Free Fall avec GUILLAUME NERY (1982-) :
Sites officiels : guillaume nery / ulule / wikipedia
Source (et suite) du texte : wikipedia
Weightless - Emotional Freediving avec TONI MARTIN DOBRZANSKI (1980-) :
Source : weightlessemotions
Danse with the Ocean avec PIERRE FROLA (1975-) :
14 ans d'apnée, la passion de l'océan avec Pierre Frola :
La plongée en apnée, c’est le désir de chercher à savoir qui l’on est. Le meilleur moyen de le savoir, c’est de te retrouver dans des strates de ton existence où tu vas douter. On est censés être la personne qu’on connaît le mieux mais pour savoir qui l’on est, il faut se déséquilibrer. Qui suis-je ? Où vais-je ? C’est au fond que l’on trouve la réponse.
Site officiel : pierrefrola / wikipedia
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Alain Trellu, Jacques le Dauphins ou JACQUES MAYOL (Canal +, 1990)Jacques Mayol (1927 - 2001) était un plongeur apnéiste français.
Adepte du yoga, il est le premier plongeur au monde à descendre à une profondeur de 100 mètres en apnée, en novembre 1976, dans les eaux de l'île d'Elbe. Il a ouvert la voie à de nombreux plongeurs libres, dont la discipline n'est pas reconnue. Quand il plongeait, Mayol surprenait les scientifiques, car son rythme cardiaque pouvait passer de 70 à 20 pulsations par minute ; cette bradycardie aurait dû provoquer une syncope.
Source (et suite) du texte : wikipedia
(...)
L’eau chaude et limpide glisse sur mon visage et je suis bien. Je ne suis plus humain. Je me dissous complètement et ne suis plus que de l’eau qui se mélange à l’eau. L’océan m’absorbe, m’attire dans le ventre maternel de l’humanité. Je glisse le long du câble qui relie les deux mondes, je tombe sans fin, propulsé dans cet univers vertical qui me réconforte si bien. Moins 60 mètres. Les plongeurs de sécurité crient dans leur détendeur pour m’avertir de la profondeur, mon seul véritable repère. Au-delà, plus personne. Seulement la sensation. Seulement un tête-à-tête en amoureux, flirt sensuel et langoureux avec l’eau, la mer. Je m’enfonce doucement dans cette obscurité qui m’apaise. Je sens la pression qui s’exerce, mais ce n’est pas douloureux. Je la laisse m’envahir sans résister, tout en me concentrant sur la compensation de mes oreilles. À chaque mètre, la sensation de bonheur infini s’intensifie, s’aiguise jusqu’à me transpercer. Cette sensation que je connais si bien m’indique que je viens de passer la barre des moins 100 mètres.
Apnée à Tahiti avec Yoram :
Je glisse sans fin, l’obscurité devient presque totale et les abysses sont mon royaume. Le temps semble se ralentir, le bruit de la gueuse qui coulisse sur le câble se fait plus sourd, plus distant et l’eau plus épaisse, plus lourde. Je pénètre dans cette dimension nouvelle où s’exerce seulement l’essence première de la vie, ce fluide invisible qui semble éternel.
Une dernière compensation et d’un coup la gueuse se pose sur le disque de fonte qui leste le câble ; la descente s’arrête. Silence et plénitude m’envahissent ; le temps ralentit encore. Mon esprit s’évade et mon corps n’existe plus. Je ne suis plus qu’une âme au milieu de l’infini absolu. Mis à nu, je n’ai plus rien à cacher et m’abandonne complètement à l’étreinte de ma maîtresse liquide et sensuelle. Je n’ai pas peur, je suis serein, car c’est là que j’ai choisi d’être, que ce soit pour quelques instants ou pour toujours. Je m’imagine serrer dans mes bras les gens que j’aime, ils sont là à me regarder et à sourire. La pression produit sur mon cerveau cette ivresse tant redoutée en surface mais qui maintenant m’apaise et me séduit. Un écho bien connu me ramène à la réalité. Même à cette profondeur, le chant des baleines m’envoûte, cette fois plus que jamais, et leurs vibrations font vibrer ma cage thoracique. Encore un chant mélodieux pénétrant mes entrailles et ma lucidité s’échappe à nouveau. Je les imagine m’accompagnant plus bas encore dans les abysses, accroché sur leur dos titanesque. Sont-elles là, juste à côté de moi dans l’obscurité ? M’ont-elles accompagné et observé dans mon étreinte érotique et passionnée avec la mer ? Je ne le saurai jamais, pourtant à ce moment-là, Dieu m’a ouvert ses bras et j’ai caressé son visage.
Ici je suis chez moi, et chaque fois remonter est un choix. J’actionne le gonflage du parachute qui m’arrache du fond. Plus la pression diminue et plus la vitesse de remontée s’accélère. Je me laisse bercer par les bulles qui s’échappent. Les sensations liées à la pression disparaissent, le retour à la réalité m’envahit. Accroché derrière mon ballon, je suis sur un manège à la fête foraine. À nouveau les cris des plongeurs à moins 60 mètres, puis la tape dans le dos de Fred à 30 mètres, je lâche le parachute. Là, je m’accroche au câble et remonte doucement à l’aide des bras, les mains l’une devant l’autre. Je suis totalement détendu et ne ressens aucune envie de respirer. J’ouvre les yeux et vois Fred en face de moi, il me rassure. La mer est la matrice. La remontée est un accouchement, et lorsque je reprends ma respiration, je suis un nouveau-né qui respire pour la première fois.
