Harald Eia, Lavage de cerveau, Le paradoxe de l'égalité des genres (2010)
Harald Eia, né le 9 février 1966, est un acteur et scénariste norvégien.
En 2010, il réalise une série documentaire nommée « Lavage de cerveaux » (Hjernevask) qui remet en question l'idée selon laquelle les comportements humains sont culturellement déterminés. (en anglais : cultural determinism ou Standard social science model). Il ouvre alors un débat nécessaire sur la part du naturel et du culturel dans les comportements humains. Les défenseurs du « tout culturel » qui furent interviewés pour cette série documentaire critiquèrent vivement ce programme avant et après sa diffusion, cela créa un très large débat dans la société norvégienne, spécialement sur la question du genre. Dans le premier documentaire de la série qui porte sur la question de l'égalité entre les hommes et les femmes et sur la question du genre, Harald Eia part du paradoxe suivant : alors que les femmes norvégiennes sont très nombreuses à travailler, et que la Norvège est un pays classé parmi les pays les plus égalitaires au monde selon les rapports internationaux traitant de l'égalité hommes-femmes et du genre, pourquoi apparaît-il que dans la vraie vie les femmes ne s'engagent pas de façon égalitaire dans les mêmes métiers que les hommes... À partir de ce simple constat, Harald Eia part interviewé de nombreux scientifiques et chercheurs... Harald réalise 7 documentaires sur 7 sujets qui participent au débat nature/culture : le paradoxe de l'égalité des genres, l'impact des parents dans l'éducation des enfants, gay/hétéro, la violence, le sexe, la race, nature/culture.
Pour la série documentaire Lavage de cerveaux, il sera récompensé en 2010 par la Fondation Fritt Ord pour avoir permis en Norvège une parole libre sur l'univers de la recherche. La Fondation Fritt Ord milite pour la liberté d'expression.
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LA GRANDE TABLE IDÉES par Olivia Gesbert
Affronter les limites plutôt que de les effacer ? 24/09/2018
avec Jean-François Braunstein, philosophe et historien des sciences, professeur de philosophie contemporaine à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Jean-François Braunstein, La philosophie devenue folle : le genre, l'animal, la mort, éd. Grasset, 2018
Trois débats nous obsèdent : autour du genre, des droits de l’animal, de l’euthanasie. Et trois disciplines politiquement correctes traitent désormais de ces questions dans le monde universitaire : gender studies, animal studies, bioéthique.
Cependant, lorsqu’on lit les textes des fondateurs de ces disciplines, John Money, Judith Butler, Peter Singer, Donna Haraway et quelques autres, on s’aperçoit que, derrière les bons sentiments affichés, se font jour des conséquences absurdes sinon abjectes.
Si le genre n’est pas lié au sexe, pourquoi ne pas en changer tous les matins ? Si le corps est à la disposition de notre conscience, pourquoi ne pas le modifier à l’infini ? S’il n’y a pas de différence entre animaux et humains, pourquoi ne pas faire des expériences scientifiques sur les comateux plutôt que sur les animaux ? Pourquoi ne pas avoir de relations sexuelles avec son chien ? S’il est des vies dignes d’être vécues et d’autres qui ne le sont pas, pourquoi ne pas liquider les « infirmes », y compris les enfants « défectueux » ? Pourquoi ne pas nationaliser les organes des quasi-morts au profit d’humains plus prometteurs ?
Jean-François Braunstein a mené un travail considérable et novateur : il a lu les milliers de pages de ces penseurs célébrés dans le monde occidental ; il revient sur leurs idées, leurs contradictions, leur parcours personnel ; il analyse, souligne, contredit, déconstruit. L’erreur consiste à vouloir « effacer les limites » : entre les sexes, entre les animaux et les humains, entre les vivants et les morts. Il convient, au contraire, d’affronter ces limites qui nous constituent. Oui, parfois la philosophie devient folle, quand elle oublie l’homme.
Quatrième de couverture
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Drieu Godfridi, philosophe et juriste, la théorie du genre (2013)
Drieu Godfridi, La loi du genre, Ed. Belles-lettres, 2015
En l'espace de quelques années, la théorie du genre a saturé l’espace public. Prenant prétexte d’une convention du Conseil de l’Europe, l’auteur revient sur les origines de cette fameuse théorie. Il démontre comment elle s’articule autour de deux lignées fort différentes, d’une part le « genre homosexualiste » brillamment présenté par Judith Butler, de l’autre, le « genre féministe » plus directement actif dans nos systèmes politiques. Au final, l’auteur montre que le « genre » n’est pas une science, mais une tentative idéologique et révolutionnaire de recréer l’homme et la femme par la contrainte de l’État, en niant leur altérité.
Quatrième de couverture
Lire aussi : Lire aussi : Michel Onfray : « La théorie du genre prépare le transhumain, objectif final du capitalisme », 16 mai 2019, Famille chrétienne
La théorie du genre est le produit d’une société dont l’objectif est de mener une guerre totale à la nature afin de faire de telle sorte que tout, absolument tout, devienne artefact, produit, objet, chose, artifice, ustensile, autrement dit : valeur marchande.
Pour son livre, La théorie de la dictature, éd. Robert Laffont, 2019
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