mercredi 30 juillet 2014

A Séville, on apprivoise des Pumas



Les monnaies alternatives se multiplient dans toute l'Europe et au-delà. L'Espagne, durement touchée par la crise, en compte déjà plus de 70. C'est le cas à Séville, qui a vu naître le Puma en 2009. Cette monnaie sociale donne accès à plus de 850 adhérents à des produits de première nécessité, mais aussi aux loisirs.
Le Puma, une monnaie alternative et sociale
Avec la crise, le pouvoir d'achat des consommateurs a fortement baissé en Espagne. Ce phénomène n'a pas épargné la ville de Séville qui détient un triste record, celui du plus fort taux de chômage, avec 36% d'actifs sur la touche. Plutôt que se laisser abattre, certains ont décidé de réagir. C'est dans le quartier de la "Plaza de Pumarejo" qu'est ainsi née une monnaie alternative et sociale, le "Puma".
Symbole de contestation contre les pouvoirs politiques et l'économie conventionnelle, le "Puma" est aussi une monnaie sociale. Elle permet à de nombreux citadins de consommer à nouveau. Les échanges en Pumas ne se limitent pas aux biens de premières nécessités.
Pas moins de vingt commerces jouent le jeu dans le quartier et acceptent qu'une partie des paiements se fassent en Puma. Les personnes touchées par la crise peuvent ainsi retourner au restaurant, acheter un livre en librairie ou encore faire réparer leur vélo à moindre coût.
L'autre effet bénéfique de cette monnaie alternative, c'est qu'elle permet de recréer du lien social. Les échanges directs entre particuliers mettent en rapport des gens qui ne se seraient pas connus dans d'autres circonstances. Le Puma favorise aussi la production locale.
Signe des temps, ce type d'expériences se multiplie en Europe et tout autour de la planète. Elles ne sont pourtant pas nouvelles. En Suisse, le WIR, une monnaie alternative est au cœur d'échanges dans plus d'une PME sur cinq depuis les années 1930!
Source : RTS

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...