mercredi 8 janvier 2014

Faut-il renoncer à manger du poisson ?

Un bilan des ravages causés par la surpêche, complété d’une enquête sur les maillons peu écologiques (capture intensive, aquaculture et même secteur bio...) du filet à poisson.


Surpêche : La fin du poisson à foison (Allemagne, 2013)
La croissance exponentielle de la pêche comporte de terribles conséquences pour les écosystèmes comme pour les populations. Enquête sur la face cachée d'une industrie mondialisée.
Depuis des dizaines d’années, une armada de bateaux sillonne sans interruption les mers du globe. La pêche toujours plus intensive des poissons nuit à la biodiversité. Selon les spécialistes, cette surpêche se pratique sur 90 % de la Méditerranée, tandis que 40 % des espèces de poissons du nord-est de l’Atlantique sont menacées. Les systèmes de quotas ou les subventions accordées par l’Union européenne (UE) contribuent à cette situation, comme le concède Maria Damanaki. Cette commissaire aux Affaires maritimes et à la Pêche a récemment mis sur pied une réforme contre cette surexploitation des ressources. Mais les mesures de l’UE  suffiront-elles, quand une grande partie du poisson consommé en Europe vient d’Asie ou d’Afrique ? Les ONG dénoncent les conditions déplorables qui règnent dans l’aquaculture des pays en voie de développement. Sur la côte ouest de l’Afrique, la pêche illégale fait rage, privant les petits exploitants de leurs moyens de subsistance, tandis que de nombreuses entreprises imposent à leurs employés des conditions de quasi-esclavage. De la mer à l’assiette, cette enquête dévoile la face sombre de cette industrie et met en évidence la chaîne de responsabilités économiques et politiques à l'origine de ce désastre.
Source : Arte


Heureux comme un poisson dans l'eau (Allemagne, 2013)
Surpêche, pollution des mers, conditions d'élevage scandaleuses : s'il semble inévitable d'interroger nos habitudes de consommation, faut-il renoncer à manger du poisson ?
Existe-t-il encore des modes de pêche "durables" ? Pour la Food and Agriculture Organization, la plupart des espèces de poissons sauvages sont surexploitées, menacées d’extinction, ou pêchées selon des méthodes qui détruisent les écosystèmes et les fonds marins, comme le chalutage. Pour parer ces critiques, les producteurs misent de plus en plus sur l’aquaculture, qui fournit la moitié des poissons consommés dans le monde. Mais cette solution est-elle moins nocive ? Au Chili, l’un des premiers pays exportateurs de saumons d’élevage, ces derniers sont gavés d’antibiotiques, de colorants et… de farines de poissons sauvages, ce qui ne fait que contribuer à la surpêche, sans compter les déchets qui polluent la côte du Pacifique. Certains consommateurs se tournent vers le secteur bio, mais ses labels ne garantissent pas toujours une aquaculture respectueuse et transparente.
Source : Arte
Autre vidéo : Peut-on encore manger du poisson : X:enius
Dossier Arte : Adieu, thon, bar, saumon / Surpêche
 
Voir aussi la page : Poissons : les polluants persistent et signent

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