mercredi 10 août 2016

Le cas Lovecraft






La Compagnie des auteurs par Matthieu Garrigou-Lagrange
H.P. Lovecraft (6-9 août 2016)
1/4 Le Monstre de Providence avec François Bon, Ecrivain
2/4 Ambiguïtés politiques avec Jacky Ferjault, artiste et écrivain, spécialiste de Lovecraft
3/4 Les lieux du cauchemar avec Gilles Ménélgado et Michel Crépu, essayiste, écrivain, rédacteur en chef de la NRF
4/4 Légendes lovecraftiennes avec Christophe Thill, Florent Montaclair et Jean-Baptiste Para







Patrick Mario Bernard et Pierre Tridivic, Le cas Lovecraft  (1999)

Statuette de Cthulhu dessinée par H. P. Lovecraft 
dans une lettre adressée à R. H. Barlow, 11 mai 1934

Howard Phillips Lovecraft, né le 20 août 1890 à Providence, Rhode Island, États-Unis et mort le 15 mars 1937 dans la même ville, est un écrivain américain connu pour ses récits fantastiques, d'horreur et de science-fiction.
Ses sources d'inspiration, tout comme ses créations, sont relatives à l'horreur cosmique, à l'idée selon laquelle l'homme ne peut pas comprendre la vie et que l'univers lui est profondément étranger.
Source (et suite) du texte : wikipedia
Oeuvres sur : wikisource
Site dédié : Lovecraft / chaine youtube

Houellebecq a découvert Lovecraft à l'âge de seize ans. C'est pour lui une révélation, à tel point qu'il se demande encore s'il s'agit réellement de littérature. L'univers de Lovecraft refuse le réalisme ; la vérité est ailleurs, elle est dans le rêve... quand bien même ce rêve se transforme en cauchemar. La mythologie créée par Lovecraft est précisément la transcription de ces "rêves" : la vision d'un monde souterrain hostile, peuplé d'entités monstrueuses antérieures à la race humaine. La force de cette vision tient à la précision matérialiste des descriptions. Les Grands Anciens dans Les Montagnes hallucinées sont décrits quasiment sur le ton du compte rendu de dissection : " Des angles intérieurs de la tête partent cinq tubes rougeâtres, terminés par des renflements de même couleur; ceux-ci, lorsqu'on appuie dessus, s'ouvrent sur des orifices en forme de cloche (...) qui doivent représenter des bouches." Houellebecq, pour percer le mystère d'une telle inspiration, a cherché dans la vie de l'auteur des débuts d'explication. On découvre un homme aristocratique, misanthrope et raciste qui ne cache pas son dégoût pour le monde moderne. D'ascendance anglo-saxonne, son séjour à New-York où, devenu chômeur, il tombe au même rang que les immigrés "italo-sémito-mongoloïdes", va exacerber sa haine de l'étranger. De retour dans sa région natale, Providence, cette haine servira de moteur à la création de ses grands textes. Alors faut-il brûler Lovecraft ? Non, car non seulement nous savons avec Hegel que "rien de grand dans ce monde ne s'est fait sans passion" mais aussi parce que l'oeuvre de Lovecraft a su cristalliser avec génie nos peurs inconscientes, au premier rang desquelles nous trouvons celle de l'inconnu.
Quatrième de couverture
Michel Houllebecq, Contre le monde, contre la vie, Ed. 84, 1991, J'ai Lu, 2010
H.P. Lovecraft : Contre le monde, contre la vie
 

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