit par une émotion négative, soit par une émotion euphorique, qui peut tout autant nous aveugler. Accepter aussi ce qui est. Je me réveille un matin et mon enfant est malade ? Je m’exerce à ne pas perdre mon énergie dans des conflits intérieurs, comme : « Mais pourquoi l’ai-je sorti sans manteau hier ? Pourvu qu’il n’ait rien ! » Non : pas de discussion, pas de décalage avec la réalité. J’appelle immédiatement le médecin. Apparemment, le comportement est le même que pour n’importe qui, mais l’attitude intérieure est totalement différente.

Dit comme cela, ça a l’air simple…
La simplicité, c’est l’aboutissement. Un swâmi hindou, à qui j’avais demandé, lors de l’un de mes premiers voyages en Inde, « qu’est-ce que c’est la spiritualité ? », m’avait répondu dans un éclat de rire : « Quand il pleut, j’ouvre mon parapluie. Quand il cesse de pleuvoir, je le referme. » Voilà : l’acceptation de ce qui est, l’action juste ensuite. Mais pour parvenir à une telle attitude intérieure, le chemin est très long, très difficile.

Pourquoi ?
Parce que nous vivons la plupart du temps dans l’illusion. Les enseignements traditionnels tiennent des propos extrêmement durs sur notre condition humaine ordinaire. Ils parlent "d’aveuglement", de "sommeil" de "non-vérité". Il nous faut sans cesse faire des efforts pour revenir au réel, parce que nous sommes soumis à une certaine forme d’esclavage, celui de notre mental tortueux. Cela, la plupart des chercheurs spirituels ne l’entendent pas vraiment. Or, je le répète : il faut se remettre complètement en cause pour avancer, c’est l’affaire d’une existence entière. Cet engagement sur la voie n’est pas seulement une activité bénéfique que l’on ajouterait à notre existence comme des cours de piano. C’est toute notre existence qui doit se confondre avec la voie spirituelle. Chaque épreuve, chaque moment de ma vie devient alors un point d’appui sur lequel j’exerce ma vigilance et ma compréhension.
Source (et suite) du texte : psychologie











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