Corine Sombrun passe son enfance en Afrique à Ouagadougou (Burkina Faso). Sa mère est rédactrice et présentatrice des journaux d’information de la radio nationale; son père dirige l’installation du réseau téléphonique en brousse. De retour en France elle se consacre à des études de Musicologie, piano et composition. Lauréate de concours nationaux et internationaux, elle obtient une bourse de l’Office Franco Québécois pour la Jeunesse et part à Montréal, étudier auprès de performers multimédia et de compositeurs. Elle dirige ensuite une école de musique.
En 1999, après le décès de la personne dont elle partageait la vie, elle part s’installer à Londres où elle travaille comme pianiste et compositrice : Sacred Voice Festival of London (Création d’une pièce pour piano préparé et percussions iraniennes avec Bijan Chemirani) , Drome London Bridge theater («The Warp», pièce-performance de 24h mise en scène par Ken Campbell), BBC World Service, Turner Price, October Gallery, 291 Gallery, Price Water House Cooper Atrium Gallery… Puis fait des reportages pour BBC World Service, dans le cadre d’un programme sur les religions.
En 2001, au cours d’un reportage en Mongolie (Mongolian Mysteries, diffusé sur BBC Wolrd Service en 2002), le chamane Balgir lui annonce qu’elle est chamane. Pourquoi? Dans cette région du monde, les chamanes accèdent à la transe grâce au son d’un tambour spécifique. Un son auquel, lors de cette première expérience, elle réagit violemment, jusqu’à perdre le contrôle de ses mouvements. Pour Balgir, elle a donc bien les capacités chamaniques et « sa voie » dit-il, sera de suivre leur enseignement pour les développer.
Elle va ainsi passer plusieurs mois par an à la frontière de la Sibérie, auprès de Enkhetuya, chamane de l’ethnie des Tsaatans, chargée de lui transmettre cette connaissance. Après huit années d’apprentissage – au cours desquelles elle sera un sujet d’étude pour les anthropologues L.Merli (EHESS, Paris) puis J.Hangartner (Université de Berne) – elle devient la première occidentale à accéder au statut de Udgan, terme mongol désignant les femmes ayant reçu le « don » puis la formation aux traditions chamaniques.
Source (et suite) du texte : Corine Sombrun
Site officiel : Corine Sombrun
Bibliographie :
- Les esprits de la steppe, Ed. Albin Michel, 2012
- Sur les pas de Géronimo, Ed. Albin Michel, 2008
- Les tribulations d’une chamane à Paris, Ed. Albin Michel, 2007.
- Mon initiation chez les chamanes, Ed. Albin Michel, 2004.
- Journal d’une apprentie chamane, Ed. Albin Michel, 2002.
En ligne :
Articles, vidéos, radios : Corine Sombrun
Interview : RTS (2008) / RTS (2012)
Commande sur Amazon : Les esprits de la steppe : Avec les derniers chamanes de mongolie
Voir aussi la page : Chamanisme et neuroscience
Que se passe-t-il lors de vos transes ?
La transe me permet d’avoir plus de force que dans un état normal. Je ne ressens pratiquement plus la douleur, la perception du « moi » se transforme. Je perds aussi la notion d’espace, de temps, et mes sens semblent accéder à un deuxième niveau de fonctionnement. Je peux « voir » les yeux fermés; des animaux, des visages, des représentations géométriques. Plus étonnant encore, la matière disparaît. Un corps humain, par exemple, n’est plus enfermé dans sa peau. Il devient une sorte d’espace dont le contour s’étend bien au-delà de sa surface habituelle. J’y ressens des zones fluides ou bloquées, j’y vois des formes, des univers plus ou moins harmonieux, sur lesquels je ressens le besoin incontrôlable d’agir. Mon nez se met à renifler. Non pas des odeurs, mais des zones disharmonieuses. Mes mains y répondent par des signes, des danses. Ma bouche souffle, prononce des langages inconnus, des chants ou des sons que je suis incapable de reproduire dans un état de conscience ordinaire. (...)
