mercredi 7 novembre 2012

Alexandre Jollien


Alexandre Jollien, né le 26 novembre 1975 à Savièse, est un écrivain et philosophe suisse.


A cause d'un étranglement par cordon ombilical à sa naissance, il est atteint d'athétose. De 3 à 20 ans, il vit à Sierre dans une institution spécialisée pour personnes handicapées. Il entre au Lycée de la Planta à Sion en 1997 qui lui ouvre les portes de l’Université de Fribourg où il obtient une licence en lettres au printemps 2004. Il étudie également le grec ancien au Trinity College de Dublin de 2001 à 2002.
Il se marie en 2004 avec Corine, suissesse rencontrée à Dublin. Ils ont trois enfants : Victorine (30/10/2004), Augustin (31/03/2006) et Céleste (03/01/2011).
Son premier ouvrage, Éloge de la faiblesse, paru en 1999, a été accueilli par le prix Mottart de l’Académie française de soutien à la création littéraire et le prix Montyon 2000 de littérature et de philosophie. Il a été mis en scène en 2007 par Charles Tordjman au théâtre de la Manufacture à Nancy. La même année, il aide Bernard Campan à écrire le scénario de La Face cachée. Spécialiste de philosophie helléniste, il est également conférencier et intervient dans le cadre du rapport au handicap, comme dans une vidéo pour Pôle emploi en France.
Alexandre Jollien a été couronné par le Prix Pierre Simon « éthique et société » pour l'ensemble de son œuvre.
Source du texte : wikipedia


Bibliographie : 
-  Eloge de la faiblesse, Ed. du Cerf, 1999
-  Le métier d’homme, Ed. du Seuil, 2002
-  La construction de soi, Ed. du Seuil, 2006
- Le philosophe nu, Ed. du Seuil, 2010
- La philosophie de la joie, Ed. du Seuil, 2010
- Petit traité de l’abandon, Ed. du Seuil, 2012
- Vivre sans pourquoi, Ed. du Seuil, 2015
Site officiel : Alexandre Jolien


La vie me donne des guides, des maîtres. Longtemps, j’ai cherché dans la spiritualité des outils, des armes, une cuirasse pour me protéger du réel, pour moins souffrir. Aujourd’hui, je veux oser le dépouillement, aller nu au-devant de l’existence, ne pas me couper du fond du fond où réside la joie. Cette conversion, sans cesse menacée, Houei-neng (638-713), le sixième patriarche du bouddhisme chinois, le bouddhisme chan, m’invite à l’ancrer dans chaque instant. Dans le Sûtra de l’Estrade, il m’apprend que « l’esprit humain n’est pas la pensée, mais le vide et la paix qui forment le fond et la source de la pensée ». Ainsi, cette agitation, cette anxiété qui aujourd’hui me hantent, ne sont pas mon essence propre. Provisoires, elles passeront. La souplesse de l’esprit, son calme, voilà mon origine première. Grâce à Houei-neng, je devine combien de fois dans la journée je m’exile. La colère, la jalousie, le chagrin, autant de passions tristes m’arrachent à moi-même, me coupent de cette joie profonde. Dès lors, l’ascèse consiste à retrouver cet état naturel que je quitte quand je vis en surface, (...)
Extrait de : La méthode de Houei-neng, article paru dans Le Monde des religions, 2010.
Source (et suite) du texte : alexandre jolien








Source : RTS (2010)



Article de Roger Paul Droit dans le monde : PDF

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