vendredi 15 février 2013

Enseignements dzogchen

MAJ de la page : Namkhai Norbu

Avec la parution d'un livre aux éditions Almora : Enseignements dzogchen
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Le même goût
Dans l’enseignement dzogchen, le pratiquant sait que tous les mouvements de l’esprit, et toutes les circonstances, font partie intégrante de sa clarté. Ainsi selon le dzogchen il n’est pas fondamental de transformer le mauvais en bon, parce que dans l’état de contemplation nous sommes véritablement dans l’état où il n’existe pas de différence entre le bon et le mauvais. Dans l’état de contemplation ces opposés ont le « même goût ». Cela est vrai aussi quand le but final du tantra, le mahamudra, est atteint, bon et mauvais ont alors la même saveur, exactement comme dans le dzogchen. On peut voir ainsi qu’il n’est pas fait grand cas dans le dzogchen de la distinction entre vision pure et vision impure. C’est la raison pour laquelle la méthode qui caractérise l’enseignement dzogchen est appelée « autolibération » et non pas « transformation ». Dans le tantra il y a l’idée que quelque chose est transformé en quelque chose d’autre, et ce concept est fondamental pour la pratique tantrique. Pour cette raison, il existe toujours dans l’enseignement tantrique un concept précis de vision pure et de vision impure, et la compréhension de la transformation de la vision impure en vision pure. Cette idée de vision pure et impure est absente dès le début, dans le processus d’apprentissage au sujet du dzogchen. Bien entendu, par l’accumulation infinie de karma,  l’expérience de l’individu est constituée de visions pures et impures. La vision impure apparaît comme une conséquence du karma négatif.


L’état naturel
Dans le dzogchen le principal est la connaissance de l’état naturel. Si on a cette compréhension, tout peut être intégré dans cet état. C’est pourquoi on parle toujours d’intégration lorsqu’on pratique le  dzogchen. « Intégration » ne signifie pas mettre deux choses ensemble ou changer les aspects de quelque chose. Tout simplement présents dans l’état lui-même, nous ne faisons absolument rien. C’est la méthode caractéristique de l’enseignement dzogchen et le sens véritable de la clarté. Dans la pratique du dzogchen, il n’est pas nécessaire de s’asseoir les yeux fermés tout en fixant un point unique comme on le pratique dans les soutras. Ce n’est pas le principe. Nous ne considérons pas que la contemplation ou méditation consiste à rester silencieux. Cette attitude appartient à la tradition des soutras, qui s’est beaucoup développée partout. Certains pensent que si quelqu’un s’assoit sans bouger, même avec les yeux fermés, de cette façon il médite. Mieux encore, la personne qui agit ainsi croit également qu’il, ou elle médite.

 De nombreux Occidentaux ressentent un grand intérêt pour l’enseignement tantrique, mais n’aiment pas le pratiquer. De leur point de vue ce n’est pas véritablement la méditation, mais plutôt seulement des psalmodies et des rituels. Ces personnes ne savent pas réellement ce qu’est la contemplation, et considèrent que la méditation c’est seulement être assis en silence, sans bouger. Le véritable sens de méditation ou contemplation, telle que l’a enseigné Bouddha Shakyamouni, est de demeurer dans notre nature véritable. Comment pouvons-nous nous trouver dans cette nature véritable ? Puisque notre nature véritable n’est pas seulement la vacuité, mais qu’elle comprend aussi la clarté et l’énergie, nous devons nous trouver à la fois dans notre énergie et dans notre clarté. Si la nature de notre énergie est le mouvement et non pas le silence, alors comment pouvons-nous être dans cette nature sans bouger ? Pratiquer le dzogchen ne consiste pas seulement à rester silencieux, mais implique aussi bouger, s’intégrer à la clarté et au mouvement de l’énergie. Ainsi il vous est facile de comprendre pourquoi, dans la pratique tantrique, il y a tant de récitations, de chants, de déplacements et autres, parce qu’elle implique l’intégration à l’énergie en mouvement. Parfois trouverez-vous des explications à ce sujet dans les enseignements tantriques, mais généralement, il est seulement appliqué sans être expliqué, bien qu’il soit possible d’en découvrir et d’en comprendre le principe en y réfléchissant. Dans les enseignements dzogchen, ces choses doivent être apprises directement."

Extrait de Namkhai Norbu, Enseignements dzogchen, Ed. Almora, 2013.
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Source du texte : Eveil et philosophie

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