Fred saisit mes deux profondimètres fixés sur ma cheville et mon poignet. Moins 141 mètres. Il me tape dans la main et me serre dans ses bras. C’est un record pour toute l’équipe et il va annoncer la nouvelle aux plongeurs qui se trouvent encore à 3 mètres de fond pour leur palier de décompression. Mais les chiffres ne sont pas importants. Le principal est d’être allé plus loin dans cette recherche de vérité et d’absolu, cette recherche de soi-même. Le bonheur est d’avoir partagé de l’amour, de la sensualité extrême pendant ce court moment où la mer m’a accueilli dans son ventre.
Source du texte : wikiocean / Facebook
David Rosanis, Aux limites du corps, les chemins de la profondeurs, avec LOIC LEFERME (Arte, 2007) :
Loic Leferme (1970-2007, mort par noyade), record - 172 mètres.
Quand s’arrêter ? Comment continuer ? Pourquoi ? Les 200 m, moi, un autre… Voilà toutes les questions auxquelles je dois répondre régulièrement. La profondeur pour moi fait figure de recherche dans les profondeurs du conscient et de l’inconscient, cette recherche fait rejaillir toutes les craintes, les souvenirs, les peurs, les doutes, pour mieux évoluer et répondre à cette question que je me pose : il y a un juste milieu entre griller la vie par les deux bouts et se retourner sur sa vie, et réaliser que j’ai fait le contraire de ce que je voulais faire au plus profond de moi, aigri par la non-réalisation de mes rêves. Je vais dans l’extrême pour mieux trouver l’équilibre, je crois ne pas être le seul à le rechercher…
Site officiel : loicleferme / wikipedia
PATRICK MUSIMU, Freedriver :
Nitsch n'en a pas vraiment de souvenirs précis de la plongée en elle-même. Et quand il regarde les vidéos, "mes souvenirs se confondent avec ce que je vois." Pourtant, ce n'est que grâce à ces visionnages, que lui et son équipe ont pu comprendre comment l'accident s'était exactement passé, "et que rien de tel ne s’était jamais produit auparavant". Il affirme qu'il est bien descendu à 244 m, le problème s'est produit à la remontée. "Je me suis évanoui à une profondeur d’environ 100 m à cause de la narcose à l’azote, même si les médecins pensent que c’est l’accident de décompression qui m’a fait perdre connaissance, explique-t-il aux deux journalistes. En tout cas, inconscient dans la gueuse, je suis remonté à 10 m trop rapidement, où la gueuse s’est arrêtée automatiquement, et les plongeurs de sécurité m’ont sauvé. J’aurais pu me noyer puisque que j’étais attaché." Une fois à la surface, il a été victime d'accidents vasculaires cérébraux. "Pendant une plongée, l’oxygène dans le sang est consommé et l’azote est comprimé à la descente. Si vous remontez trop vite, le volume d'azote augmente, de manière explosive. C’est comme quand vous faites sauter un bouchon de champagne : les petites bulles d’azote se sont formées à la remontée et lorsque j’ai émergé, elles ont déclenché plusieurs accidents vasculaires cérébraux."
Source (et suite) du texte : apnea
Site officiel : herbertnitsch / wikipedia
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Record d'apnée, 11 min. 35 sec. par STEPHANE MIFSUDE (1971-) :
Sur 11’35, je commence à avoir envie de respirer vers 3’30. Ensuite, le combat commence. Je suis allé très loin dans la décontraction et le relâchement : je fais de l’auto-hypnose, j’arrive à déconnecter de la réalité pour passer dans un état second. Comme quand on s’assoupit le soir devant un film à la télé. Le temps passe plus vite.
Ça fait très mal, la souffrance est horrible. A la fin, j’étais réveillé depuis longtemps. Il fallait simplement que j’arrive à sortir vivant. Ce n’est pas très poétique comme image mais c’était un voyage au bout de la vie. Je crois que je serais resté 10 secondes de plus, j’aurais eu des problèmes.
Mais je me connais parfaitement, j’ai fait des milliers d’apnée, je comprends les signes que me donne mon corps. Mon cœur battait à moins de 18 pulsations par minute. Il fallait vraiment sortir. »
Site officiel : stephanemifsud / wikipedia
Record d'apnée, 22 minutes par STIG STEVERINSEN (1973-) après avoir effectué une hyper ventilation avec de l'oxygène pure :
Voir : wikipedia
L’apnée désigne l'arrêt de la ventilation pulmonaire (du grec ancien πνέω / pnéô, respirer, avec le préfixe privatif a-). Dans le cadre des sports sous-marins, le terme apnée désigne la plongée avec interruption temporaire volontaire de la respiration par opposition à la plongée hyperbare où le pratiquant respire un gaz sous pression souvent stocké dans des bouteilles de plongée.
Source (et suite) du texte : wikipedia
Voir aussi : Faut-il aimer la mort pour rester sous l'eau sans respirer ? (Article) / wikiocoan (apnée) / Aida (records du monde)
Autres pages de Chut(e) : Chut(e) libre, Freestyle et Free Fly / Chut(e) sonore / Base Jump, Base Climb et/ou Wingsuit / Saut à la corde ou Rope Swing / Chut(e) en montagne /
Voir aussi : Promenade requin
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