jeudi 4 août 2016

Isao Machii



Isao Machii, un super humain ? (2011)
Site officiel : Shushinryu Isao Machii



Isao Machii le super-samouraï - Le saviez-vous ?

Isao Machii, maître de Battōdō, est un spécialiste de la coupe au katana. Et pas qu'un peu : il est capable de découper au vol une balle de 6 mm lancée sur lui à 350 km/h...

Isao Machii, surnommé à juste raison, le samouraï des temps modernes, est un japonais pratiquant traditionnel de sabre (Katana). Dans les arts martiaux japonais, les techniques majeures de sabre nécessitent l'acquisition de différentes capacités mineures, tels que l'art de trancher ou l'art de transpercer, mais également, de manière plus anecdotique, l'art d'essuyer sa lame entachée de sang ou l'art de ne pas se couper les doigts en remettant son katana en place. Chacune de ces petites actions est codifiée et il existe pour toutes, des mouvements et pratiques qu'enseignent les Grands Maîtres et leurs écoles respectives. Les pratiquants de katana ou les Kendoka savent que certains mouvements sont indispensables à la maîtrise globale et l'efficacité de leur épée. Par exemple, lorsque l'on tranche la poitrine en oblique, de haut en bas, d'un homme, un léger coup de poignet au moment de toucher la clavicule permet de la casser en continuant à trancher les organes, sans quoi, la lame pourrait se bloquer contre l'os. Un retrait du sabre vers le corps permet également de faciliter la tranche... De nombreux savoirs et savoir-faire cruciaux comme ceux-ci sont nécessaires à maîtriser dans le but de parfaire sa technique de sabre (Kendo).



Isao Machii (2016)

L'art de découper les biscottes... par la tranche

L'une d'elles a pour but d'exercer le pratiquant à utiliser au mieux sa lame rentrée dans le fourreau (Saya), c'est le Iaijutsu, l'art de dégainer le sabre (précisément, l'art de trancher en dégainant le sabre), et donc de sortir la lame de son fourreau en un mouvement gracieux, fluide, rapide et extrêmement précis, dans le but de trancher. Plusieurs aspects doivent être travaillés : dans un mouvement classique, on décolle le sabre de son fourreau avec le pouce gauche (poussant la garde - Tsuba), lame vers le haut, puis on retire la lame en exerçant une légère pression de sorte qu'elle n'abîme pas le fourreau, etc... Rentrer la lame nécessite également toute une technique développée à la fois pour éviter de se blesser, mais également pour nettoyer la lame entachée de sang (ne perdons pas de vue que ces techniques furent développées à une époque guerrière pour le but de tuer son ennemi - en fait, plusieurs d'un coup si possible). Un mouvement parfait permet au pratiquant de sortir la lame sans s'abîmer les mains, ni le fourreau, de façon fluide et rapide, découper le maximum d'ennemis (ou d'objets tests) avec une précision et une rapidité extrême, enlever le sang de la lame et la remettre dans son fourreau, le tout en un temps record et une grâce qui ne lasse point d'émerveiller. A l'origine, le IaiJutsu était davantage un ensemble de techniques de contre-attaque qu'une technique d'agression (sauf attaque surprise...).



Isao Machii (2016)

Surhumain?

Isao Machii est passé maître dans cette technique, au point parcourir le Japon et même l'Occident pour montrer ses talents, et susciter l'intérêt de chercheurs et des médias stupéfaits de ses prouesses.

Isao Machii détient actuellement 4 Records Guiness (par exemple, 252 bottes de paille nattée découpées en 3 minutes), tous liés à sa pratique du sabre. Il est également l'un des rares samouraïs capables de trancher, par exemple, un grain de riz de 5 mm, un haricot (sur le sens de sa longueur!!), une mèche de bougie, une balle de baseball lancée à 300 km/h, et plus fort encore, une bille de plastique de 6 mm seulement, lancée sur lui à 100 mètres par secondes! Et le tout, en ayant sa lame rentrée avant la découpe, en faisant un seul geste. Quelques autres pratiquants du sabre seulement  jouissent d'une telle popularité et de telles capacités, comme le Maître Fumon Tanaka, qui montra dans une émission de National Geographic (voir vidéos ci-dessous), comment il pouvait découper une flèche lancée par sa fille et visant son coeur, avant que cette flèche ne l'atteigne.

La bille de plastique tranchée nette

Isao Machii a participé à de nombreuses émissions télé et expériences, lors de Tameshi giri (tests de coupe, ordinairement réalisés pour prouver la valeur d'une lame) dans lesquelles il montre toute l'étendue de son talent : sa rapidité, sa précision, sa capacité à trancher de solides ou nombreux objets d'un coup. Isao pelle une pomme, découpe des canettes de soda, un concombre par la tranche, ou un objet lancé, en plein vol. Le plus impressionnant est dans l'inconfort de ses démonstrations : lorsqu'une machine envoie une balle de baseball, on peut encore croire qu'Isao Machii se base sur l'anticipation de la trajectoire, toujours identique, donnée à la balle. Le problème, c'est qu'il réalise également cet exploit lorsque c'est un homme qui lance la balle, ou qui lui tire dessus avec un pistolet à air comprimé. Isao est donc capable de choper au vol un objet, non par habitude de sa trajectoire, mais réellement parce qu'il le "perçoit". Pourtant, une telle balle est quasi impossible à discerner à l'oeil humain, à cette vitesse.

Les chercheurs n'ont pas encore trouvé d'explication satisfaisante aux extraordinaires réflexes et à l'incroyable maîtrise du katana d'Isao Machii : un joueur de baseball peut par exemple se servir d'indice visuels tels que le mouvement de l'épaule du lanceur ou sa position pour deviner la trajectoire d'une balle, mais cette capacité nécessite une longue pratique et un entraînement de tous les jours. Pourtant, cette balle se déplace quand même à une vitesse suffisamment basse pour qu'elle en reste visible, or, c'est déjà un peu moins le cas lorsqu'elle va à 300 km/h, sans parler de la bille de plastique lancé d'un fusil à air comprimé. D'après le Pr Durvasula, Isao Machii serait capable de processus cognitifs d'un niveau supérieur lui permettant d'anticiper les trajectoires d'objets divers sans même les voir. Il calculerait inconsciemment quand et où se trouvera cette objet, le "ressentant" plus que ne le percevant. Ce qui ferait de lui... et bien, pas moins qu'un chevalier Jedi.



Fumon Tanaka (2008)

3 commentaires:

  1. Tout bonnement inccroyable. Incroyable également cette scientifique américaine qui compare cet homme à une machine...

    Comme c'est réducteur et irrespectueux des enseignements du Iaido !

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  2. C'est peut-être de la maladresse, elle dit ensuite que le mouvement du katana est instinctif (la comparaison avec l'animal aurait été plus pertinente). Mais le fait que la pensée ne vienne pas interférer avec le geste ne veut pas dire que la conscience disparaît, au contraire, l'acuité est plus grande.

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    1. Effectivement, il y a là conscience directe, hors mental, sans artifice. Espérons que pour cette scientifique les animaux ne sont pas, à l'instar de ce que disait Descartes, des machines ;)

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