jeudi 13 décembre 2012

Ravi Shankar


Le musicien indien Ravi Shankar (1920- 12 décembre 2012), figure du XXème siècle et de ses idées, vient de disparaître à l'âge de 92 ans.
On résume souvent Ravi Shankar à ses paternités (ses filles Norah Jones et la virtuose Anoushka Shankar) ou encore à toute l’influence qu’il a eu sur les Beatles. Mais c'est en fait beaucoup plus que ça : il incarne le profond impact de la musique indienne sur la musique occidentale dans seconde partie du XXème siècle. Il a initié Georges Harrison des Beatles au sitar, mais aussi John Coltrane, et avant cela il avait beaucoup joué dès la fin années 1950 avec le violoniste Yehudi Menuhin, plus tard avec la troupe du Bolchoï ou encore Philip Glass...

Nés dans une famille de brahmanes bengalis, d'abord danseur, il travaille le sitar et donne ses premiers concerts en 1939. S'ensuivront des tournées en Inde puis dans le reste du monde jusqu'à devenir en 1968 une sorte d’icône hippie, qui vend des disques partout, recoit les Beach Boys et Donovan chez lui en Inde, et joue aux festivals de Monterey et Woodstock (tout en montrant de sérieuses réserves sur l'usage des drogues).

Dès lors, on va le considérer bien malgré lui comme l'un des pères de la World Music, alors qu'il n’aimait pas les fusions et préférait justement les rencontres où chacun reste dans son rôle, sans travestir sa musique. Au fil des années, il a fait évoluer sa pratique de l'instrument , puisqu'il a commencé à jouer sur un Grand Sitar (le Surbarar) avant de se faire fabriquer un sitar plus petit auquel il rajoutera une corde, un chevalet (démonstration des styles Alap, Drupa, Tumri)

Il fut un compositeur très important, pour la télévision comme pour la radio nationale (dont il a été directeur de la musique). Il a composé des ballets et des musiques de films, notamment pour Satyajit Ray.

On retiendra enfin son action politique, car il fut député en Inde dans les années 1980 pour le BJP, Parti du peuple Indien. Et parce que c'est grâce à lui et à Georges Harrison qu’a eu lieu le premier concert humanitaire de l’histoire du rock, le Concert For Bangla Desh de 1971.
Source du texte : Arte
Autre biographie (et discographie) : wikipedia
Site officiel : Ravi Shankar

Interview (2005) :
















Playlist (94 vidéos) : tiad

2 commentaires:

  1. La World music, cela ne veut rien dire, car chaque musique, chaque style emprunte d'influences multiples.

    Je suis un peu déçu que ce billet ne parle pas des incroyables paticipations de Ravi Shankar aux expérimentations sonores de Peter Gabriel, notamment sur un album qui fait date en partage musical : la BO de la Dernière tentation du Christ, qui vaut mille fois le film.

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