Le terme Goulag est formé d'après l'acronyme russe qui signifie « Administration principale des camps ». Elle a été créée en juillet 1934 lors de la réorganisation de la Guépéou et de son rattachement au NKVD, nouvellement créé. Avant la création du Goulag, les camps de travail étaient placés sous l'autorité de chaque ministère des Républiques concernées : jusqu'en 1930, le ministère de l'Intérieur, puis de 1930 à 1934 le ministère de la Justice. Le dernier goulag fut fermé en 1991. Perm-36, le dernier encore sur pied en Russie, abrite le musée de l'histoire de la répression politique et du totalitarisme en URSS. (...)
Au total, probablement 10 à 18 millions de personnes séjournèrent dans les camps du Goulag et plusieurs millions furent exilées ou déportées dans diverses régions de l'Union soviétique.
On utilise parfois le terme de goulag pour désigner un « camp correctionnel de travail ». Il s'agit d'un abus de langage, l'appellation d'un tel camp étant « camp du Goulag ». Le Goulag comprend deux grandes catégories administratives de lieux de travail forcé : les « camps de travail » et les « colonies de travail». Considérés comme caractéristiques du régime soviétique, les camps de travail du Goulag ont détenu en nombre des victimes du système totalitaire en place : outre des criminels de droit commun, y ont été également enfermés des dissidents et des opposants réels ou supposés de toutes sortes. Le nombre de camps a varié, culminant en URSS à plusieurs milliers, regroupés en 476 complexes en 1953, à la mort de Joseph Staline. Un grand nombre de camps se trouvaient dans les régions arctiques et subarctiques, comme les camps notoires de l’Oural septentrional : Vorkouta et le réseau du bassin de la Petchora, les îles Solovki en mer Blanche, et un grand nombre en Sibérie (notamment ceux de la Kolyma).
Source (et suite) du texte : wikipedia
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Iossif Pasternak et Hélène Châtelain, Goulag, Le temps de l'eau, 2000
Iossif Pasternak et Hélène Châtelain, Goulag, Le temps du bois, 2000
Iossif Pasternak et Hélène Châtelain, Goulag, Le temps du bois, 2000
En se rendant sur les lieux historiques de "l'archipel du Goulag", Iossif Pasternak et Hélène Châtelain donnent voix et figure aux victimes anonymes de la terreur et de la déportation érigées en système. Ils ont choisis de limiter leur enquête aux grands camps du nord du pays, les plus extrêmes, les pus mythiques : ceux des îles Solovski, au milieu de la mer Blanche, au nord-ouest, et, à 5000 km de là, ceux de la Kolyma, au nord est polaire.
Deux temps marquent leur "voyage" dans ce présent de la mémoire : celui de la violence radicale des années 20 et 30 (1e partie : "Le temps de l'eau") et celui de la mise en exploitation, de la colonisation du goulag pendant les années 30 et 50 (2e partie : "Le temps de la pierre").
Deux temps marquent leur "voyage" dans ce présent de la mémoire : celui de la violence radicale des années 20 et 30 (1e partie : "Le temps de l'eau") et celui de la mise en exploitation, de la colonisation du goulag pendant les années 30 et 50 (2e partie : "Le temps de la pierre").
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Emmanuel Amara, Le Goulag oublié, 2008
Lev Alexandrovitch Neto, dit Leo, ancien bagnard, s'impose par sa détermination et sa dignité. En 1948, à 23 ans, il a été condamné à trente ans de travaux forcés. Son seul crime, avoir été prisonnier des Allemands pendant la seconde guerre mondiale. Staline considérait que se rendre était une trahison. A leur retour de captivité, des dizaines de milliers de soldats, comme Leo, déclarés « ennemis du peuple », furent envoyés au goulag. De Moscou à Norilsk, la caméra suit Leo pas à pas dans son lointain pèlerinage et sa quête de reconnaissance. Avec de rares survivants, le vieil homme raconte les souffrances et le désespoir qui poussaient les détenus au suicide. Mais il proteste surtout contre l'oubli. Ce document est impressionnant
Source : vimeo
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La mémoire enfermée, 2012
Aux confins de la Sibérie, les derniers survivants du Goulag stalinien vivent encore à deux pas des anciens camps où des centaines de milliers de leurs semblables sont morts, de faim, de froid, d'épuisement. Ces rescapés, libérés après la mort de Staline, sont restés à Magadan parce qu'ils n'avaient nulle part où aller. Nulle vie à recommencer. Anna, Olga, Bronislava et Anna racontent, enfin, l'absurdité et la violence des arrestations, les tortures, les camps de travaux forcés, l'arbitraire des gardiens, la barbarie d'un système qui a broyé tant de leurs compagnons d'infortune. Le père Michael, originaire d'Alaska, est venu prier avec elles et recueillir leur parole. Pour que l'Histoire ne se répète pas. Et que personne ne puisse les assassiner une seconde fois en les effaçant de nos mémoires.
Source : KTOTV
Voir aussi :
L'Europe et le goulag (près de cinq heures de radio, RTS, 2013)
Archives sonores (mémoire européenne du Goulag) / Memorial (russe)
Ainsi que les pages : Alexandre Soljenitsyne / Elinor Lipper
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