MAJ de la page : Fuji-san, Fujiyama ou Mont Fuji - les 36 vues de Hokusai
VISITE À HOKUSAI (France, 2014)
De ses 18 ans jusqu'à sa mort, à 89 ans, il a signé plus de trente mille dessins, estampes et peintures, de pseudonymes extrêmement divers. C'est sous l'un de ces noms d'emprunt, Hokusai, qu'il a atteint de son vivant la célébrité. Jean-Pierre Limosin propose un voyage contemplatif dans sa vie et son oeuvre foisonnante, à l'occasion de la rétrospective du Grand-Palais, à Paris.
De ses 18 ans jusqu'à sa mort, à 89 ans, il a signé plus de trente mille dessins, estampes et peintures, de pseudonymes extrêmement divers - cent vingt en tout, dont l'ultime, Gakyo Rojin Manji, signifie "le vieil homme fou de son art". C'est sous l'un de ces noms d'emprunt, Hokusai, qu'il a atteint de son vivant la célébrité, en son pays, mais aussi en Europe, où il a inspiré Van Gogh, Monet, Klimt ou Debussy. Demeuré aussi fameux que le mont Fuji, auquel il a consacré une extraordinaire série de trente-six estampes, dont sa Grande vague de Kanagawa reproduite dans le monde entier, cet artiste polyvalent et complet reste cependant mystérieux pour une large part du public occidental.
Joyeux fantôme
Quelle est la signification de cette œuvre à la fois monumentale et modeste, qui restitue de façon si vivante le temps et le monde dans lesquels elle s'est inscrite ? Jean-Pierre Limosin (Young yakuza, diffusé par ARTE en 2008) propose un fascinant voyage sur les traces de Hokusai dans le Japon contemporain, à la rencontre de spécialistes de son travail, mais aussi d'artistes qu'il continue d'inspirer. Des différents quartiers de Tokyo à un temple rural dont il décora le plafond dans ses vieux jours, d'un galeriste spécialisé dans les estampes érotiques Shunga (littéralement "images de printemps") à un fervent collectionneur de mangas, ces manuels de dessin qu'il publia par dizaines à l'intention de ses disciples, le film nous offre de passionnantes et poétiques incursions dans l'univers et l'œuvre de l'artiste. Jusqu'au petit poème d'adieu qu'il rédigea, peu de temps avant de mourir, joyeux, léger et contemplatif, à l'image de cet hommage documentaire : "Même fantôme, j'irai marcher gaiement l'été dans les landes".
Source : Arte
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