Toute conscience est conscience de quelque chose. Parler de "conscience sans objet" est-ce alors parler pour ne rien dire ?
dimanche 7 octobre 2018
Les temps de la fin (avant la fin des temps)
La suite dans les idées (6 octobre 2018)
Aes temps de la fin (avant la fin des temps)
Avec Pierre-Henri Castel, philosophe, historien des sciences, et psychanalyste., auteur de : Le mal qui vient, Ed. du Cerf, 2018
Ce bref essai procède d’une idée à première vue insupportable : le temps est passé où nous pouvions espérer, par une sorte de dernier sursaut collectif, empêcher l’anéantissement prochain de notre monde. Le temps commence donc où la fin de l’humanité est devenue tout à fait certaine dans un horizon historique assez bref – autrement dit quelques siècles.
Que s’ensuit-il ? Ceci, d’également insupportable à concevoir : jouir en hâte de tout détruire va devenir non seulement de plus en plus tentant (que reste-t-il d’autre si tout est perdu ?), mais même de plus en plus raisonnable.
La tentation du pire, à certains égards, anime d’ores et déjà ceux qui savent que nous vivons les temps de la fin. Sous ce jour crépusculaire, le Mal, la violence et le sens de la vie changent de valeur et de contenu. Pierre-Henri Castel explore ici quelques paradoxes de ce nouvel état de fait, entre argument philosophique et farce sinistre.
Êtes-vous prêts pour la fin du monde ?
Source : Ed. du Cerf
LA VIE NUMÉRIQUE par Xavier de La Porte
Pourquoi les millionnaires de la Silicon Valley se préparent à la fin du monde28/02/2017
Bruno Latour, Où atterrir ? Comment s'orienter en politique (nov. 2017)
Cet essai voudrait relier trois phénomènes que les commentateurs ont déjà repérés mais dont ils ne voient pas toujours le lien — et par conséquent dont ils ne voient pas l’immense énergie politique qu’on pourrait tirer de leur rapprochement.
D’abord la « dérégulation » qui va donner au mot de « globalisation » un sens de plus en plus péjoratif ; ensuite, l’explosion de plus en plus vertigineuse des inégalités ; enfin, l’entreprise systématique pour nier l’existence de la mutation climatique.
L’hypothèse est qu’on ne comprend rien aux positions politiques depuis cinquante ans, si l’on ne donne pas une place centrale à la question du climat et à sa dénégation. Tout se passe en effet comme si une partie importante des classes dirigeantes était arrivée à la conclusion qu’il n’y aurait plus assez de place sur terre pour elles et pour le reste de ses habitants. C’est ce qui expliquerait l’explosion des inégalités, l’étendue des dérégulations, la critique de la mondialisation, et, surtout, le désir panique de revenir aux anciennes protections de l’État national.
Pour contrer une telle politique, il va falloir atterrir quelque part. D’où l’importance de savoir comment s’orienter. Et donc dessiner quelque chose comme une carte des positions imposées par ce nouveau paysage au sein duquel se redéfinissent non seulement les affects de la vie publique mais aussi ses enjeux.
Source : Ed. La Découverte
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