Pensez-vous avoir répondu à vos interrogations initiales ?
Sur le plan personnel, oui. Les études sur les EMC sont en route. Ma voie est tracée et évidente. Ce parcours m’a permis de réaliser que j’avais un cerveau. Et que je n’avais aucune idée d’un grand nombre de ses capacités. Je me dis qu’il est temps de les révéler. De prendre conscience que l’avenir de l’humain ne se jouera pas seulement dans l’hypertechnologie, mais aussi dans sa détermination à mieux connaître et utiliser le potentiel perceptif de son cerveau. L’homme du futur, la version « 2,0″, semble déjà en nous. Et ces techniques de transe, ce trésor laissé par nos ancêtres au travers des traditions chamaniques, pourraient bien être l’un des moyens d’en révéler les incroyables capacités. Mais aussi de retrouver une façon plus perceptive et intuitive d’envisager notre rapport à notre corps, aux autres et à notre environnement.
Extrait : Monde des religions janvier-février 2012 (Propos recueillis par Louiza Dahoun)
Source : Corine Sombrun
Le chamanisme avec Corine Sombrun
Les racines du ciel par Frédéric Lenoir, 13.01.2013.
Corine Sombrun, La transe chamanique, capacité du cerveaux ?
TED Paris, 27.11.2012.
Corine Sombrun, Les esprits de la steppe, avec les derniers chamanes de Mongolie
Librairie Mollat, 20.11.2012.
Interview de Corine Sombrun par ISSNOE (2014)
Que se passe-t-il lors de vos transes ?
La transe me permet d’avoir plus de force que dans un état normal. Je ne ressens pratiquement plus la douleur, la perception du « moi » se transforme. Je perds aussi la notion d’espace, de temps, et mes sens semblent accéder à un deuxième niveau de fonctionnement. Je peux « voir » les yeux fermés; des animaux, des visages, des représentations géométriques. Plus étonnant encore, la matière disparaît. Un corps humain, par exemple, n’est plus enfermé dans sa peau. Il devient une sorte d’espace dont le contour s’étend bien au-delà de sa surface habituelle. J’y ressens des zones fluides ou bloquées, j’y vois des formes, des univers plus ou moins harmonieux, sur lesquels je ressens le besoin incontrôlable d’agir. Mon nez se met à renifler. Non pas des odeurs, mais des zones disharmonieuses. Mes mains y répondent par des signes, des danses. Ma bouche souffle, prononce des langages inconnus, des chants ou des sons que je suis incapable de reproduire dans un état de conscience ordinaire. (...)
Pensez-vous avoir répondu à vos interrogations initiales ?
Sur le plan personnel, oui. Les études sur les EMC sont en route. Ma voie est tracée et évidente. Ce parcours m’a permis de réaliser que j’avais un cerveau. Et que je n’avais aucune idée d’un grand nombre de ses capacités. Je me dis qu’il est temps de les révéler. De prendre conscience que l’avenir de l’humain ne se jouera pas seulement dans l’hypertechnologie, mais aussi dans sa détermination à mieux connaître et utiliser le potentiel perceptif de son cerveau. L’homme du futur, la version « 2,0″, semble déjà en nous. Et ces techniques de transe, ce trésor laissé par nos ancêtres au travers des traditions chamaniques, pourraient bien être l’un des moyens d’en révéler les incroyables capacités. Mais aussi de retrouver une façon plus perceptive et intuitive d’envisager notre rapport à notre corps, aux autres et à notre environnement.
Extrait : Monde des religions janvier-février 2012 (Propos recueillis par Louiza Dahoun)
Source : Corine Sombrun
Le chamanisme avec Corine Sombrun
Les racines du ciel par Frédéric Lenoir, 13.01.2013.
Corine Sombrun, La transe chamanique, capacité du cerveaux ?
TED Paris, 27.11.2012.
Corine Sombrun, Les esprits de la steppe, avec les derniers chamanes de Mongolie
Librairie Mollat, 20.11.2012.
Interview de Corine Sombrun par ISSNOE (2014)
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